vendredi 31 octobre 2008

Energies renouvelables : Un secteur rentable selon Greenpeace


Investir massivement dans le secteur des énergies renouvelables serait non seulement utile pour lutter contre le réchauffement climatique... mais surtout économiquement rentable en cette période de crise : telle est la conclusion d’une nouvelle étude présentée par Greenpeace International.
La crise profitera-t-elle aux énergie renouvelables ? Cela se pourrait bien, si les politiques décident d’investir massivement dans le secteur des énergies vertes, affirme un nouveau rapport présenté par Greenpeace International, lundi à Berlin. Selon l’étude intitulée « Révolution énergétique : une vision d’une énergie mondiale durable », un investissement mondial de 9 milliards de milliards de dollars dans les énergies renouvelables permettrait l’émergence d’une industrie très rentable et la réduction des émissions de CO2 . Une somme gigantesque, certes, mais les auteurs précisent qu’il faut mettre dans la balance le fait que, d’ici 2030 plus de 18 milliards de milliards de dollars de dépenses en énergies fossiles auront été économisées dans le seul secteur de l’électricité.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3522

mardi 28 octobre 2008

Labatt réduit son empreinte écologique


Réduction de ses rejets, de ses émissions de CO2, de sa consommation d’eau, récupération des déchets organiques ; les efforts de la brasserie Labatt de LaSalle s’inscrivent dans le cadre du programme de développement durable « Un monde meilleur » de la maison mère belge InBev. Santé !
Nous savions que Labatt, comme les autres fabricants de bière, récupère ses bouteilles, qui sont réutilisées plus de 15 fois. Nous savions moins que la brasserie installée à LaSalle récupère également les cartons de bière qui, comprimés, sont vendus aux papetières, et les capsules de bouteille, qui sont fondues et recyclées. En 2007, la brasserie a recyclé plus de 10 millions de kilos de papier et a aussi mis en balle près de 34 000 kilos de plastique.

Les céréales et la levure utilisées dans la fabrication de la bière se transforment en une nourriture riche en protéines pour le bétail : en 2007, plus de 35 millions de kilos de céréales et près de 3 millions de kilos de levure se sont retrouvés dans les mangeoires des vaches canadiennes.

Des améliorations techniques ont permis d’économiser 35 % de l’eau entrant dans le processus de fabrication de la bière, soit près de 2 millions d’hectolitres en 2008. L’installation de LaSalle est par ailleurs la seule brasserie en Amérique du Nord à s’être dotée de son propre système de traitement des eaux usées.

En outre, un programme d’économie d’électricité lui a permis de réduire sa consommation de 6 %. La quantité de combustible nécessaire à la fabrication d’un hectolitre de bière a été réduite de 33 %. En même temps, les émissions de CO2 ont diminué de 44 %.

Labatt a investi 2,3 millions de dollars dans un projet de récupération de la chaleur des chaudières, ce qui devrait entraîner des économies annuelles de 10 mégajoules par hectolitre de bière.

La préoccupation de Labatt pour l’économie d’énergie ne date pas d’hier. De 1992 à 1997, la brasserie avait réalisé des améliorations de l’efficacité énergétique dans l’ensemble de ses installations, qui s’étaient traduites par des économies de 20 millions de dollars.

On est également à revoir l’éclairage; on pense notamment à installer des détecteurs de mouvement qui éteindront les lumières inutilisées. On prévoit économiser ainsi près d’un million et demi de kilowattheure par année.

La brasserie Labatt appartient à la belge InBev, le plus important brasseur au monde. Il offre plus de 200 bières, dont Stella Artois et Beck’s.

Pour aller plus loin :

oee.nrcan.gc.ca

www.inbev.com rapport d’entreprise responsable d’InBev

Lutte contre le réchauffement climatique : L’aviation doit s’y mettre

1er janvier 2012. C’est la date à partir de laquelle les compagnies aériennes opérant dans l’UE devront contribuer à la lutte contre le changement climatique. Comment ? En plafonnant leurs émissions de CO2 à 97% de leur niveau actuel. Et ce n’est pas tout. Elles devront aussi payer 15% de leurs permis de polluer… Une décision prise vendredi par les ministres de l’intérieur de l’UE réunis à Luxembourg.
Les compagnies aériennes opérant dans l’UE devront contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique à partir de 2012. Après avoir fait l’objet d’un compromis entre le Parlement et les Etats européens, cette décision a été avalisée vendredi par les ministres de l’Intérieur de l’UE réunis à Luxembourg. Dans un premier temps, les compagnies devront plafonner leurs émissions de CO2 à 97% de leur niveau de 2005 avant de descendre à 95% entre 2013 et 2020. Intégrées au système de Bourse européenne des émissions, elles devront aussi payer, à partir de 2012, 15% de leurs permis de polluer(1). Chaque État membre décidera de l’utilisation qui sera faite des revenus issus de cette taxe mais ils devraient à priori servir à faire face au changement climatique dans l’UE et dans les pays tiers et à financer des recherches dans les transports à faibles émissions, notamment dans les secteurs de l’aéronautique et de l’aviation.

Vers un accord à l’échelle mondiale ?

Bien que les émissions polluantes de l’aviation ne représentent actuellement que 3% des émissions européennes, elles devraient plus que doubler d’ici à 2020, à législation constante, selon la Commission. C’est pour éviter une telle situation que le secteur est directement visé par ce texte. Les États membres ont 12 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Et ce n’est qu’un début car l’UE estime que cette nouvelle législation "ne constitue que la première étape de son objectif final, qui consiste à obtenir un accord sectoriel à l’échelle mondiale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités aériennes."
28 octobre 2008, Margaux Gouté
(1)Les vols de recherche et de sauvetage, les vols de lutte contre le feu, les vols humanitaires, les vols médicaux d’urgence et ceux effectués par la police, les douanes et l’armée ne sont pas concernés par cette taxe.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3515

mercredi 22 octobre 2008

Budget 2009 : Vers une taxe sur les sacs plastiques ?


Dans le cadre de l’examen du budget 2009, la Commission des finances de l’Assemblée propose une taxe de 0,15 euro sur chaque sac plastique remis en caisse, afin d’inciter les distributeurs à à proposer à leurs clients des sacs en matériaux dégradables.
Dans le cadre de l’examen par les députés du budget 2009, la Commission des finances de l’Assemblée a adopté mardi un amendement de l’UMP et du Nouveau Centre qui instaure une taxe sur les sacs plastiques.
Si elle est votée par les parlementaires, elle représenterait une ponction de 0,15 euro sur chaque sac de caisse et de 0,10 euro sur chaque sac en plastique pour fruits et légumes.
L’objectif est d’inciter les distributeurs à proposer à leurs clients des sacs en matériaux dégradables. Pour Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), cette taxe amputerait surtout le pouvoir d’achat des Français.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3490

On peut m'envoyer des propositions d'achat pour la somme de 0,15 euro s'il vous plaît ?

Economie sociale et solidaire : Source d’emplois ?


Avec le lancement du salon de l’emploi responsable qui se tiendra jeudi et vendredi sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris puis le mois de l’économie sociale et solidaire qui donnera lieu à 700 évènements dans 20 régions de France en novembre, les promoteurs de ce secteur « professionnel et éthique à la fois » espèrent développer l’emploi malgré la crise…
Alors que les économistes parlent maintenant de crise de l’économie réelle et non plus seulement de crise financière, l’économie sociale et solidaire (ESS) veut se poser comme l’un des modèles de demain. C’est dans cette optique que se tiendra jeudi et vendredi la troisième édition du Salon de l’emploi responsable sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris. Un lieu de passage choisi pour promouvoir le secteur auprès du grand public. Plus de 90 exposants répondront aux questions des visiteurs et 2500 offres d’emploi leur seront proposées. Et ce n’est pas tout. Le mois de l’économie sociale et solidaire donnera lieu en novembre à 700 évènements dans 20 régions de France.

10% de l’emploi salarié en France

Le but est de promouvoir le développement d’un secteur qui représente, selon Seybah Dagoma adjointe au maire de Paris chargée de l’ESS, plus de 10% de l’emploi salarié en France. Un secteur qu’elle qualifie de « professionnel et éthique à la fois ». Mais c’est aussi auprès des pouvoirs publics que les organisateurs souhaitent avoir un impact pour que ceux-ci soutiennent l’ESS. En effet, dans le contexte actuel, les entreprises de l’ESS, sociétés de personnes et non de capitaux, sont plutôt moins touchées que les autres par la crise, et peuvent faire valoir leur intérêt de façon plus persuasive.

Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3484

mardi 21 octobre 2008

Paquet climat : Vent de renoncement sur l’Europe


Le Plan européen pour le climat proposé par la Commission européenne et accepté par les 27 chefs d’Etat de l’Union a du plomb dans l’aile. Hier à Luxembourg, s’est ouvert le conseil des ministres de l’environnement qui laisse éclater ouvertement les divergences.
"Le paquet tel qu’il est ne nous convient pas. Il est insupportable. Il a besoin de changements profonds. Nous espérons que maintenant une vraie négociation va s’ouvrir". Hier à Luxembourg s’est ouvert le Conseil européen des ministres de l’environnement devant examiner le Plan européen contre le réchauffement. Stefania Prestigiacomo, la ministre italienne, a immédiatement donné le ton d’un débat que chacun pressentait difficile. Si chacun des 27 états membres de l’UE s’est engagé à parvenir à un accord avant la fin de la présidence française qui s’achève le 31 décembre (engagement renouvelé la semaine dernière), force est de constater qu’il y a loin de la coupe aux lèvres.
Le plan climat proposé par la Commission, prévoit de parvenir en 2020 à l’application de la règle du « triple 20 ». Cette dernière prévoit à cette échéance une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau des émissions constaté en 1990, d’atteindre 20% d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergies en Europe, les ENR en représentant 8,5%actuellement et, améliorer de 20% l’efficacité énergétique. En début d’année, la Commission européenne avait proposé un échéancier présentant pour chacun des 27 une progression pour atteindre les objectifs dans les 12 ans. C’est tout l’enjeu des discussions engagées hier.

La bataille des quotas

Les quotas de rejets de CO2 préconisés pour chacun des pays européens est à l’origine des divergences qui éclatent sans fard aujourd’hui. La fixation de quotas notamment pour les émissions d’origine industrielle, permet aux industriels européens de vendre ou d’acheter des droits à polluer. La commission prévoit de diminuer progressivement ces quotas et, à terme, de mettre en place un système de vente aux enchères.
Parmi les Etats opposés à ces mesures figure donc l’Italie, mais elle n’est pas la seule. Les transalpins bénéficient du soutien de pays récemment rentrés dans l’Union, telle la Pologne. Ces pays estiment notamment que les enchères auraient un coût bien trop élevé pour assurer la viabilité de leurs activités industrielles. L’Allemagne a également exprimé des réticences, y voyant pour sa part un risque de délocalisation des activités industrielles en dehors de l’Union, afin d’éviter l’assujettissement aux quotas.

Les crainte de l’ONU avant Poznan

Ces divergences se cristallisent alors que se tiendra début décembre à Poznan (Pologne), la Conférence climat de l’ONU censée préparer l’après Kyoto. Nicolas Sarkozy caressait l’espoir que l’UE puisse s’y exprimer d’une voix unique et se montrer exemplaire. Il a besoin pour cela de parvenir à un accord avant l’échéance polonaise. D’évidence aujourd’hui, pour y parvenir, les pays les plus favorables au Plan climat devront mettre de l’eau dans leur vin. Hier, Yvo De Boer,le représentant des Nations unies a exprimé ses craintes de voir les Européens renoncer à donner l’exemple. De son côté, Stavros Dimas, le commissaire européen en charge de l’environnement s’est dit prêt "à accéder aux demandes des Etats membres, mais sans porter un coup fatal aux éléments du système qui le rendent efficace, ni aux objectifs environnementaux. C’est la ligne rouge ». On saura peut-être ce soir comment les 27 pourront se sortir de ces contradictions.

Photo : Stefania Prestigiacomo, la ministre italienne de l’environnement, a sonné hier la charge contre le Plan européen pour le climat.©DR

Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3478

lundi 20 octobre 2008

Développement : La microfinance connait-elle la crise ?


La nouvelle société de microfinance en ligne Babyloan organisait mercredi dernier la première édition des « rencontres de Babyloan », un concept qu’elle souhaite reproduire chaque année. Objectif : réunir professionnels et amateurs, dont les « babyloaniens »(1) autour de conférences/débats sur le thème de la microfinance. Cette année, l’accent était mis sur la crise…
Les « rencontres de Babyloan » ont eu lieu mercredi dernier. Le concept : réunir professionnels et amateurs de la microfinance pour débattre des enjeux du secteur : une première édition sur fond de crise financière. D’après plusieurs intervenants, les institutions de microfinance (IMF) ne sont pas très impactées par la crise. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. Frédéric Roussel, cofondateur d’Acted, précise que certaines IMF avec qui travaille l’ONG ont vu leur taux d’impayés passer de 1,5 à 4%, soit un seuil déjà dangereux. D’autre part, les financements alloués aux IMF par les bailleurs pourraient connaître un ralentissement dans les prochains mois. Et les instituts qui se refinancent auprès des banques pourraient être « contaminés » par la crise. Se pose alors la question d’une intervention publique, sous forme de garantie par exemple. Mais pour les spécialistes, les IMF doivent surtout compter sur l’épargne des membres afin de ne pas dépendre entièrement de financements externes.

Au-delà de la crise

Cette rencontre était aussi l’occasion de soulever des problèmes plus profonds. En effet, si la microfinance est maintenant considérée par la plupart des organismes de développement comme un outil de lutte contre la pauvreté, c’est pourtant une des questions qui a été soulevée au cours du débat. La microfinance atteint-elle vraiment les plus pauvres ? Quelles sont les limites voire les dangers de cette activité ? Pour Isabelle Guérin, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement, la microfinance n’est utile que si d’autres instruments sont mis en place en accompagnement et en parallèle. Dans le cas contraire et pour des populations très pauvres, c’est un mécanisme qu’elle estime pouvoir être néfaste. Certaines IMF ont par exemple un comportement très agressif envers leurs membres, et la plupart ne sont pas encore parvenues à s’adapter au milieu rural. Dans ces cas, des groupements informels autogérés prennent parfois le relais.

Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3468

Étude : Les directeurs développement durable à la loupe


Pour sa deuxième édition, l’observatoire des Directeurs du développement durable a cherché à identifier les attentes des directeurs vis-à-vis du Grenelle de l’environnement. Résultat : ils y voient la possibilité d’aller plus loin et d’accélérer le mouvement au niveau européen.
L’observatoire de l’opinion des Directeurs du développement durable, lancé en 2007 par le Collège des Directeurs du développement durable engagés (C3D), a pour la deuxième année consécutive consulté la communauté des Directeurs du développement durable sur leurs opinions et attentes vis-à-vis du Grenelle de l’environnement.
L’étude, menée en partenariat avec l’IFOP en août et septembre 2008, a permis de recueillir l’avis d’un bon tiers de ces professionnels sur la loi NRE (loi sur les Nouvelles Régulations Economiques), le reporting développement durable, la place donnée au développement durable dans la gouvernance d’entreprise ainsi que sur les outils (bilan carbone, fiscalité verte, indicateurs…).

Un accélérateur européen

Résultat : les directeurs attendent avant tout que le Grenelle devienne l’accélérateur d’une véritable mutation au niveau européen. Près de 80 % d’entre eux perçoivent le développement durable comme une opportunité stratégique plus qu’une source de contraintes (21%). Et 52,6 % d’entre-eux sont favorables à ce que la gouvernance du développement durable dans l’entreprise s’inscrive dans un cadre européen, plutôt que dans un cadre proposé par le projet de loi Grenelle (26,3 %) ou d’être libre à la discrétion de chaque entreprise (21,1 %). Ils sont 84,2 % à estimer que la loi NRE et l’obligation de publier des informations liées au développement durable sont des avancées non négligeables. Plus de 44 % estiment que les indicateurs de développement durable doivent être choisis parmi les standards internationaux existants (GRI), plutôt que proposés par les secteurs/branches professionnelles (36,8 %) ou encore par les pouvoirs publics (18,4 %). Enfin, 81,5 % sont favorables à la généralisation des bilans carbone® et 68,4 % à la mise en place d’une fiscalité qui prenne en compte le coût carbone des produits.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3461

vendredi 17 octobre 2008

L’Audit Social est une partie prenante propre aux analystes et auditeurs RECONNUS de la Responsabilité Social (et sociétale) des Entreprises.

Il est quand même incroyable en Europe, de constater qu’une politique d’entreprise n’est pas encore clairement définie (à savoir la RSE et l’ISO 26000) et que déjà, certaines professions, à savoir les (experts) comptables par exemple, s’auto déclarent (elles-mêmes donc) comme étant les plus aptes et compétentes à faire cela ou ceci.
Il est quand même hallucinant (comme dirait un très bon comédien français) de s’apercevoir qu’un Institut tel que celui des Réviseurs d’Entreprises par exemple organise un AWARD DU MEILLEUR RAPPORT DE DEVELOPPEMENT DURABLE. Pire encore, on compare ces rapports avec des cas « Best Practices » (qui a dit que ces cas étaient bien des Best Practices).
A ma connaissance, un expert-comptable est un professionnel de la comptabilité. Il tient, contrôle, surveille, redresse la comptabilité des entreprises et entités juridiques. Il établit les bilans et comptes de résultats des entreprises. Non ?
Un réviseur d’entreprises est, quant à lui, également le contrôleur légal des comptes, qui bénéficie de la confiance des différentes parties intéressées par l’information comptable, vérifie si les comptes annuels donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’exercice de l’entreprise.
Et voilà donc le lien que je recherchais. On parle bien ci-dessus de « parties intéressées », mais dans la Responsabilité Sociale et sociétale des Entreprises, on parle de « parties prenantes ».
Les questions qui s’imposent sont : toutes les parties intéressées sont-elles des parties prenantes ? Un auditeur reconnu RSE est-il alors un réviseur d’entreprise ?
Nous devons une fois encore faire quelques constats ou rappels.
- La légalité des comptes est OBLIGATOIRE pour une entreprise, la RSE est une démarche VOLONTAIRE de l’entreprise.
- Il est dommage de ne pas retrouver la notion d’image, de marketing, de performance, dans la dénomination française de « Corporate ».
- Une des notions de la RSE (reprise dans la stratégie d’implémentation de politique RSE chez CSRandManagement.eu) fait appel à la roue de Deming, à savoir la « performance continue ». Cela va donc bien plus loin que le simple constat des livres.

Je terminerai ce court billet d’humeur (mauvaise en ce moment précis, je l’avoue), en donnant ma définition du mot audit. Il sert à prouver que l’entreprise :
- A effectivement réalisé ce qu’elle affirme avoir fait
- L’accomplit selon les règles de l’art
- Est capable de réaliser ce qu’elle dit vouloir faire
- Peut connaître et estimer les risques qu’elle court
- Peut anticiper sur l’événement pour maîtriser les changements

Enfin, mon intention n’était certainement pas ici de négliger le travail d’obligations exercé par les (experts) comptables et/ou les réviseurs d’entreprises, mais bien au contraire de faire reconnaître celui des auditeurs RSE reconnus, et par conséquent, de leur formation RECONNUE elle aussi. Il y a la loi d’un côté, et il y a la RSE et le Développement Durable (qui vont plus loin que la loi puisqu’ils sont VOLONTAIRES) de l’autre. Ne mélangeons pas s’il vous plaît.

mercredi 15 octobre 2008

Antennes GSM : Les éoliennes prennent le relais


Ericsson a mis au point une antenne-relais de téléphonie mobile qui fonctionne grâce à l’énergie éolienne. Outre la production d’électricité, l’hélice qui équipe la « tower tube » permet de ventiler l’antenne sans recourir à un système de climatisation.
Ericsson, le fabricant suédois de matériel de téléphonie mobile, teste en ce moment un genre nouveau d’antenne-relais GSM : la « tower tube ». Sa particularité : fonctionner à l’énergie éolienne, grâce à une hélice placée dans sa partie supérieure.
Ce système éolien génère non seulement l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’antenne, mais ventile également l’ensemble de l’installation, évitant ainsi le recours à un dispositif de climatisation. Si les tests sont concluants, la commercialisation pourrait démarrer très rapidement.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3445

La fin des parachutes dorés en France ?

Des organisations patronales françaises ont présenté récemment un code de gouvernance d’entreprise qu’ils demandent aux sociétés inscrites en bourse d’adopter.
Si ce code obtient la faveur de la communauté d’affaires de l’Hexagone, ça sera la fin des parachutes dorés et le début d’une plus grande transparence de la rémunération des hauts dirigeants.

Ce code de gouvernance a été préparé par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), l’Association française des entreprises privées (AFEP), le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) et le Mouvement patronal Ethic.

Le document est fondé sur six principes :

1. l’exhaustivité. La rémunération doit être décidée dans son ensemble : fixe, variable, options sur actions, retraite supplémentaire, jetons de présence et tout avantage particulier;

2. l’équilibre. Chaque élément qui compose la rémunération doit être motivé;

3. le benchmark. Il s’agit de déterminer la rémunération en fonction du marché, du métier et de l’international ;

4. la cohérence. On parle de la cohérence par rapport à l’entreprise, et aux rémunérations des cadres dirigeants et des salariés dans leur ensemble;

5. la lisibilité. La rémunération doit être compréhensible pour les observateurs;

6. la mesure. La rémunération doit tenir compte de l’intérêt général de l’entreprise, des pratiques du marché et de la performance des dirigeants.

La présidente du MEDEF, Laurence Parisot, insiste sur le fait que ces nouvelles règles sur la rémunération des dirigeants ont été « décidées sans aucune pression, ni politique, ni médiatique ».

« La France va disposer du code le plus efficace, le plus équilibré et le plus éthique que l’on puisse trouver dans le monde occidental », a-t-elle ajouté. De plus, la présidente annonce la convocation d’un G8 patronal d’ici la fin de l’année pour soumettre ce code aux autres pays et faire face à la crise actuelle.

Les parachutes dorés sont considérés par le code du MEDEF comme « inacceptables quand un dirigeant est en situation d’échec ». Quand ils sont acceptés, ils ne doivent plus excéder l’équivalent de deux ans de rémunération.

Par ailleurs, le MEDEF désire abolir les attributions gratuites d’actions pour les dirigeants et les interdire si l’entreprise n’offre pas aussi un plan d’intéressement à ses salariés.

Ce code est volontaire, mais ses auteurs souhaitent que les entreprises l’adoptent, pour éviter une législation en ce sens, qui, selon eux, serait contre-productive.


Lu sur www.visiondurable.com

Pour aller plus loin : www.novethic.fr ou www.medef.fr

mardi 14 octobre 2008

Energies renouvelables : Des panneaux solaires rotatifs voient le jour


La première centrale solaire capable de suivre la course du soleil a ouvert à Martillac, près de Bordeaux. Grâce à des « suiveurs » qui entrainent la rotation des panneaux, elle produit environ 30% d’énergie en plus qu’une centrale classique.
Des panneaux solaires rotatifs ? La première centrale capable de suivre le soleil a commencé à produire de l’énergie à Martillac près de Bordeaux : 126 « suiveurs solaires » équipés chacun de 6m2 de panneaux photovoltaïques, sont actionnés par des moteurs qui leur permettent d’être orientés, pendant la quasi-totalité de la journée, à 90 degrés par rapport aux rayons du soleil. Conçue par la société Exosun, cette centrale a une capacité de production 30% supérieure à une centrale munie de panneaux fixes. Connectée au réseau EDF, elle a une puissance de 100 kW, soit l’équivalent de la consommation d’une trentaine de foyers. Mais ce n’est qu’un début. Le site de Martillac sert de modèle à une centrale plus ambitieuse (2 mégawatts) qui va être construite courant 2009 dans les landes sur la communauté de communes du Gabardan.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3418

lundi 13 octobre 2008

Un nouveau livre dénonce la complaisance des grands groupes verts envers le secteur privé


En collaborant avec les entreprises, les principales organisations environnementales ont vendu leur intégrité en échange de dons corporatifs.
C’est l’accusation centrale sur lequel repose le livre « Green Inc. », publié le mois dernier par Christine MacDonald, une ancienne employée de Conservation International, l’un des plus importants groupes environnementaux aux États-Unis.

Mme MacDonald a quitté le monde du journalisme en 2006 pour un « emploi de rêve » chez Conservation International.

Elle affirme avoir été rapidement désabusée par le fonctionnement de cette organisation, par le népotisme qui y règne, les salaires démesurés de ses dirigeants (391 000 $ pour son président en 2005) et sa complaisance envers ses donneurs corporatifs.

Son verdict va à contre-courant de l’approche adoptée par une part importante des grandes organisations écologistes, même au Québec, où la collaboration avec le gouvernement et les entreprises est de plus en plus monnaie courante.

Sans appel, elle considère même que cette tendance nuit davantage qu’elle sert l’environnement :

« Les grandes organisations de conservation semblent être davantage des ‘facilitatrices’ qui ralentissent l’éveil du secteur privé par rapport à ses responsabilités environnementales et sociales en leur fournissant des moyens faciles d’avoir l’air vert sans effectuer de changements significatifs », écrit-elle dans Green Inc.

Mme MacDonald a perdu son poste chez Conservation Internation après un an, mais elle réfute l’hypothèse voulant qu’elle soit amère et que son livre soit une forme de vengeance.

« Je ne suis pas fâchée. Ce n’est pas un livre comme ça, c’est un bouquin qui cherche à exposer la vérité », rétorque-t-elle.

Pour Mme MacDonald, il faut favoriser la réglementation et la pression publique afin de changer les comportements des entreprises, plutôt que la collaboration. Le bâton plutôt que la carotte, donc.

Qu’on soit d’accord ou non avec son propos, Green Inc. promet de raviver un débat au sein des milieux écologistes un peu partout.

Lu sur http://www.visiondurable.com/article-n258743-Green-Inc.html

Pour aller plus loin :

www.amazon.com Green Inc.

greeninc.blogs.nytimes.com Blogue du New York Times Green Inc. (non relié)

Le DD à la loupe


La France profite de sa présidence de l’Union européenne pour lancer cet automne une série d’événements, conférences ou colloques liés au développement durable. De Strasbourg à Monaco, en passant par Paris, Bordeaux, Marseille, Nice et Poznan (Pologne), les initiatives veulent mettre en valeur les problèmes énergétiques ou environnementaux.
Colloque sur l’« innovation génétique, la biodiversité et le développement durable », Conférence sur la biodiversité méditerranéenne, … : c’est un véritable coup de projecteurs qui est donné au développement durable par la France, d’octobre à décembre, dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne (PFUE). Réservées aux experts ou destinées au grand public, plusieurs manifestations sont prévues aux quatre coins de l’hexagone, à Strasbourg Paris, Bordeaux, Marseille et Nice, mais aussi à Monaco et à Poznan (Pologne). L’enjeu sera particulièrement important dans cette dernière ville où se déroulera la Conférence des parties de la Convention Climat et du Protocole de Kyoto, du 30 novembre au 13 décembre, étape dans le processus engagé à Bali et devant aboutir, en décembre 2009 à Copenhague, à un accord sur les engagements « post-2012 ». L’UE tentera d’amener les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre à s’entendre, notamment les Etats-Unis et les grands pays émergents.
Autre moment fort : la conférence ministérielle “L’Arctique : un observatoire pour relever les défis environnementaux”, prévue du 9 au 10 novembre à Monaco. Objectif : sensibiliser la Communauté internationale sur l’urgence à agir pour faire face aux enjeux environnementaux en Arctique. Elle s’appuiera sur les travaux de la recherche scientifique pour s’ouvrir sur des problématiques plus larges, à partir d’un thème central : « l’Arctique en tant qu’observatoire privilégié des évolutions environnementales mondiales, notamment le changement climatique ».

L’espace à Strasbourg

Destiné au grand public, c’est une manifestation originale qui sera organisée à Strasbourg sur l’espace, du 22 octobre au 5 novembre, dans le cadre de la PFUE, dont la ville a reçu le label officiel. La Place Kléber, l’un de ses lieux les plus fréquentés, « sera revêtue d’un planisphère géant de plus de 800 m² qui offrira aux passants le spectacle de la diversité du monde mais aussi de sa fragilité », explique l’Esa, l’agence spatiale européenne, qui participe au projet avec le Cnes. L’exposition baptisée « Avenir de la Terre, les dés sont-ils jetés ? », évoquera, sur de grands cubes, différentes thématiques liées au changement climatique, vues par l’œil des satellites tels qu’Envisat (Esa) ou Spot. Un grand chapiteau accueillera une grande sphère vidéo qui présentera des images d’océanographie spatiale et des données atmosphériques ou climatiques, réalisées grâce à un partenariat entre la NOAA américaine (National Oceanic and Atmospheric Administration), la Nasa et le Cnes.
Également inscrit dans le programme officiel de la Présidence française de l’Union européenne, le colloque du Forum européen des politiques architecturales, qui s’est tenu les 9 et 10 octobre à Bordeaux, avait pour thème « Architecture et développement durable ». Ouverte à des professionnels de toute l’Europe, la rencontre se voulait critique, afin de produire de nouveaux modes de pensées et générer de nouvelles politiques architecturales et urbaines qui prennent en compte la gestion des ressources énergétiques mais aussi les aspects sociaux, économiques et culturels des projets architecturaux.

jeudi 9 octobre 2008

Entrepreneuriat : « Inventer de nouveaux modèles économiques »


Hier, l’association Ashoka organisait la journée « Entreprendre autrement pour changer le monde ». Cet évènement rassemblait de nombreux organismes de l’économie sociale et solidaire autour de conférences et débats sur les enjeux actuels du secteur. L’occasion pour Ashoka de présenter les dix entrepreneurs sociaux innovants qu’elle a choisi d’accompagner dans le développement de leur activité cette année. Arnaud Mourot, directeur d’Ashoka pour la France, la Belgique et la Suisse nous explique sa vision de l’entrepreneuriat social.

Quelle définition donnez-vous à l’entrepreneuriat social ?

Pour nous, les entrepreneurs sociaux sont des hommes et des femmes qui mettent leurs qualités entrepreneuriales au service d’une action sociale dans des domaines tels que la santé, l’environnement, l’éducation… Ils ne sont pas seulement visionnaires, ils ont aussi la capacité de mettre en pratique ce qu’ils imaginent.

Dans quel but avez-vous organisé cette journée ?

Cette journée est l’occasion de présenter les dix entrepreneurs que nous allons soutenir cette année. Nous sélectionnons peu de projets mais chacun a un fort potentiel de développement. On a souhaité partager ce moment avec le grand public dans l’espoir de donner envie à d’autres de développer leurs propres actions. Les visiteurs que l’on accueille seront peut-être les entrepreneurs de demain…

Justement, comment voyez-vous le développement du secteur ? Y’a-t-il pour vous des obstacles particuliers qu’il faut affronter ?

Il y a un gros obstacle de notoriété. Il faut faire connaître le secteur. Il y a également un manque de structures d’accompagnement mais le financement me parait secondaire. Il faut d’abord que les potentiels entrepreneurs soient au courant de ce qui se fait.

Et quels sont pour vous les grands enjeux de l’entrepreneuriat social ?

Ce secteur doit nous aider à trouver les réponses aux problèmes sociaux et environnementaux qui s’annoncent. Mais avec une nouvelle donne : il ne faut plus compter sur l’Etat pour le faire. Il faut donc inventer de nouveaux modèles économiques plus pertinents avec une dimension créative.

Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3409

mercredi 8 octobre 2008

Micro crédit: du nouveau à Paris


La Mairie de Paris a lancé hier, en partenariat avec la Caisse des dépôts et des consignations, un programme de microcrédits destinés aux particuliers parisiens exclus du système bancaire classique. A ne pas confondre avec du crédit à la consommation ou à l’entreprenariat, ces prêts sont déployés pour financer un « nouveau départ ».
En partenariat avec la Caisse des dépôts et des consignations, la Mairie de Paris a lancé hier les premiers microcrédits personnels Paris Ile-de-France dans le 18ème arrondissement. Les particuliers exclus du système bancaire classique peuvent désormais demander un prêt allant de 300 à 3000 euros pour améliorer leur niveau de vie ou prendre un nouveau départ. Les intérêts ? 4% mais dont la moitié est restituée à l’emprunteur lorsqu’il a remboursé la somme totale. Un réseau d’associations et d’établissements bancaires s’est constitué autour du Crédit municipal de Paris et se charge d’accueillir les emprunteurs qui souhaitent financer une formation, un permis de conduire ou même un divorce ou un décès. Ce dispositif, à ne pas confondre avec le crédit à la consommation ou à l’entreprenariat, sera opérationnel dans toute la capitale fin 2008. Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3399

Commerce équitable : Des impacts individuels aux impacts collectifs


Max Havelaar a 20 ans… L’occasion pour Joaquin Muñoz, directeur général de l’association de revenir sur les impacts du commerce équitable. Bien que difficiles à cerner et à isoler, ces impacts sont selon l’association de deux ordres : individuels et collectifs. Détails.

Pour fêter ses 20 ans d’existence, l’association Max Havelaar a mis sur pied une exposition sur la filière du café équitable. A cette occasion, Joaquin Muñoz, directeur général de Max Havelaar France, est revenu sur les impacts du commerce équitable pour les producteurs des pays en voie de développement. D’après les neuf études d’impact menées par l’association dans différents pays d’Amérique du Sud et d’Afrique, le commerce équitable a des effets positifs à la fois sur l’individu mais aussi sur la collectivité. Selon les résultats des enquêtes, cette méthode alternative de commerce entraine au niveau individuel une augmentation et une stabilisation des revenus qui s’accompagnent d’un renforcement de l’autonomie des producteurs. Grâce à des revenus supérieurs, les agriculteurs peuvent investir pour diversifier leurs activités et par là même réduire leur vulnérabilité et éviter le processus de décapitalisation(1) auquel ils ont souvent recours.
A l’échelle de la collectivité et toujours selon Max Havelaar, le commerce équitable favorise la création d’organisations de producteurs ce qui renforce le poids des agriculteurs dans les négociations. D’autre part, les groupements de producteurs investissent souvent dans des infrastructures collectives comme des écoles ou des centres de santé. Mais ce n’est pas tout. Des impacts structurels ressortent aussi de cette étude : les prix des marchés locaux sont tirés à la hausse, ce qui bénéficie à l’ensemble des agriculteurs de la région. Enfin, dans de nombreux cas, cette alternative au commerce traditionnel s’accompagne d’une nouvelle offre de services financiers. Pour Joaquin Muñoz, le commerce équitable est en fait « une locomotive qui entraine des bénéfices indirects en plus de ses impacts prévus. »
(1)Les agriculteurs se trouvent souvent obligés de vendre une partie de leur capital (comme une parcelle ou un animal) pour faire face à une période de creux dans leurs revenus. On parle alors de décapitalisation.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3389

lundi 6 octobre 2008

ISR en croissance


Le marché ISR européen a plus que doublé en deux ans
Eurosif a publié, le 1er octobre, les chiffres du marché européen de l’ISR. Cette étude, réalisée dans 13 pays auprès des sociétés de gestion et des investisseurs institutionnels, montre une croissance remarquable des divers modes de gestion intégrant des critères extra financiers. Le marché était évalué à 2 665 milliards d’euros à fin 2007, soit 102 % d’augmentation en deux ans.
Unique dans son genre, l’étude Eurosif mesure, tous les deux ans, les diverses évolutions de l’ISR en Europe. Elle distingue deux catégories de pratiques, celles qualifiées de «core SRI » qui ont systématiquement un impact sur la construction des portefeuilles et celles qualifiées de « broad SRI » qui implique une prise en compte, de nature variable, de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Si le montant total des actifs considérés comme ISR est estimé, par Eurosif, à 2665 milliards d’euros, le « core SRI » lui, ne pèse que 512 milliards d’euros. Ces chiffres apparaissent certes faibles -surtout comparés aux milliards engloutis dans la crise actuelle-, cependant Matt Christensen, le directeur exécutif d’Eurosif, souligne la montée en puissance et la diversification des modes de gestion : « L’ISR s’affine pour mieux répondre aux diverses demandes. A côté des fonds actions, obligataire ou monétaire, on trouve des fonds thématiques et ces critères gagnent progressivement l’immobilier, le non coté et la microfinance.» Depuis le début 2008, on assiste par exemple en France à une augmentation spectaculaire des fonds monétaires ISR. Ces produits de placements, réputés plus sûrs que des fonds actions, se convertissent à l’ISR. Ils pèseraient, à l’automne 2008, plus de 4 milliards d’euros En France,.Eurosif souligne que, dans la tourmente financière, il devient de plus en pertinent pour les investisseurs d’intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Nathalie Monnoyeur, responsable du développement des produits ISR pour IDEAM, filiale du groupe Crédit Agricole, abonde : « La crise actuelle qui est une crise du risque, déplace les projecteurs, jusque-là braqués sur les risques matériels des entreprises, vers les risques immatériels, d’ordre social, environnemental et de gouvernance, observés par l’analyse extra-financière.» Bien connaître la composition des portefeuilles et les « fondamentaux » des entreprises, des Etats ou des divers produits sur lesquels on investit sont des aspects que les promoteurs de l’ISR pourraient mettre en avant. Il est un peu tôt pour voir si c’est une des réponses que Dexia, leader européen de l’ISR et victime de la crise, choisira de donner au marché pour lui redonner confiance. Mais certains espèrent déjà que la crise puisse être du « pain béni pour l’ISR », démontrant ses capacités de résistance.

dimanche 5 octobre 2008

Apprendre aux pauvres à faire des profits


Longtemps réfractaires au profit, les organisations non gouvernementales veulent maintenant aider les plus pauvres à en faire. Et le microcrédit n'est pas le seul moyen mis en oeuvre.
Lors d'un atelier du Forum Tremblant portant sur l'émergence de nouveaux modèles de philanthropie, l'ONG new-yorkaise Endeavor a expliqué son fonctionnement : elle cible les PME les plus prometteuses dans des pays émergents et leur fournit divers services-conseils, comme la mise en réseau, l'amélioration de la chaîne d'approvisionnement, la recherche de marché, les changements organisationnels, etc. " On ne leur donne pas de l'argent, on les aide à croître ", explique Elmira Bayrasli, directrice, partenariats, politiques et diffusion d'Endeavor. " Dans les pays en émergence, le problème n'est pas l'argent, mais plutôt le manque de confiance et de réseautage, raconte-t-elle. Car ces pays ont de grandes et riches entreprises familiales qui contrôlent tout, ce qui laisse peu de place à la classe moyenne et aux PME. De plus, la perception des affaires y est négative. Nous voulons changer cela. " De bonnes pratiques font de bonnes affaires Un autre modèle d'aide vient d'un gestionnaire de fonds de Montréal appelé Cordiant Capital. Ses investissements dans les pays en voie de développement sont fondés sur des principes de durabilité - notamment de responsabilisation des communautés locales. " De bonnes pratiques font de bonnes affaires ", a expliqué le président de la firme, David Creighton. Il a donné l'exemple d'un projet d'usine pétrochimique au Nigeria, où il était impossible d'obtenir une assurance. On a résolu le problème en donnant 5 % des actions aux populations déplacées, 5 % aux employés, et 10 % aux habitants du village. De cette façon, c'est la communauté qui s'assure que les installations du projet ne seront pas attaquées. Le troisième modèle de soutien au développement économique des populations défavorisées est courant au Québec : l'entrepreneuriat social. Sauf qu'il arrive que ce soit un philanthrope plutôt que l'État qui le finance. Bill Young, un ancien dirigeant d'entreprise qui dit avoir gagné " plus d'argent que j'en ai besoin ", a créé Social Capital Partners, à Toronto. Cette firme aide des entreprises qui emploient des personnes en réinsertion sociale en leur offrant des prêts à de meilleurs taux d'intérêt. Pour l'instant, M. Young est le seul bailleur de fonds de Social Capital. Ces trois initiatives illustrent une nouvelle tendance en matière de philanthropie dont l'objectif est de soutenir non plus seulement le bien-être des populations défavorisés, mais aussi, et surtout, leur développement économique. " On voit l'émergence d'un modèle hybride, qui réconcilie les deux anciens modèles, l'un étant de faire des profits, peu importe l'impact social, et d'en redonner une partie à la communauté, et l'autre, d'investir dans des causes sociales ", a résumé l'animateur de l'atelier, Matthew Bishop, journaliste à The Economist. Cet article est tiré de visiondurable.com, via "Journal Les Affaires" du 4 au 10 octobre 2008.

jeudi 2 octobre 2008

RSE : La norme « ISO 26000 » prend son temps


L’élaboration de la norme internationale sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ou « ISO 26000 », a pris du retard. En cause, notamment : la difficulté, pour les 84 pays participant à cette normalisation, de s’entendre sur la définition de la RSE, et les craintes des pays pauvres que cette norme ne serve de barrière commerciale aux pays riches. De compromis en compromis, la norme devrait finalement s’apparenter à un guide pratique destiné aux organisations qui souhaitent s’engager dans la RSE de manière volontaire.
Né en 2001, le projet de créer une norme internationale ISO pour la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) devrait aboutir en 2010. Si tout va bien. Car l’élaboration de l’« ISO 26000 » par les représentants de plus de 84 pays n’est pas une mince affaire, le document final devant faire l’objet, comme toute norme ISO, d’un consensus très large. Or, « la définition de ce qu’est la responsabilité sociétale diffère fortement selon les pays et les cultures, et donne lieu à des débats interminables. C’est un sujet nouveau et difficile », rappelle Frédéric Tiberghien, président d’honneur de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), à l’occasion du colloque organisé hier par le Conseil économique et social (CES) sur la norme ISO 26000. L’un des objectifs de cette dernière est justement de clarifier le concept de la RSE et de définir une terminologie commune à tous les pays. Car pour l’instant, comme le souligne Michel Doucin, ambassadeur chargé de la bioéthique et de la RSE, « les codes de conduite sont élaborés dans le Nord, essentiellement dans les pays anglo-saxons, et ne peuvent pas forcément s’étendre aux pays en développement. » ISO 26000 : Une barrière commerciale ? Raison pour laquelle l’ISO, organisation internationale de normalisation, associe pleinement les pays du Sud à l’élaboration des nouveaux standards. Ce qui doit d’ailleurs contribuer à apaiser la crainte de ces derniers de voir « la norme ISO 26000 utilisée par les pays du Nord pour protéger leurs marchés contre des produits du Sud qui ne correspondraient pas aux standards », souligne Frédéric Tiberghien. Outre les divergences de vues entre Etats, l’élaboration de l’ISO 26000 butte sur les désaccords qui existent, au sein de chaque délégation nationale, entre les différentes parties prenantes (entreprises, syndicats, collectivités, associations de consommateurs...) concernant la définition même de la norme. « Les consommateurs auraient souhaité que l’ISO 26000 puisse donner lieu à une certification. Aujourd’hui, un compromis a été trouvé : la norme sera plutôt un guide pratique destiné aux organisations qui souhaitent s’engager dans la RSE de manière volontaire », précise Frédéric Tiberghien. Reste donc à définir les mécanismes qui garantiront la crédibilité des démarches RSE engagées sur la base de l’ISO 26000. Une norme contre le « societal washing » L’enjeu est crucial pour les associations de consommateurs. Après avoir lancé en 2001 l’idée d’une norme RSE pour mettre un terme aux agissements de certaines multinationales dans les pays pauvres, les consommateurs s’interrogent désormais sur le bien-fondé des assertions RSE des entreprises et des collectivités. « On connaissait le « greenwashing », qui vise à faire passer pour « écologique » une entreprise qui ne l’est pas, on s’achemine maintenant vers le « societal washing ». Pour les consommateurs, la norme ISO 26000 doit permettre de savoir qui fait quoi. C’est aussi très intéressant pour les entreprises : la norme permettra aux bons acteurs, à ceux qui mettent en place une bonne démarche RSE, d’en tirer les bénéfices en termes d’image », rappelle Olivier Peyrat, directeur général du groupe AFNOR, membre français de l’ISO. La publication de la nouvelle norme ne devrait pas intervenir avant 2010. Mais si, pour l’instant, « il est difficile de se mettre d’accord, il faut rappeler que les réunions de travail n’ont vraiment commencé qu’en 2006. Parvenir à créer en quatre ou cinq ans une norme dans un domaine aussi complexe, évolutif et nouveau que la RSE, c’est un délai tout à fait raisonnable », estime Frédéric Tiberghien.

mercredi 1 octobre 2008

Les normes ISO en lien avec la RSE

Les séries ISO 9000 et ISO 14000 comptent parmi les normes de l'ISO qui sont les plus connues et ont rencontré le plus vif succès. Les normes ISO sont, dans leur grande majorité, spécifiques à un produit, matériau ou processus. Toutefois, les normes qui ont donné aux familles ISO 9000 et ISO 14000 leur réputation mondiale sont des "normes génériques de système de management".
Le terme "générique" signifie que les mêmes normes peuvent être appliquées à tout organisme, grand ou petit, quel que soit son produit, y compris s'il s'agit d'un service, dans tout secteur d'activité, et que l'organisme soit une entreprise commerciale, une administration publique ou un département gouvernemental. Il signifie aussi que si, l'organisme, indépendamment de ce qu'il est ou fait, souhaite établir un système de management de la qualité ou un système de management environnemental, il doit alors y inclure un certain nombre de caractéristiques essentielles qui sont explicitées dans les normes pertinentes des familles ISO 9000 ou ISO 14000.
- L'ISO 9000 traite du "management de la qualité", ce terme recouvrant tout ce que l'organisme réalise pour améliorer la satisfaction des clients en répondant à leurs exigences et aux exigences réglementaires applicables et en améliorant à cet égard continuellement ses performances.
- L'ISO 14000 traite au premier chef du "management environnemental", c'est-à-dire de ce que réalise l'organisme pour réduire au minimum les effets dommageables de ses activités sur l'environnement et pour améliorer en permanence sa performance environnementale.
- L’ISO 26000, en cours de préparation, concerne plus globalement la responsabilité sociale des organisations. Le long processus d’élaboration de ce texte, qui ne sera pas une norme donnant lieu à certification mais des lignes directrices, aura été long car très concerté. Abouti au cours de l’année 2009, le référentiel ISO 26000, construit en cohérence avec les référentiels existants comme le global compact ou les normes de l’OIT, devrait s’imposer comme une référence incontournable dans le domaine de la RSE et du développement durable.
L'ISO est un réseau d'instituts nationaux de normalisation de 148 pays, selon le principe d'un membre par pays, dont le Secrétariat central, situé à Genève, Suisse, assure la coordination d'ensemble.C'est une organisation non gouvernementale : ses membres ne sont pas, comme dans le système des Nations Unies, des délégations des gouvernements nationaux. Elle occupe néanmoins une position privilégiée entre les secteurs public et privé. La raison tient à ce que l'ISO compte dans ses membres de nombreux instituts faisant partie de la structure gouvernementale de leur pays ou mandatés par leur gouvernement et d'autres organismes issus exclusivement du secteur privé, établis par des partenariats d'associations industrielles au niveau national.L'ISO peut donc agir en tant qu'organisation de liaison permettant d'établir un consensus sur des solutions répondant aux exigences du monde économique et aux besoins de la société, notamment ceux de parties prenantes comme les consommateurs et les utilisateurs.
Le nom ISOParce que le nom de l'Organisation internationale de normalisation donnerait lieu à des abréviations différentes selon les langues ("IOS" en anglais et "OIN" en français), il a été décidé d'adopter un mot dérivé du grec isos, signifiant "égal". La forme abrégée du nom de l'organisation est par conséquent toujours ISO.
Lu sur novethic.fr