vendredi 17 octobre 2008

L’Audit Social est une partie prenante propre aux analystes et auditeurs RECONNUS de la Responsabilité Social (et sociétale) des Entreprises.

Il est quand même incroyable en Europe, de constater qu’une politique d’entreprise n’est pas encore clairement définie (à savoir la RSE et l’ISO 26000) et que déjà, certaines professions, à savoir les (experts) comptables par exemple, s’auto déclarent (elles-mêmes donc) comme étant les plus aptes et compétentes à faire cela ou ceci.
Il est quand même hallucinant (comme dirait un très bon comédien français) de s’apercevoir qu’un Institut tel que celui des Réviseurs d’Entreprises par exemple organise un AWARD DU MEILLEUR RAPPORT DE DEVELOPPEMENT DURABLE. Pire encore, on compare ces rapports avec des cas « Best Practices » (qui a dit que ces cas étaient bien des Best Practices).
A ma connaissance, un expert-comptable est un professionnel de la comptabilité. Il tient, contrôle, surveille, redresse la comptabilité des entreprises et entités juridiques. Il établit les bilans et comptes de résultats des entreprises. Non ?
Un réviseur d’entreprises est, quant à lui, également le contrôleur légal des comptes, qui bénéficie de la confiance des différentes parties intéressées par l’information comptable, vérifie si les comptes annuels donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’exercice de l’entreprise.
Et voilà donc le lien que je recherchais. On parle bien ci-dessus de « parties intéressées », mais dans la Responsabilité Sociale et sociétale des Entreprises, on parle de « parties prenantes ».
Les questions qui s’imposent sont : toutes les parties intéressées sont-elles des parties prenantes ? Un auditeur reconnu RSE est-il alors un réviseur d’entreprise ?
Nous devons une fois encore faire quelques constats ou rappels.
- La légalité des comptes est OBLIGATOIRE pour une entreprise, la RSE est une démarche VOLONTAIRE de l’entreprise.
- Il est dommage de ne pas retrouver la notion d’image, de marketing, de performance, dans la dénomination française de « Corporate ».
- Une des notions de la RSE (reprise dans la stratégie d’implémentation de politique RSE chez CSRandManagement.eu) fait appel à la roue de Deming, à savoir la « performance continue ». Cela va donc bien plus loin que le simple constat des livres.

Je terminerai ce court billet d’humeur (mauvaise en ce moment précis, je l’avoue), en donnant ma définition du mot audit. Il sert à prouver que l’entreprise :
- A effectivement réalisé ce qu’elle affirme avoir fait
- L’accomplit selon les règles de l’art
- Est capable de réaliser ce qu’elle dit vouloir faire
- Peut connaître et estimer les risques qu’elle court
- Peut anticiper sur l’événement pour maîtriser les changements

Enfin, mon intention n’était certainement pas ici de négliger le travail d’obligations exercé par les (experts) comptables et/ou les réviseurs d’entreprises, mais bien au contraire de faire reconnaître celui des auditeurs RSE reconnus, et par conséquent, de leur formation RECONNUE elle aussi. Il y a la loi d’un côté, et il y a la RSE et le Développement Durable (qui vont plus loin que la loi puisqu’ils sont VOLONTAIRES) de l’autre. Ne mélangeons pas s’il vous plaît.

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