mercredi 15 octobre 2008

La fin des parachutes dorés en France ?

Des organisations patronales françaises ont présenté récemment un code de gouvernance d’entreprise qu’ils demandent aux sociétés inscrites en bourse d’adopter.
Si ce code obtient la faveur de la communauté d’affaires de l’Hexagone, ça sera la fin des parachutes dorés et le début d’une plus grande transparence de la rémunération des hauts dirigeants.

Ce code de gouvernance a été préparé par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), l’Association française des entreprises privées (AFEP), le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) et le Mouvement patronal Ethic.

Le document est fondé sur six principes :

1. l’exhaustivité. La rémunération doit être décidée dans son ensemble : fixe, variable, options sur actions, retraite supplémentaire, jetons de présence et tout avantage particulier;

2. l’équilibre. Chaque élément qui compose la rémunération doit être motivé;

3. le benchmark. Il s’agit de déterminer la rémunération en fonction du marché, du métier et de l’international ;

4. la cohérence. On parle de la cohérence par rapport à l’entreprise, et aux rémunérations des cadres dirigeants et des salariés dans leur ensemble;

5. la lisibilité. La rémunération doit être compréhensible pour les observateurs;

6. la mesure. La rémunération doit tenir compte de l’intérêt général de l’entreprise, des pratiques du marché et de la performance des dirigeants.

La présidente du MEDEF, Laurence Parisot, insiste sur le fait que ces nouvelles règles sur la rémunération des dirigeants ont été « décidées sans aucune pression, ni politique, ni médiatique ».

« La France va disposer du code le plus efficace, le plus équilibré et le plus éthique que l’on puisse trouver dans le monde occidental », a-t-elle ajouté. De plus, la présidente annonce la convocation d’un G8 patronal d’ici la fin de l’année pour soumettre ce code aux autres pays et faire face à la crise actuelle.

Les parachutes dorés sont considérés par le code du MEDEF comme « inacceptables quand un dirigeant est en situation d’échec ». Quand ils sont acceptés, ils ne doivent plus excéder l’équivalent de deux ans de rémunération.

Par ailleurs, le MEDEF désire abolir les attributions gratuites d’actions pour les dirigeants et les interdire si l’entreprise n’offre pas aussi un plan d’intéressement à ses salariés.

Ce code est volontaire, mais ses auteurs souhaitent que les entreprises l’adoptent, pour éviter une législation en ce sens, qui, selon eux, serait contre-productive.


Lu sur www.visiondurable.com

Pour aller plus loin : www.novethic.fr ou www.medef.fr

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