Le marché ISR européen a plus que doublé en deux ans
Eurosif a publié, le 1er octobre, les chiffres du marché européen de l’ISR. Cette étude, réalisée dans 13 pays auprès des sociétés de gestion et des investisseurs institutionnels, montre une croissance remarquable des divers modes de gestion intégrant des critères extra financiers. Le marché était évalué à 2 665 milliards d’euros à fin 2007, soit 102 % d’augmentation en deux ans.
Unique dans son genre, l’étude Eurosif mesure, tous les deux ans, les diverses évolutions de l’ISR en Europe. Elle distingue deux catégories de pratiques, celles qualifiées de «core SRI » qui ont systématiquement un impact sur la construction des portefeuilles et celles qualifiées de « broad SRI » qui implique une prise en compte, de nature variable, de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Si le montant total des actifs considérés comme ISR est estimé, par Eurosif, à 2665 milliards d’euros, le « core SRI » lui, ne pèse que 512 milliards d’euros. Ces chiffres apparaissent certes faibles -surtout comparés aux milliards engloutis dans la crise actuelle-, cependant Matt Christensen, le directeur exécutif d’Eurosif, souligne la montée en puissance et la diversification des modes de gestion : « L’ISR s’affine pour mieux répondre aux diverses demandes. A côté des fonds actions, obligataire ou monétaire, on trouve des fonds thématiques et ces critères gagnent progressivement l’immobilier, le non coté et la microfinance.» Depuis le début 2008, on assiste par exemple en France à une augmentation spectaculaire des fonds monétaires ISR. Ces produits de placements, réputés plus sûrs que des fonds actions, se convertissent à l’ISR. Ils pèseraient, à l’automne 2008, plus de 4 milliards d’euros En France,.Eurosif souligne que, dans la tourmente financière, il devient de plus en pertinent pour les investisseurs d’intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Nathalie Monnoyeur, responsable du développement des produits ISR pour IDEAM, filiale du groupe Crédit Agricole, abonde : « La crise actuelle qui est une crise du risque, déplace les projecteurs, jusque-là braqués sur les risques matériels des entreprises, vers les risques immatériels, d’ordre social, environnemental et de gouvernance, observés par l’analyse extra-financière.» Bien connaître la composition des portefeuilles et les « fondamentaux » des entreprises, des Etats ou des divers produits sur lesquels on investit sont des aspects que les promoteurs de l’ISR pourraient mettre en avant. Il est un peu tôt pour voir si c’est une des réponses que Dexia, leader européen de l’ISR et victime de la crise, choisira de donner au marché pour lui redonner confiance. Mais certains espèrent déjà que la crise puisse être du « pain béni pour l’ISR », démontrant ses capacités de résistance.
Eurosif a publié, le 1er octobre, les chiffres du marché européen de l’ISR. Cette étude, réalisée dans 13 pays auprès des sociétés de gestion et des investisseurs institutionnels, montre une croissance remarquable des divers modes de gestion intégrant des critères extra financiers. Le marché était évalué à 2 665 milliards d’euros à fin 2007, soit 102 % d’augmentation en deux ans.
Unique dans son genre, l’étude Eurosif mesure, tous les deux ans, les diverses évolutions de l’ISR en Europe. Elle distingue deux catégories de pratiques, celles qualifiées de «core SRI » qui ont systématiquement un impact sur la construction des portefeuilles et celles qualifiées de « broad SRI » qui implique une prise en compte, de nature variable, de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Si le montant total des actifs considérés comme ISR est estimé, par Eurosif, à 2665 milliards d’euros, le « core SRI » lui, ne pèse que 512 milliards d’euros. Ces chiffres apparaissent certes faibles -surtout comparés aux milliards engloutis dans la crise actuelle-, cependant Matt Christensen, le directeur exécutif d’Eurosif, souligne la montée en puissance et la diversification des modes de gestion : « L’ISR s’affine pour mieux répondre aux diverses demandes. A côté des fonds actions, obligataire ou monétaire, on trouve des fonds thématiques et ces critères gagnent progressivement l’immobilier, le non coté et la microfinance.» Depuis le début 2008, on assiste par exemple en France à une augmentation spectaculaire des fonds monétaires ISR. Ces produits de placements, réputés plus sûrs que des fonds actions, se convertissent à l’ISR. Ils pèseraient, à l’automne 2008, plus de 4 milliards d’euros En France,.Eurosif souligne que, dans la tourmente financière, il devient de plus en pertinent pour les investisseurs d’intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Nathalie Monnoyeur, responsable du développement des produits ISR pour IDEAM, filiale du groupe Crédit Agricole, abonde : « La crise actuelle qui est une crise du risque, déplace les projecteurs, jusque-là braqués sur les risques matériels des entreprises, vers les risques immatériels, d’ordre social, environnemental et de gouvernance, observés par l’analyse extra-financière.» Bien connaître la composition des portefeuilles et les « fondamentaux » des entreprises, des Etats ou des divers produits sur lesquels on investit sont des aspects que les promoteurs de l’ISR pourraient mettre en avant. Il est un peu tôt pour voir si c’est une des réponses que Dexia, leader européen de l’ISR et victime de la crise, choisira de donner au marché pour lui redonner confiance. Mais certains espèrent déjà que la crise puisse être du « pain béni pour l’ISR », démontrant ses capacités de résistance.
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