mercredi 5 novembre 2008

Barack Obama, version green


Parmi les multiples attentes de changement qu’incarne Barack Obama, le nouveau président des Etats-Unis, il y aussi la politique environnementale américaine fédérale. Georges Bush a incarné jusqu’au bout le refus de signer le protocole de Kyoto. Sur le climat comme sur d’autres sujets environnementaux, quel président sera Barak Obama ?
Sur le climat, le changement de ligne est radical entre Barak Obama et George Bush. Le premier veut s’engager à réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre américaines d’ici 2050, comparativement à leur niveau des années 90. Le second a longtemps nié l’existence même du changement climatique.
Sur les sources d’énergie, là encore la politique américaine devrait être modifiée en profondeur. Le nouveau président apparait comme un fervent partisan du développement des énergies renouvelables. Il a annoncé très tôt vouloir investir 150 milliards de dollars dans ce secteur et dans l’ébauche d’un nouveau réseau électrique. L’objectif affiché est de donner enfin aux Etats-Unis, des objectifs chiffrés de réduction des émissions de carbone. Sur le modèle européen, Barak Obama souhaite fixer un objectif de 25% de production d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2025, et améliorer l’efficacité énergétique du pays de 50%, avant 2030.
La stratégie consiste à tenter de diminuer la dépendance au pétrole des Etats-Unis en baissant de 35 % la consommation d’ici à 10 ans, soit l’équivalent des importations de pétrole du Moyen Orient et du Venezuela réunis. L’administration républicaine a, en revanche, encouragé les forages tous azimuts sur le territoire et le slogan qui berçait les meetings de Sarah Palin était « Drill, baby drill ! » ce qui signifie « fore, ma fille fore ».

La question posée est évidemment celle d’une source de croissance verte pour les Etats-Unis. Pendant que l’état fédéral accumulait les blocages, diverses initiatives se sont développées dans les Etats fédérés. Les « green tech » se développement très rapidement et les entreprises américaines de ce secteur pourraient bénéficier d’une politique d’aide spécifique. Le nouveau président souhaiterait créer 5 millions d’emplois dans le secteur vert aux Etats-Unis et espère multiplier le nombre de voitures hybrides en circulation sur les routes américaines pour atteindre un million de véhicules en 2015, contre 400 000 aujourd’hui.

Parmi tous les espoirs qu’il suscite auprès de diverses communautés, on peut citer ceux des spécialistes de la finance verte comme la société de gestion française, Financière de Champlain. Elle a publié, en début d’après-midi le 5 novembre, un communiqué enthousiaste pour appeler à un « new deal vert » et espérer qu’ « Au-delà de la « ruée verte », cette nouvelle politique américaine donne l’impulsion à une politique environnementale mondiale qui permettra de rassembler les derniers hésitants/indécis/septiques pour une cause commune : la nécessité de prendre en compte le coût environnemental dans nos économies. »
Lu sur http://www.novethic.fr/novethic/v3/article.jsp?id=118558&newsletter=ok&cat=article_entreprise

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