La Maison-Blanche veut éliminer une évaluation indépendante requise depuis plus de trente ans
L’administration Bush prévoit modifier de manière importante la Loi sur les espèces menacées afin d’accorder une plus grande autonomie aux agences fédérales.
Selon les nouvelles règles proposées par le Département de l’Intérieur, il ne serait plus nécessaire de réaliser une évaluation scientifique indépendante afin d’examiner l’impact d’une autoroute, d’un pont ou d’un autre projet sur les espèces menacées. Depuis son entrée en vigueur en 1973, la Loi sur les espèces menacées exige qu’une agence fédérale spécialisée, soit le Fish and Wildlife Service ou la National Marine Fisheries Service, évalue tout projet qui puisse avoir un impact néfaste sur les animaux se trouvant sur la liste des espèces menacées. Selon les changements proposés, à propos desquels le Congrès n’a aucun pouvoir direct, chaque agence fédérale évaluerait de son propre chef les impacts du projet qu’elle propose. Outre l’indépendance pour le moins suspecte de cette évaluation, le Washington Post souligne que la plupart des agences fédérales n’emploient pas de biologistes et autres spécialistes fauniques nécessaires à un tel examen. L’administration Bush précise pour sa part que la Loi sur les espèces menacées devait être clarifiée. En mai dernier, l’ours polaire a été ajouté à la liste des espèces menacées à cause de la fonte accélérée des glaces due au réchauffement du climat. La Maison-Blanche s’était alors fortement opposée à ce qu’elle perçoit comme un détournement de l’esprit de la Loi sur les espèces menacées. Pour aller plus loin : http://www.doi.gov/news/08_News_Releases/080811a.html Communiqué du Département de l’Intérieur http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/08/11/AR2008081102299_pf.html Washington Post http://www.nytimes.com/2008/08/12/us/12endanger.html Associated Press
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