mardi 5 août 2008

Energie : le « mix » réunionnais, un exemple à suivre


Le programme Gerri (Green Energy Revolution Reunion Island) devrait prochainement faire de la Réunion, une île exemplaire en matière de Développement Durable. Voulu par les autorités locales, président de Région en tête, et l’Europe, ce programme concerne le tourisme, l’urbanisme, mais aussi et surtout, les transports, la production d’énergie et le stockage.

A l’instar d’autres îles, la dépendance énergétique de la Réunion, région de l’ « outre-mer européen » pose problème: 85% de l’énergie y est importée. Cette énergie est loin d’être complètement « verte » puisque 34% sont proviennent de sources renouvelables, le reste de l’électricité est d’origine fossile. Si l’on y ajoute les transports, la part des énergies renouvelables chute encore et ne représente que 2% de la facture globale.
Pourtant la Réunion fait des efforts depuis plus de 15 ans. A Jean-Louis Borloo, ministre en charge du développement durable, qui visitait l’île au mois de juillet 2008 et s’étonnait que « le solaire, ça marche fort à la Réunion et pourquoi pas chez nous ? », Thierry Demaret, fabricant des chauffe-eau solaires Giordano a répondu : « Mais Monsieur le Ministre, n’importe qui à la Réunion peut louer son chauffe-eau solaire pour 27 euros par mois ! » Cette mesure est portée depuis … 1991 par l’organisation européenne Feder (Europe) et la Région.
On voit partout des chauffe-eau solaires, en bordure de mer comme à 2 000 mètres d’altitude et ils sont intégrés à l’architecture réunionnaise. En nombre d’équipements, la Réunion occupe la deuxième place européenne, après Chypre ! Reste que pour 10 000 équipements solaires vendus chaque année, 20 000 sont encore électriques. « Pour 2025, on vise les 300 000 installations solaires» avance plein d’optimisme, Christophe Rat, directeur de l’ARER(Agence Région des Energies Renouvelables).

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