La station polaire Princess Elisabeth verra le jour en février 2009. Cette base totalement éco-construite avec un design innovant sera la seule du genre à afficher un bilan carbone zéro. Ce projet belge est mené sous l’égide de l’International Polar Foundation. Créée en 2002, par l’explorateur Alain Hubert, cette fondation travaille à la sensibilisation et à l’information des pôles.
Le nom de la nouvelle station polaire Princess Elisabeth est symbolique. La fille aînée du prince Philippe, premier en ligne dans la succession d’Albert II au trône de Belgique et président d’honneur de l’International Polar Foundation, représente symboliquement les futures générations, ainsi le droit à leur existence. Cette station, par sa vocation, va contribuer au développement durable par la connaissance toujours plus poussée de l’environnement, particulièrement du réchauffement climatique. « Passerelle entre société et science, la station Princess Elisabeth est un projet citoyen dont l’objectif est d’informer le public sur le réchauffement climatique » affirme Thierry Touchais, directeur général de la fondation. Station propre sur terrain en fricheSur 52 stations polaires actives en Antarctique, Princess Elisabeth est la seule qui soit éco-construite. Il n’en existe pas non plus d’équivalent en Arctique. Avec une architecture au design très innovant, elle affiche ses objectifs : « zéro émission » de CO². Neuf éoliennes de 6 Kwh chacune, quelques centaines de mètres carrés de panneaux photovoltaïques et thermiques en co-génération avec les bioréacteurs concourent à supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre. Ajoutons à cela l’aménagement d’une station de traitement des eaux usées (75% des eaux usées seront affectées à un deuxième usage) : l’empreinte environnementale de la station devrait être très limitée, voire nulle. Située sur un terrain encore inexploré, à l’est du pôle, sur une barre rocheuse granitique à 1400 mètres d’altitude, 200 km des côtes et à 30 km du plateau (où est située la station française Concordia), Princess Elisabeth pourra accueillir une vingtaine de scientifiques internationaux. Son programme sera coordonné par le service public fédéral belge de programmation politique scientifique (BELSPO). La recherche comprendra de multiples domaines dont la météorologie, la sismographie, la glaciologie, le magnétisme terrestre, et l’étude des changements climatiques. Sa localisation est stratégique en ce qu’elle offre un large éventail de recherches dans la chaîne de montagnes Sør Rondane, le plateau antarctique, les glaciers et la côte. Une fondation pour porter le projet Le projet Princess Elisabeth Antarctica est né à l’initiative de l’International Polar Foundation. Fondation d’utilité publique, crée en 2002 à Bruxelles, elle vise à promouvoir la recherche polaire comme outil de sensibilisation et de compréhension des mécanismes climatiques fondamentaux et, par ce biais, convaincre la société d’agir dès maintenant et avec responsabilité pour léguer un monde durable aux générations futures. La station sera gérée par un Secrétariat Polaire qui visera à instaurer une base légale pour la gestion matérielle de la base, des activités de recherche qui y seront menées et de la promotion des connaissances qui y auront été acquises. Celui-ci est reconnu, depuis le 11 juin dernier, en tant que service d’Etat à gestion séparée. Son conseil d’administration sera formé d’une parité de membres issus des secteurs public et privé. Il sera composé d’un directeur, de cinq représentants du secteur privé nommés par l’IPF, et de cinq représentants de différents ministères belges, dont deux de la Politique scientifique fédérale belge, BELSPO, et un représentant détaché respectivement par les ministères belges des affaires étrangères, de l’environnement et de la défense. Au total, le coût estimé du projet s’élève à 12,7 millions d’euros. En 2006, BELSPO s’est vue octroyer par le Conseil des Ministres un budget supplémentaire d’un million d’euros par an pour 2008 et 2009, pour le fonctionnement, la gestion et l’entretien de la station, ainsi que, par la suite 500 000 euros par an pour le déploiement des programmes de recherche. Les autres apports de financement viennent de sponsors privés ainsi que de dons. Suez, partenaire technique majeur avec Electrabel et Laborelec, est totalement investit dans le projet.
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Youuuuuuu
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