L'ouverture des Jeux Olympiques sera l'occasion pour le Collectif De l'éthique sur l'étiquette, de dresser le bilan de cinq mois de campagne pour de meilleures conditions de travail dans l'industrie textile spécialisées dans les articles du sport. La campagne " Jouez le jeu aux JO " a provoqué des réactions auprès des entreprises concernées mais ses organisateurs déplorent le silence du CIO.
En mars 2004, le collectif De l'Ethique sur l'étiquette lançait la campagne " Jouez le jeu aux JO ", relais français d'une campagne internationale (voir article Novethic lié) interpellant le CIO (Comité Olympique International) et des marques d'articles de sport (ASICS, FILA, Kappa, Lotto, Mizuno, Puma, New Balance et Umbro), sur leur part de responsabilité quant aux conditions de travail des ouvriers dans ce secteur. Après cinq mois d'actions diverses, c'est à Athènes que les organisateurs de la campagne dresseront le bilan au cours d'une action surprise et symbolique, le 10 août, à quelques heures de l'ouverture des JO. Le bilan est positif côté citoyens puisque 155 000 personnes ont signé la pétition en France. En revanche les organisateurs sont restés sourds : " Le Comité national olympique et sportif français nous a dit " n'avoir rien à déclarer ", et le CIO nie, lui, toute responsabilité et refuse explicitement de prendre en considération cette campagne ", tempère Magali Audion, du Collectif. Cette réaction est d'autant plus décevante que le CIO, " détenteur des droits d'usage du symbole olympique ", pourrait introduire le respect des normes du travail dans les contrats de licence et de sponsoring. Un marathon de promesses des entreprisesLa bonne surprise vient plutôt des entreprises interpellées, dont les réactions sont collectées sur le site international de la campagne. Lotto a proposé de mettre en place une plate-forme de réflexion avec d'autres entreprises italiennes, mais estime que les usines qui fabriquent des produits sous licences ne relèvent pas de sa responsabilité, Umbro s'engage à améliorer l'application de son code de conduite et de réfléchir aux conséquences de ses méthodes d'achat (délais, prix...), Puma a prévu de rencontrer les représentants indonésiens et bulgares de la campagne, Asics a rencontré les relais allemands, qui ont estimé que la marque se préoccupait plus de l'aspect " communication " de la campagne que des droits des travailleurs, Mizuno a franchi une première étape en travaillant avec des syndicats et ONG sur des pratiques en matière de droit du travail ... Enfin Fila, au dernier moment, a finalement déclaré être prêt à discuter et à aider les travailleurs à s'organiser en syndicats. Une promesse que les organisateurs de la campagne, qui prépare un programme de travail pour ces marques, espèrent suivie d'effets... Sportifs : actions limitéesEnfin, si les sportifs n'étaient pas les cibles de la campagne, leur soutien était attendu par les associations. En France, des sportifs ont signé la pétition (Didier Deschamps, Christophe Fayard, Lionel Péan...), certains ont même souhaité être parrain de l'opération dans leur région, mais soutenir la campagne reste délicat. " Leurs sponsors sont souvent les marques ciblées, explique Magali Audion, il leur est donc interdit ou délicat de prendre parti sur ce sujet. De plus, en vertu de " la trêve olympique ", les athlètes participant aux JO sont tenus de ne pas émettre d'opinions publiquement. Evidemment, si un athlète brisait cette interdiction pour faire valoir sa liberté d'expression sur ce sujet, ce serait une belle jurisprudence ! ". Une des athlètes aurait d'ores et déjà promis que si elle remportait une médaille, elle la dédierait aux ouvriers de l'industrie des articles de sport.
En mars 2004, le collectif De l'Ethique sur l'étiquette lançait la campagne " Jouez le jeu aux JO ", relais français d'une campagne internationale (voir article Novethic lié) interpellant le CIO (Comité Olympique International) et des marques d'articles de sport (ASICS, FILA, Kappa, Lotto, Mizuno, Puma, New Balance et Umbro), sur leur part de responsabilité quant aux conditions de travail des ouvriers dans ce secteur. Après cinq mois d'actions diverses, c'est à Athènes que les organisateurs de la campagne dresseront le bilan au cours d'une action surprise et symbolique, le 10 août, à quelques heures de l'ouverture des JO. Le bilan est positif côté citoyens puisque 155 000 personnes ont signé la pétition en France. En revanche les organisateurs sont restés sourds : " Le Comité national olympique et sportif français nous a dit " n'avoir rien à déclarer ", et le CIO nie, lui, toute responsabilité et refuse explicitement de prendre en considération cette campagne ", tempère Magali Audion, du Collectif. Cette réaction est d'autant plus décevante que le CIO, " détenteur des droits d'usage du symbole olympique ", pourrait introduire le respect des normes du travail dans les contrats de licence et de sponsoring. Un marathon de promesses des entreprisesLa bonne surprise vient plutôt des entreprises interpellées, dont les réactions sont collectées sur le site international de la campagne. Lotto a proposé de mettre en place une plate-forme de réflexion avec d'autres entreprises italiennes, mais estime que les usines qui fabriquent des produits sous licences ne relèvent pas de sa responsabilité, Umbro s'engage à améliorer l'application de son code de conduite et de réfléchir aux conséquences de ses méthodes d'achat (délais, prix...), Puma a prévu de rencontrer les représentants indonésiens et bulgares de la campagne, Asics a rencontré les relais allemands, qui ont estimé que la marque se préoccupait plus de l'aspect " communication " de la campagne que des droits des travailleurs, Mizuno a franchi une première étape en travaillant avec des syndicats et ONG sur des pratiques en matière de droit du travail ... Enfin Fila, au dernier moment, a finalement déclaré être prêt à discuter et à aider les travailleurs à s'organiser en syndicats. Une promesse que les organisateurs de la campagne, qui prépare un programme de travail pour ces marques, espèrent suivie d'effets... Sportifs : actions limitéesEnfin, si les sportifs n'étaient pas les cibles de la campagne, leur soutien était attendu par les associations. En France, des sportifs ont signé la pétition (Didier Deschamps, Christophe Fayard, Lionel Péan...), certains ont même souhaité être parrain de l'opération dans leur région, mais soutenir la campagne reste délicat. " Leurs sponsors sont souvent les marques ciblées, explique Magali Audion, il leur est donc interdit ou délicat de prendre parti sur ce sujet. De plus, en vertu de " la trêve olympique ", les athlètes participant aux JO sont tenus de ne pas émettre d'opinions publiquement. Evidemment, si un athlète brisait cette interdiction pour faire valoir sa liberté d'expression sur ce sujet, ce serait une belle jurisprudence ! ". Une des athlètes aurait d'ores et déjà promis que si elle remportait une médaille, elle la dédierait aux ouvriers de l'industrie des articles de sport.
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