jeudi 8 janvier 2009
Conflit gazier : L’Europe prise en otage !
Les livraisons de gaz russe par les gazoducs ukrainiens étaient au point mort le 7 janvier. Alors que l’Europe se démène pour faire avancer les discussions, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’être à l’origine des coupures.
Alors que la vague de froid continue de frapper le continent européen l’afflux de gaz russe via l’Ukraine a été totalement stoppé le 7 janvier. Après l’Europe centrale, l’Italie et la France sont à leur tour victimes du conflit tarifaire qui oppose Moscou à Kiev. Selon GDF Suez, les livraisons de gaz par le groupe Gazprom auraient baissé « de plus de 70% en France », tandis que l’Italie n’en reçoit plus du tout ! L’Europe, qui demande la réouverture immédiate des gazoducs ukrainiens est confrontée à un véritable dialogue de sourds entre la Russie et l’Ukraine, chacune des deux parties accusant l’autre d’être l’auteur des coupures. En parallèle des discussions qui doivent se tenir à Moscou jeudi entre les représentants des Gazprom et Naftogaz, les dirigeants des deux compagnies, sont attendus à Bruxelles pour s’expliquer sur le conflit qui les oppose devant le parlement européen. L’Europe espère ainsi les pousser à trouver rapidement un accord.
Une dette de l’ordre de 2 milliards d’euros
Depuis le refus de la compagnie ukrainienne Naftogaz de subir la hausse des tarifs à 250 $ (185 €) les 1000 m3, réclamée par Gazprom, la situation ne cesse de s’envenimer entre les deux pays. L’Ukraine bénéficiait jusqu’alors d’un prix particulièrement avantageux, 179,50 $ (133 €) les 1000 m3, alors que les pays d’Europe de l’Ouest s’acquittent de 418 $ (310 €) pour le même volume. Or un accord signé en octobre 2008 par les premiers ministres des deux pays,Vladimir Poutine et Ioulia Timochenko, prévoyait une augmentation progressive des tarifs sur trois ans pour rejoindre le prix du marché. Résultat : après avoir mis fin aux livraisons destinées à l’Ukraine le 1er janvier dernier, Gazprom a accusé Naftogaz de détourner le gaz destiné au pays européens, conduisant Moscou à s’exprimer en faveur d’une fermeture des 4 gazoducs passant sur le territoire ukrainien. D’autant que le gazier russe demande également à son partenaire ukrainien le règlement d’une dette de l’ordre de 2 milliards d’euros pour le paiement des livraisons de l’automne 2008.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3874
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