lundi 19 janvier 2009

Kyoto : L’Espagne paie le prix fort pour son développement


Avec une croissance de ses rejets de CO2 de 52,3 % depuis 1990 l’Espagne va devenir le premier pays industrialisé à investir massivement dans les mécanismes de compensation prévus par le protocole de Kyoto.
L’Espagne, risque d’avoir du mal à respecter la réduction des émissions de gaz à effet de serre prévue par le protocole de Kyoto ! En effet, les rejets espagnols ont crû de 52,3 % depuis 1990, et ce alors que l’UE avait demandé à ses états membres de limiter cette hausse à 15 %. Résultat : le pays doit se résoudre à acheter des droits à polluer à des pays ayant dépassé leurs objectifs. Alors que le ministère de l’environnement espagnol vient d’acheter quelque 6 millions de tonnes de crédits carbone à la Hongrie, des discussions seraient engagées avec les états Baltes, la Pologne, l’Ukraine et la République tchèque, qui sont également au-delà des économies prévues par Kyoto. Mais avec un dépassement de près de 160 millions de tonnes de CO2 pour les seuls secteurs de la consommation domestique et des transports, Madrid va devoir redoubler d’efforts. Le secteur privé espagnol, symbole de la croissance économique du pays accuse lui aussi un retard important, avec un excédent d’environs 130 millions de tonnes d’émissions.

3,5 à 5,3 milliards d’euros de compensation

Le miracle économique de l’Europe va donc payer le prix fort pour son développement fulgurant en devenant le premier pays industrialisé à acheter massivement des droits à pollueur. Les spécialistes évaluent en effet le coût global de la compensation due par l’État espagnol entre 3,5 et 5,3 milliards d’euros d’ici à 2012, année de clôture du protocole de Kyoto. Parallèlement au marché du carbone, l’Espagne veut accroître ses investissements dans des mécanismes de développement propre (MDP) pour réduire son empreinte écologique. Le pays, a déjà dépensé pas moins de 370 millions d’euros dans des projets de production d’énergies renouvelables ou de préservation de l’environnement en Amérique latine. Un engagement qui devrait s’étendre à 80 nouveaux projets à travers le monde pour total d’1,2 milliards d’euros.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3918

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