mardi 13 janvier 2009
ISR ? Quoi, qui et comment.......
Grenelle de l’environnement, Protocole de Kyoto, Prix Nobel de la paix à Al Gore et au groupe intergouvernemental d’expert pour le climat (Giec), Pacte mondial, norme ISO 26 000, Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), Principles for Responsible Investment (PRI), Carbon Disclosure Project (CDP),.. : le thème du développement durable a le vent en poupe, et les sociétés de gestion entendent bien surfer sur cette vague verte. L’investissement socialement responsable (ISR) ne relève pas de la philanthropie, mais vise précisément à trouver un équilibre entre optimisation des profits d’une part et enjeux éthiques, environnementaux, sociétaux et de gouvernance d’entreprise d’autre part. L’approche ISR consiste à intégrer aux critères financiers usuels de l’analyse fondamentale un filtre développement durable.
C’est l’application du principe de développement durable à la gestion. L’incorporation de critères extra-financiers, qui sont souvent plus qualitatifs, permet ainsi une meilleure appréhension du couple rendement/risque, source de création de valeur à moyen/long terme. Plusieurs approches ISR cohabitent :
Approche négative ou exclusive
Fonds éthiques. C’est la démarche historique : on exclut de l’univers d’investissement les secteurs et les sociétés qui ne sont pas conformes aux normes éthiques que l’on se donne. On parle de « sin stocks » ou valeurs du péché. Au départ, seuls des secteurs étaient visés, comme la pornographie, le tabac, l’armement, le jeu, l’ alcool,.... Aujourd’hui, analyses et champs d’étude se sont sophistiqués. Peuvent être exclues les sociétés qui ne respectent pas les traités internationaux ou celles qui réalisent des affaires dans des domaines ou des pays controversés.
Les premiers fonds éthiques sont apparus aux Etats-Unis dans les années 1920 pour le compte de protestants. En France, le premier fonds de ce type a été créée en 1983 par la société de gestion Meeschaert. La Banque postale fut également un des pionniers de la gestion dite « éthique » en lançant un fonds en 1997 à destination de congrégations religieuses. Allianz Global Investors France gère actuellement le fonds d’exclusion Ethica pour la conférence des Evêques de France.
En Europe, les Britanniques, les Suisses, mais aussi les Scandinaves restent attachés aux critères d’exclusion. « La référence à l’éthique ou aux valeurs morales ne fait pas peur en Suisse ou en Grande Bretagne, alors qu’en France, on a tendance à considérer que cela relève de la religion », confirme Emmanuel de La Ville, le directeur général de l’agence de notation indépendante Ethifinance.
Plus sur http://www.cdurable.info/Qu-est-ce-que-l-Investissement-Socialement-Responsable-ISR,1424.html
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