Après huit années de présidence Bush, les Etats-Unis semblent désormais prêts à transformer leur politique environnementale et climatique. L’arrivée à maturité des énergies renouvelables, associée aux incertitudes tarifaires et géopolitiques du pétrole, sont autant d’arguments supplémentaires pour ces deux candidats convaincus. Des solutions bien différentes au problème se cachent toutefois derrière cette profession de foi commune.
Avec la fin des primaires, chaque candidat peaufine désormais son plan d’action pour enrayer l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et tente de s’accaparer la place du candidat le plus vert. Tant pour Obama que pour Mc Cain, l’enjeu est de taille. Il s’agit de concocter le programme à même de séduire le groupe d’électeurs le plus recherché des présidentielles 2008 : les indépendants. Plus pragmatiques que les partisans de chaque parti, leur vote ira au candidat répondant à leurs priorités : la guerre en Irak, la santé, l’économie, l’immigration, la flambée du pétrole, la sécurité nationale et … un peu plus loin l’environnement, notamment le changement climatique.
Avec la fin des primaires, chaque candidat peaufine désormais son plan d’action pour enrayer l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et tente de s’accaparer la place du candidat le plus vert. Tant pour Obama que pour Mc Cain, l’enjeu est de taille. Il s’agit de concocter le programme à même de séduire le groupe d’électeurs le plus recherché des présidentielles 2008 : les indépendants. Plus pragmatiques que les partisans de chaque parti, leur vote ira au candidat répondant à leurs priorités : la guerre en Irak, la santé, l’économie, l’immigration, la flambée du pétrole, la sécurité nationale et … un peu plus loin l’environnement, notamment le changement climatique.
Tant pour Obama que pour Mc Cain, l’impact humain sur le climat n’est plus une théorie mais une réalité. « Je sais que le changement climatique est réel. Nous pouvons avoir un débat sur son importance, mais le débat sur son existence est clos », a récemment déclaré John Mc Cain. Ils considèrent par ailleurs tous deux qu’il s’agira d’une des trois priorités de leur présidence. Derrière cette apparente convergence se cachent toutefois deux visions différentes de la tache à entreprendre et des moyens à y consacrer.
John Mc Cain annonce des objectifs de réduction des émissions de GES de 60% d’ici 2050 alors que Barack Obama espère les diminuer de 80% ; en conformité avec le consensus scientifique actuel. Si tous deux s’engagent à mettre en place des quotas de CO2 et à instaurer des marchés de crédits carbone, ils adoptent des approches différentes.
John Mc Cain annonce des objectifs de réduction des émissions de GES de 60% d’ici 2050 alors que Barack Obama espère les diminuer de 80% ; en conformité avec le consensus scientifique actuel. Si tous deux s’engagent à mettre en place des quotas de CO2 et à instaurer des marchés de crédits carbone, ils adoptent des approches différentes.
Barack Obama, le progressiste
Alors que John Mc Cain souhaite octroyer gratuitement des crédits carbone aux entreprises avant de restreindre progressivement leur nombre, pour Obama, cette simple mesure ne suffit pas. Barack Obama souhaite contraindre les industries polluantes à compenser l’intégralité de leurs émissions de GES. « La nécessité de compenser 100% des émissions garantit que tous les pollueurs paieront pour chaque tonne de CO2 qu’ils émettent, » précise le site Internet du candidat.
Une partie des revenus du marché Carbone seront prélevés et serviront à financer le développement de nouvelles technologies de production ou de conservation d’énergie et des mesures de soutiens des industries en transition et des consommateurs.
Pour Obama, Une partie des revenus du marché Carbone doivent être prélevés et serviront à financer le développement de nouvelles technologies de production d'énergie. Au cours des 10 prochaines années, il entend en effet investir 150 milliards de dollars dans les énergies renouvelables et dans l’ébauche d’un nouveau réseau électrique. A l’instar de l’Union européenne, il veut également fixer un objectif de 25% de production d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2025, et améliorer l’efficacité énergétique du pays de 50% avant 2030.
Pour Obama, Une partie des revenus du marché Carbone doivent être prélevés et serviront à financer le développement de nouvelles technologies de production d'énergie. Au cours des 10 prochaines années, il entend en effet investir 150 milliards de dollars dans les énergies renouvelables et dans l’ébauche d’un nouveau réseau électrique. A l’instar de l’Union européenne, il veut également fixer un objectif de 25% de production d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2025, et améliorer l’efficacité énergétique du pays de 50% avant 2030.
John Mc Cain, le convaincu de longue date
John Mc Cain se plait à rappeler qu’il fut le « co-sponsor» du premier projet de loi visant à lutter contre le réchauffement climatique dans l’histoire du Sénat américain. Pro nucléaire affiché, il souhaite laisser les mécanismes de marché opérer la sélection des technologies les plus performantes. Il écarte ainsi tout engagement sur des objectifs réglementaires de production d’électricité issue des renouvelables... Mc Cain entretient également une certaine ambiguïté sur son programme de financement de la recherche et développement. Alors qu’il déclare être hostile à une injection massive de fonds publics dans les énergies renouvelables, son site Internet affiche pourtant des engagements dans ce sens.
Si elle n’est pas la favorite des environnementalistes, la politique promise par Mc Cain résonne favorablement tant auprès des conservateurs que dans une frange de l’électorat indépendant. Basé sur des technologies existantes et sur la mise en œuvre progressive d’un marché Carbone, il leur promet une gestion volontariste mais conservatrice de la crise. Le suffrage populaire va toutefois pour l’instant à Barack Obama, qui lui donne massivement sa préférence sur les questions environnementales.
Si elle n’est pas la favorite des environnementalistes, la politique promise par Mc Cain résonne favorablement tant auprès des conservateurs que dans une frange de l’électorat indépendant. Basé sur des technologies existantes et sur la mise en œuvre progressive d’un marché Carbone, il leur promet une gestion volontariste mais conservatrice de la crise. Le suffrage populaire va toutefois pour l’instant à Barack Obama, qui lui donne massivement sa préférence sur les questions environnementales.
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