vendredi 5 février 2010

L’élevage est à l’origine, dans le monde, de 18% des émissions de gaz à effet de serre


La dernière nouvelle en date, sur le même thème, est un récent article de Time : le magazine avance carrément, à contre-courant de Paul McCartney et autres végétariens engagés pour le climat (dont le Président du GIEC, Rajendra Pachauri), que manger du bœuf (nourri à l’herbe) pourrait permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Explications : là où l’élevage industriel prend des ressources dans l’environnement (céréales et énergie nécessaire pour les produire, engrais compris, puis énergie pour transporter l’alimentation et chauffer les entrepôts…) sans rien lui rendre d’autre que des pollutions (dont le méthane émis par les ruminants), l’élevage extensif et traditionnel assure une rotation du bétail sur les pâturages, de sorte que les animaux prennent en charge la coupe et la repousse de l’herbe, tandis que leurs excréments contribuent à enrichir le sol en humus (pas besoin d’engrais), ce qui augmente la capacité de la terre à stocker du CO2. Au total, même si les vaches nourries à l’herbe émettent un peu plus de méthane (car l’herbe et les plantes riches en fibres sont plus difficiles à digérer que des céréales), l’impact net sur le climat serait du coup nettement inférieur à celui de l’élevage industriel car l’élevage à l’herbe aide le sol à "fixer" le carbone dans des proportions qui compensent, voire excèdent, les émissions des ruminants.

Aucun commentaire: