lundi 29 septembre 2008

Universités : Réduire la fracture Nord-Sud par les TIC


Réduire la fracture sociale et numérique Nord-Sud, grâce aux technologies du Web 2.0 : telle est l’ambition de la Fédération suisse « CoseLearn ». Plus précisément, la coopération s’atèle à l’élaboration d’une université virtuelle gratuite de partage des connaissances et propose déjà des cours à une cinquantaine d’universités partenaires implantées dans une dizaine de pays d’Afrique francophone.
Partager les connaissances et prodiguer, à moindre coût, un enseignement supérieur aux étudiants des pays en émergence, grâce aux technologies du web 2.0 : telle est l’ambition de la Fédération CoseLearn initiée par la société de e-learning Qualinearning avec l’appui financier de la Direction du développement et de la collaboration suisse (DDC). Lancé en 2003, le projet a pour objectif de réduire la fracture sociale et numérique Nord-Sud et de favoriser la coopération entre les pays du Sud. CInquante universités impliquées Pour ce faire, un premier programme visant à promouvoir la formation à distance par la création d’un campus virtuel, dans une cinquantaine d’universités de dix pays du Maghreb et de l’Afrique sahélienne (l’Algérie, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie) a été mis en œuvre et vient de s’achever. Plus de 200 experts provenant des universités partenaires ont bénéficié d’une formation spécifique en eLearning (apprentissage en ligne grâce aux TIC). Ils constituent maintenant les équipes permanentes d’appui pédagogique et technique sur lesquelles les étudiants et les professeurs peuvent compter. « La formation proposée à ces experts va déboucher dans une soixantaine de cas sur la remise d’un Master international en eLearning (MIEL) et pour les autres sur un certificat ou une attestation » précise la DDC Suisse. Du côté des étudiants, ce programme a permis de former près de 60 classes pilotes, soit environ 2 000 étudiants. Ceux-ci ont suivi des formations dans des domaines aussi divers que le droit, l’économie, les sciences, la littérature, les sciences sociales, les relations humaines, le management, ou encore la musique et l’histoire de l’art. La connaissance pour tousLa seconde phase du projet, qui vient de démarrer, a pour objectif d’accélérer le processus de formation qui doit permettre aux Universités partenaires de poursuivre le programme de manière quasi autonome. Elle implique des partenaires privés tels que Google, la société de conseil Revevol spécialisée dans les services Web 2.0, ou encore l’entreprise informatique Lenovo. Déjà, plus de 340 000 étudiants et professeurs ont adhéré à la Fédération et bénéficieront, dans un avenir proche, de cette formation. Une démarche essentielle sachant que dans les pays les plus pauvres, le manque d’infrastructures ou de places dans les établissements supérieurs, poussent les élèves à quitter l’école primaire ou le collège sans pouvoir accéder à un enseignement supérieur, souligne la DDC Suisse.

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