L'ami Xavier (autre intervenant sur ce blog) en a souvent parlé, de la philanthropie. Voici un article lu sur visiondurable.com
Est-ce qu’une entreprise devrait retirer un bénéfice de ses activités charitables ?
Oui, ont répondu en cœur plusieurs dirigeants d’entreprises réunis cette semaine au Forum Tremblant sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). D'autres participants ont toutefois souligné un certain malaise face à cette approche. Peter Swinburn, président-directeur général de Molson Coors, souligne que la RSE est maintenant mesurée et gérée comme une occasion d’affaires. Chez Molson Coors, les dons philanthropiques sont alignés avec la mission d’affaires de l’entreprise, notamment en donnant à des organisations faisant de la sensibilisation à propos de la consommation responsable d’alcool. Le brasseur est également très impliqué dans le dossier de l’eau, son principal intrant. Il rejoint à ce niveau Coca-Cola, qui a fait de l’eau son principal cheval de bataille en RSE. Pour M. Swinburn, la philanthropie fournit des avantages tangibles et intangibles, notamment au niveau de l’image, des ventes et des ressources humaines au sein de l’entreprise. Molson Coors affirme avoir contribué 1300 $ par employé à des causes caritatives en 2007. Chez le Canadien de Montréal, les activités philanthropiques permettent notamment de rapprocher les joueurs millionnaires, « chacun une petite PME », de leurs partisans. La Fondation des Canadiens pour l’enfance a redistribué 7 millions de dollars depuis son lancement en 2000. Parallèlement, plusieurs joueurs comme Saku Koivu et Alex Kovalev ont lancé leur propre fondation. « Alors qu’il fallait travailler à convaincre nos joueurs afin qu’ils donnent à Centraide, l’ensemble des joueurs du Canadien contribuent maintenant à cette organisation », explique M. Boivin aux 140 convives présents à Tremblant. Selon lui, les entreprises ont un rôle d’éducation et de leadership afin de sensibiliser leurs cadres à la philanthropie. Outre la fondation du Canadien, M. Boivin préside également la Fondation de l’Hôpital Sainte-Justine. Monique Villa, présidente de la Fondation Thomson-Reuters, veut pour sa part lancer une agence de presse caritative, qui serait déployée dans les zones de désastre. Les journalistes Reuters envoyés sur place auraient pour mission d’informer la population locale, qui est souvent mal informée à propos de l’aide disponible, des zones à éviter ou encore des actions gouvernementales ou de la Croix-Rouge, par exemple. Mme Villa précise que cette agence d’urgence serait séparée de l’équipe envoyée par Reuters pour couvrir l’événement d’un point de vue journalistique. Certains participants ont toutefois signalé un désavantage important associé à cette approche de philanthropie stratégique. Qu’advient-il des causes moins « sexys », qui sont utiles d’un point de vue social mais pas très vendeuses auprès d’une entreprise ? Pour Peter Frumkin, professeur au département d’Affaires publiques à l’Université du Texas à Austin, c’est là l’autre côté de la médaille lorsque l’on décide de laisser la « main invisible » du marché faire son œuvre dans le secteur philanthropique. Il affirme toutefois être à l’aise avec cette approche qu’il décrit comme très américaine, comparativement à une vision plus centralisée et dirigiste de la philanthropie en Europe. Selon lui, si l’on tente de trop orienter la philanthropie, on risque de détourner les entreprises et les donneurs de causes envers lesquelles ils se sont engagés par choix. M. Frumkin ajoute qu’il faut différencier la charité traditionnelle, qui consiste simplement à faire un chèque et qui tend à disparaître, de la philanthropie « scientifique », approche où les entreprises perçoivent leur implication comme un investissement. Pour aller plus loin : http://www.visiondurable.com/article-251094-Philanthropie-les-Quebecois-chiches.html Les Québécois chiches ? http://www.tremblantforum.org/ Forum Tremblant http://www.molsoncoors.com/responsabilite/responsabilite-environnementale/initiatives?Itemid=93 Responsabilité sociale de Molson Coors fondation.canadiens.com Fondation des Canadiens pour l’enfance http://www.thomsonreuters.com/about/corp_responsibility/community/th_reuters_foundation/ Fondation Thomson Reuters
Oui, ont répondu en cœur plusieurs dirigeants d’entreprises réunis cette semaine au Forum Tremblant sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). D'autres participants ont toutefois souligné un certain malaise face à cette approche. Peter Swinburn, président-directeur général de Molson Coors, souligne que la RSE est maintenant mesurée et gérée comme une occasion d’affaires. Chez Molson Coors, les dons philanthropiques sont alignés avec la mission d’affaires de l’entreprise, notamment en donnant à des organisations faisant de la sensibilisation à propos de la consommation responsable d’alcool. Le brasseur est également très impliqué dans le dossier de l’eau, son principal intrant. Il rejoint à ce niveau Coca-Cola, qui a fait de l’eau son principal cheval de bataille en RSE. Pour M. Swinburn, la philanthropie fournit des avantages tangibles et intangibles, notamment au niveau de l’image, des ventes et des ressources humaines au sein de l’entreprise. Molson Coors affirme avoir contribué 1300 $ par employé à des causes caritatives en 2007. Chez le Canadien de Montréal, les activités philanthropiques permettent notamment de rapprocher les joueurs millionnaires, « chacun une petite PME », de leurs partisans. La Fondation des Canadiens pour l’enfance a redistribué 7 millions de dollars depuis son lancement en 2000. Parallèlement, plusieurs joueurs comme Saku Koivu et Alex Kovalev ont lancé leur propre fondation. « Alors qu’il fallait travailler à convaincre nos joueurs afin qu’ils donnent à Centraide, l’ensemble des joueurs du Canadien contribuent maintenant à cette organisation », explique M. Boivin aux 140 convives présents à Tremblant. Selon lui, les entreprises ont un rôle d’éducation et de leadership afin de sensibiliser leurs cadres à la philanthropie. Outre la fondation du Canadien, M. Boivin préside également la Fondation de l’Hôpital Sainte-Justine. Monique Villa, présidente de la Fondation Thomson-Reuters, veut pour sa part lancer une agence de presse caritative, qui serait déployée dans les zones de désastre. Les journalistes Reuters envoyés sur place auraient pour mission d’informer la population locale, qui est souvent mal informée à propos de l’aide disponible, des zones à éviter ou encore des actions gouvernementales ou de la Croix-Rouge, par exemple. Mme Villa précise que cette agence d’urgence serait séparée de l’équipe envoyée par Reuters pour couvrir l’événement d’un point de vue journalistique. Certains participants ont toutefois signalé un désavantage important associé à cette approche de philanthropie stratégique. Qu’advient-il des causes moins « sexys », qui sont utiles d’un point de vue social mais pas très vendeuses auprès d’une entreprise ? Pour Peter Frumkin, professeur au département d’Affaires publiques à l’Université du Texas à Austin, c’est là l’autre côté de la médaille lorsque l’on décide de laisser la « main invisible » du marché faire son œuvre dans le secteur philanthropique. Il affirme toutefois être à l’aise avec cette approche qu’il décrit comme très américaine, comparativement à une vision plus centralisée et dirigiste de la philanthropie en Europe. Selon lui, si l’on tente de trop orienter la philanthropie, on risque de détourner les entreprises et les donneurs de causes envers lesquelles ils se sont engagés par choix. M. Frumkin ajoute qu’il faut différencier la charité traditionnelle, qui consiste simplement à faire un chèque et qui tend à disparaître, de la philanthropie « scientifique », approche où les entreprises perçoivent leur implication comme un investissement. Pour aller plus loin : http://www.visiondurable.com/article-251094-Philanthropie-les-Quebecois-chiches.html Les Québécois chiches ? http://www.tremblantforum.org/ Forum Tremblant http://www.molsoncoors.com/responsabilite/responsabilite-environnementale/initiatives?Itemid=93 Responsabilité sociale de Molson Coors fondation.canadiens.com Fondation des Canadiens pour l’enfance http://www.thomsonreuters.com/about/corp_responsibility/community/th_reuters_foundation/ Fondation Thomson Reuters
Photo :Peter Swinburn, président et chef de la direction de Molson Coors, Monique Villa, chef de la direction de la Fondation Thomson Reuters et Rick Petersen, associé et vice-président principal, cabinet de relations publiques National, au Forum Tremblant.
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