lundi 26 octobre 2009

RSE : L’engagement des banques passe inaperçu


Alors que près de la moitié des banques prétendent développer une politique d’éco-conception de leurs agences et proposer des produits d’investissement responsables, seulement 15 % des clients reconnaissent l’engagement du secteur en matière de responsabilité sociale et environnementale. La faute à un manque de communication.
Les banques font preuve d’un bon investissement en matière de responsabilité sociale et environnementale, mais ne communiquent pas assez sur cet engagement. C’est ce qu’il ressort de l’étude « Développement durable et services financiers, publiée jeudi 22 octobre par le cabinet PricewaterhouseCoopers Advisory pour le compte de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE) et de l’Association européenne de management et de marketing financiers (EFMA). Sur les 33 établissements bancaires de neuf pays d’Europe qui ont répondu à l’enquête, 55 % disent avoir mis en place une politique d’éco-conception de leurs agences, et 48 % proposent des produits d’investissement responsables. Un engagement peu perçu par les clients, qui considèrent à 68 % que la prise en compte des enjeux de développement durable par leur agence bancaire est insuffisante. Et pour cause, près de la moitié (45 %) ignorent même l’existence de produits d’investissement spécifiques sur ce créneau. Résultat : seuls 15 % des interrogés reconnaissent l’investissement des banques en matière de responsabilité sociale et environnementale alors que l’automobile est citée par 35 % d’entre eux, la grande distribution par 34 %, et le bâtiment par 30 %. « Nous constatons un décalage criant entre les actions mises en place par les institutions bancaires et leur perception par les clients », commente Joël Guerriau, directeur général de la FNCE.

Un manque de communication

Les clients des banques sont pourtant de plus en plus concernés par les enjeux liés au développement durable. Selon l’étude, 83 % s’y déclarent sensibles, et 46 % disent s’intéresser aux initiatives environnementales et sociales entreprises par leur banque. Mais alors que 75 % des banques assurent impliquer leur clientèle dans la conception et l’amélioration de leurs offres, comment expliquer que moins de 20 % des clients se sentent véritablement associés aux choix de leur banque. Pire, la moitié des clients au fait de l’existence de produits et services bancaires responsables ne savent pas si leur propre banque suit cette démarche. En conclusion, l’étude apporte un début de réponse : 90 % des banques n’ont pas de force de vente dédiée à cette nouvelle offre, c’est donc un effort de communication qu’il faut aux banques pour faire connaître leur engagement. Pour Pascal Baranger, directeur au sein du département développement durable de PricewaterhouseCoopers France, « l’implication des collaborateurs est vraisemblablement le plus fort levier à disposition des banques pour développer leur communication envers leur clientèle ».
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article5420

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