mardi 9 décembre 2008

Eclairage public : LED au père Noël


En 2008, les illuminations de Noël dureront très longtemps et consommeront peu d’énergie. Info ou intox ? De nombreuses municipalités, à l’instar de Reims ou de Montpellier, ont privilégié les LED (diodes électro-luminescentes) pour un éclairage moins consommateur d’énergie et trois fois supérieure aux ampoules à incandescence.
Pas de vrai Noël sans illuminations. Belles et festives, elles font la fierté des villes et de leurs habitants. A l’approche du froid hivernal, alors que la demande en électricité est élevée, quatre associations de défense de l’environnement ont lancé une campagne intitulée « Illuminations de Noël : le grand gaspillage ! » contre ces dépenses énergétiques supplémentaires et polluantes. Il est vrai que si, à leurs débuts, les illuminations de Noël duraient trois jours autour du 24 décembre, elles fonctionnent actuellement 31 jours à Paris ou Bordeaux, jusqu’à 56 jours à Lyon. Selon ces associations, le bilan carbone des illuminations avoisine les 600 à 700 grammes de CO2 pour chaque kw/h supplémentaire consommé. A cet égard, la technologie de l’éclairage a su évoluer vers les économies d’énergie. La technologie électronique LED, parfaitement adaptée aux guirlandes lumineuses, contribue à une diminution de la consommation.

Une réponse aux enjeux environnementaux

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime que l’on pourrait faire environ 40% d’économies sur les dépenses d’éclairage public en modifiant quelque peu les installations actuelles. Avec sa faible consommation, son efficience énergétique, sa durée de vie élevée, un contrôle qualité doublé d’un tri sélectif dans les usines, la LED est pressentie comme une réponse aux nouveaux enjeux environnementaux. La première émission de lumière produite par un semi-conducteur eut lieu en 1907. La technologie LED, qui en découle, a été inventée en 1962 et ne cesse d’évoluer. Pour l’AFE (Association française pour l’éclairage), « le système LED, très performant pour le balisage et la signalisation, doit mettre en œuvre ses nombreuses perspectives d’évolution (en particulier son efficacité lumineuse qui ne peut encore rivaliser avec les lampes fluocompactes) pour remplacer l’éclairage traditionnel de l’habitat. » Comparée aux ampoules à incandescence, la LED a une durée de vie très supérieure (50 000 heures), son coût d’entretien est réduit, sans chauffe de filament puisque électronique, elle s’allume instantanément. « En portant attention au montage et au démontage, les guirlandes peuvent durer de très nombreuses années. »

Pour la beauté de la fête

A Reims, cette année, toutes les illuminations et décorations de Noël sont en LED et la ville l’annonce fièrement dans son communiqué : " 2008, toutes les illuminations rémoises fonctionneront avec des leds ce qui devrait réduire de 80% la puissance électrique consacrée aux illuminations par rapport à 2005." De nombreuses autres localités, Montpellier, Maubeuge, le Mont-Saint-Michel, ont fait aussi le choix des LED. Leader du marché de l’illumination (elle approvisionne une commune française sur deux), la société Blachere a introduit dès 2003 la LED blanche et bleue, seule brevetée. Pour elle, 2007 fut l’année du basculement vers la LED, avec plus de 70% des produits du catalogue. « Si notre métier est d’abord esthétique, créé pour le rêve et le soutien moral au commerce, souligne Christine Blachere, l’exigence de réduction de la consommation d’énergie a révolutionné son positionnement. » La société a publié un comparatif entre incandescent et LED , sur l’hypothèse d’une commune de 50 000 habitants, éclairant ses illuminations 6 heures par nuit pendant 45 jours, soit 270 heures. Pour le même équipement, la consommation passe de 1400 watts à 330 et l’émission de CO2, de 5 tonnes à 1 tonne. Comme pour toute consommation, il s’agit d’en user sans excès.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3729

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