mardi 25 mars 2008

IMS Luxembourg vous invite ......

... à un forum sur "La Démarches RSE au sein des entreprises luxembourgeoises"


Quand : le mercredi 09 avril 2008 de 12h00 à 17h00
Endroit : à l’Abbaye de Neumünster - Luxembourg-Grund

PROGRAMME

12h00 : Accueil
12h15 : Conférence : "Faut-il communiquer sur la RSE ?"


Intervenants : Ann Vandenhende, CSR Europe (Bruxelles) et Daniel Eischen, Sustain (Luxembourg)


13h30 : Walking lunch
14h00 : Forum - rencontre et partage d’expériences
17h00 : Clôture


Avec la participation de CSR Europe, Ministère de l’Egalité des chances, Ministère de la Santé, Agence du Bénévolat.

Pour des raisons d’organisation, nous vous saurions gré de bien vouloir confirmer votre présence avant le 02 avril 2008 par e-mail à info@imslux.lu
Inscription obligatoire pour la conférence –
L’accès pour le Forum est libre

Les membres d'IMS Luxembourg :
ArcelorMittal, Audit & Compliance, AXA, Banque de Luxembourg, Banque Pictet, Bel Air Partners, Castegnaro Cabinet d'Avocats, Dexia-BIL, Dexia L&P, Fortis Assurances, Gras Savoye, HSBC, Intech, KNEIP, Korn/Ferry International, Kredietbank, LeasePlan, Legitech, Luxair, Noble & Scheidecker, PricewaterhouseCoopers, Randstad, Right Management, Sodexho, Total

jeudi 20 mars 2008

Former les salariés à la RSE, un enjeu stratégique ?

L’engagement des entreprises sur la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui constitue leur contribution au développement durable, entraine des changements de stratégie, de politique, de management. Si les grandes entreprises cotées communiquent largement sur leur stratégie dans leurs rapports développement durable, les actions qu’elles déploient pour impliquer leurs salariés dans ces nouvelles orientations sont beaucoup plus rarement mentionnées.
L’étude qui suit, fruit d’une collaboration entre Novethic et « des Enjeux et des Hommes », porte sur la place accordée par les entreprises du CAC 40 (France) au « déploiement de la RSE », en particulier la mobilisation des salariés via des actions de formation dont la nature peut être très variable.
Construite à partir de l’analyse des rapports développement durable, elle ne prétend pas rendre compte de toutes les démarches réellement mises en œuvre en interne mais plutôt de l’importance que les entreprises donnent à la mobilisation des salariés au point de mettre en exergue cette dimension dans un rapport qui détaille leurs engagements et leurs réalisations de l’année.

S’il est crucial que la direction de l’entreprise porte la mise en place de la stratégie RSE, celle-ci ne deviendra opérationnelle que si les salariés l’intègrent. Cette étude veut contribuer à la prise de conscience de la nécessité de l’implication des salariés pour le déploiement des stratégies RSE. Quand elles restent l’apanage des équipes de direction ou des directions du développement durable, il est beaucoup plus difficile qu’elles conduisent à de vrais changements dans les pratiques des entreprises. Or, les objectifs relevant du développement durable sont, par nature, très ambitieux. Qu’il s’agisse de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de faire de l’éco-conception ou de diversifier totalement le recrutement, ils impliquent des modifications profondes de management, de production et de comportements. A la lecture des rapports de développement durable du CAC 40, il semble que les actions de mobilisation des salariés restent timides et que les Directions des Ressources Humaines, les responsables de formation tout comme les Universités d’entreprise se soient peu emparées du sujet…
Ceci dit, les entreprises semblent progressivement intégrer la dimension sensibilisation/formation puisqu’elles sont plus nombreuses à en faire mention dans les rapports 2006 que dans ceux de 2005. La majorité privilégie des actions ponctuelles, rares sont encore celles qui ont une approche globale. L’étude recense les thématiques privilégiées par les entreprises. Ainsi, les rapports développement durable du CAC 40 font largement référence à la formation des personnels à la notion de « diversité » (dans le recrutement et la gestion de l’emploi) et à la « gestion des risques » sous l’angle respect de l’éthique, de la déontologie et de la mise en conformité avec les normes et règlements. Ces deux questions apparaissent dans plus de la moitié des rapports.
Si la formation des acheteurs aux « achats responsables » est citée par 16 entreprises sur 40, il est intéressant de noter l’apparition des formations aux « éco-gestes » nécessaires à la protection de l’environnement, cités 7 fois, et les actions de sensibilisation sur le réchauffement climatique. La projection aux salariés du film d’Al Gore est le moyen choisi par 4 d’entre elles même si elle n’est pas toujours accompagnée de débats sur les conséquences du changement climatique sur le secteur auquel appartient l’entreprise.


Principaux constats

L’information sur le déploiement de la stratégie RSE est plutôt rare

La place consacrée à la question de la formation et de la sensibilisation des salariés est plutôt limitée. Cela va de quelques lignes à quelques paragraphes dans des rapports de plusieurs dizaines de pages.

Elle ne semble pas perçue comme un enjeu stratégique par les entreprises

Seuls 11 Présidents du CAC 40 y font référence dans leur éditorial. S’il est important que le
top management de l’entreprise incarne et porte la politique développement durable de
l’entreprise, l’idée qu’il faut faire de la pédagogie auprès des salariés pour l’expliquer et la
mettre en œuvre est très loin d’être partagée par tous.


Le déploiement de la RSE par le biais de la formation ne fait pas partie des objectifs pour plus de la moitié des entreprises

La crédibilité d’une politique de développement durable repose sur des engagements précis, étayés par des objectifs concrets et des indicateurs chiffrés. Dans le domaine de la formation et de la mobilisation, ils sont peu nombreux. Seules 8 entreprises évoquent des objectifs de conduite du changement (exemple : traduire les valeurs de développement durable dans nos pratiques et notre culture), tandis que 10 prévoient des actions ponctuelles (exemple : former nos managers à la diversité, former trois entités à l’environnement) et enfin 22 ne font référence à aucun objectif de sensibilisation/formation dans leur priorité de l’année.


La majorité des actions présentées ont une portée limitée

La plupart des actions de sensibilisation et de formation mentionnées dans les rapports ont un périmètre restreint soit par la zone géographique (elles sont limitées aux équipes françaises), soit par la cible visée (un service, une unité de production), soit par la durée (elles sont mitées à la semaine du développement durable). Dans de nombreux cas, elles ne concernent qu’une ou plusieurs thématiques de la RSE mais pas la globalité de cette politique.


Les informations données sont principalement qualitatives

90% des données fournies dans les rapports développement durable du CAC 40 sont de nature qualitative. On ne trouve presque rien sur la durée des formations, le nombre d’heures par salarié consacrées à ces formations, la progression d’une année à l’autre….Il est tout aussi difficile de trouver des informations sur les objectifs poursuivis, la pédagogie, les modalités de pilotage, les indicateurs de suivi ou les résultats mesurés sur le terrain (modifications de pratiques observées, impacts sur la performance RSE ….). Seules 19 entreprises sur 40 donnent des chiffres, la plupart du temps uniquement sur les effectifs touches par ces actions.
Seules 2 entreprises présentent des opérations qui ont concerné l’ensemble de leurs
salariés.


Pas ou peu de témoignages de salariés dans les rapports

Pour illustrer cette information qualitative, on aurait pu imaginer que les entreprises mettent en avant des témoignages de salariés. Or les rapports en comportent très peu et ne permette donc pas aux salariés d’exprimer leur compréhension des enjeux, leur degré d’appropriation des contenus et d’éventuels transferts dans leurs pratiques professionnelles.


Les ressources humaines n’en font pas une de leurs compétences

Il semble que les Directions des Ressources Humaines, les responsables de formation, ou encore les universités d’entreprise ne se soient pas ou peu emparés du sujet. Leur intervention dans la mise en place d’une stratégie RSE n’est évoquée que dans 7 cas sur 40 alors qu’il est logique d’imaginer que soient mentionnées d’éventuelles collaborations entre Directions du Développement Durable et DRH sur le sujet.

Montée en puissance des actions de sensibilisation vis-à-vis des parties prenantes externes :

Les entreprises mettent en avant les actions menées auprès de diverses parties prenantes pour les sensibiliser aux enjeux RSE :

- Auprès des fournisseurs à qui sont transférées des obligations RSE, il est fait mention de chartes annexées aux contrats (comme le Global Compact) d’invitations à signer des clauses contractuelles, de modules de sensibilisation des prestataires aux enjeux de certification…
- Auprès des clients, sont mentionnées des actions très diverses : nutrition pour une enseigne de distribution, politique de réduction des déchets, information sur le tourisme responsable dans l’hôtellerie internationale …
- Auprès du grand public, les opérations mises en avant vont de la sensibilisation au réchauffement climatique pour un fournisseur d’énergie, aux services à l’environnement et à la réduction des déchets en passant par la prévention routière auprès des scolaires …


Bonnes pratiques sur http://www.novethic.fr/novethic/upload/etudes/CAC40_formation_RSE.pdf

mardi 18 mars 2008

10 questions à se poser sur la diversité au travail ...

La diversité ne veut pas dire que nous sommes différents ....

1. Quelles professions et quels métiers sont attribués aux femmes et aux hommes ?
2. Les femmes et les hommes sont-ils présentés dans des domaines professionnels qui sont atypiques par rapport à leur sexe ?
3. La ségrégation existante sur le marché de l’emploi est-elle abordée dans un contexte historique et socio-économique ?
4. De quelle façon est représenté et valorisé le travail domestique ?
5. Quelle importance est accordée au travail rémunéré et au travail non rémunéré ?
6. Le travail est-il présenté de façon idéalisée ou tous les aspects du monde de travail ont-ils leur importance (chômage, précarité d’emploi, conflits du travail, santé au travail, travail de personnes handicapées, travail d’enfants…) ?
7 . La diversité des modes d’organisation de travail est-elle respectée (travail à temps partiel, travail à temps plein, travail posté, travail à domicile, télétravail…) ?
8. Est-ce que la diversité des métiers et professions est prise en compte, incluant les nouvelles activités professionnelles de la société d’information et de communication ?
9. Comment est interprétée l’activité professionnelle des femmes mères de famille, et des hommes pères de famille ?
10. Dans ce contexte, le partage des tâches familiales est-il thématisé ?

lundi 17 mars 2008

L’Union européenne et la Responsabilité Sociale des Entreprises


La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est mentionnée pour la première fois dans la stratégie de Lisbonne, avec notamment un appel aux entreprises pour qu'elles contribuent à atteindre les objectifs ambitieux de la stratégie. En juillet 2001, la Commission publie son livre vert "Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises", dans lequel elle invite les pouvoirs publics à tous les niveaux, y compris les organisations internationales, les entreprises, les partenaires sociaux et toute personne intéressée, à "exprimer leur opinion sur la manière de bâtir un partenariat destiné à ériger un nouveau cadre favorisant la responsabilité sociale des entreprises, en tenant compte des intérêts à la fois des entreprises et des diverses parties prenantes."
L’UE devait arbitrer entre la promotion de la RSE par voie réglementaire et l'encouragement des démarches volontaires d'entreprises. La consultation lancée a abouti à la "Communication de la Commission concernant la responsabilité sociale des entreprises" datée de juillet 2002. Ce document d'orientation préconisait un nouveau rôle social et environnemental pour les entreprises dans l'économie mondiale et prévoyait le lancement d’un "Forum plurilatéral européen" qui fut la pièce maîtresse de la stratégie de l’UE sur la RSE jusqu’en 2005. La commission a donc tranché en 2002 en faveur de l’absence de contrainte.

Le Forum plurilatéral européen sur la responsabilité sociale des entreprises, qui s’est tenu d’octobre 2002 à fin juin 2004, a réuni une vingtaine d'organisations représentant au niveau européen, les employeurs, les réseaux d'entreprises, les salariés et la société civile.
L’objet du forum était de réfléchir aux manières de promouvoir la RSE et de la rendre plus homogène au niveau européen. Le forum s’est décomposé en quatre groupes de travail, travaillant sur les thèmes suivants :
- comment sensibiliser les entreprises à la RSE et développer l’échange de bonnes pratiques ?
- Comment promouvoir la RSE auprès des PME ?
- Diversité, convergence et transparence des outils et pratiques de RSE
- RSE et développement économique des pays en voie de développement

Outre une analyse des freins au développement de la RSE et des facteurs le favorisant, le forum a formulé un certain nombre de recommandations sur la nécessité d’inclure la RSE dans les cursus universitaires, de développer des réseaux d’échanges de bonnes pratiques, de respecter et promouvoir les grands textes internationaux concernant par exemple les droits de l’Homme.

En mars 2006 la commission européenne publie une nouvelle communication, confirmant la dimension volontaire qu’elle souhaite accorder à la RSE et excluant donc toute dimension règlementaire, y compris au niveau du reporting des entreprises. La communication de 2006 prévoit l’instauration de l’alliance pour la RSE, excluant les parties prenantes des entreprises des processus imaginés par la commission européenne. Visiblement lié à une activité intense de lobbying, cette position a provoqué la réaction d’ONG et par conséquence du parlement européen qui a souhaité attirer l’attention de la commission dans un rapport parlementaire adopté en mars 2007.

Finalement, les débats entre approche purement volontaire et approche règlementaire ont été relancé et l’union européenne peine à définir une position et des préconisations pérennes sur le thème de la RSE.

jeudi 13 mars 2008

De Sacha Declomesnil (Canada)














Sur ce réseau social américain (thepoint.com), des communautés se mobilisent pour mener à bien des projets à vocation sociale et participative. On appelle ça le capitalisme créatif !
The point est un site américain que je viens de découvrir. Il permet de faciliter la levée de fonds et l'activisme. Sa logique est simple : chacun peut y créer sa campagne, et inviter les gens à contribuer financièrement à son projet. Un montant-cible est déterminé, et au fur et à mesure que les gens s'engagent à verser une somme, un graphique montre le chemin parcouru.

On peut utiliser le site :

- pour lever des fonds pour le candidat d'une campagne électorale (c'est d'actualité, non ?).
- pour organiser un évènement.
- pour inciter les habitants du quartier à financer un agrandissement du gymnase de l'école.
- pour organiser le boycott des produits d'une entreprise polluante
- pour chercher des sponsors pour organiser un tournoi, ou un challenge sportif individuel, ou pour soutenir une cause, une fondation, un organisme à vocation sociale, environnementale ou philanthropique.
- ou dieu seul sait quoi selon votre inspiration et vos envies du moment...
Plusieurs avantages à la formule :

- Partager le risque : on ne verse l'argent qu'une fois le montant nécessaire obtenu.
- Montrer que notre engagement n'est pas vain puisque de nombreuses autres personnes participent et que l'on se rapproche du but.
- Ne pas percevoir plus que nécessaire : une fois "the tipping point" obtenu, la campagne cesse.
- Parvenir à mobiliser des communautés sur des thèmes choisis individuellement, mettant en pratique ce que chacun sait depuis toujours : l'union fait la force ...
- Offrir une plateforme de discussion sur cette cause.
- On peut même lancer une campagne de manière anonyme...

Que l'équipe de The point soit parvenue à récolter pour la création de ce site près de 5 millions de dollars montre aussi l'intérêt que les investisseurs peuvent avoir dans ce type de projets impliquant la communauté et ayant une vocation sociale et participative. On appelle ca l'entreprenariat social... C'est un bel exemple de ce que Bill Gates appelle le capitalisme créatif, et que l'on pourrait encore appeler le capitalisme philanthropique...