mardi 26 mai 2009
Efficacité énergétique : Les pays du G8 et leurs associés vont coopérer
A l’occasion du sommet du G8 consacré à l’énergie, les pays concernés et les pays émergents invités ont signé un Partenariat pour la coopération en matière d’efficacité énergétique dont la mise en œuvre représenterait selon l’AIE plus de la moitié des efforts à faire pour parvenir à une réduction de 20% des émissions de CO2.
Dimanche soir à Rome, la réunion du G8 consacrée à l’énergie s’est achevée sur la signature du Partenariat international pour la coopération en matière d’efficacité énergétique (IPEEC pour International Partnership for Energy Efficiency Cooperation). Ce texte a été adopté par les huit pays concernés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie), mais aussi par l’Union européenne et les pays émergents invités au sommet (Brésil, Chine, Corée et Mexique).
L’IPEEC élaboré avec l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) prévoit de « faciliter les échanges et les actions contribuant à renforcer l’efficacité énergétique ». Selon l’AIE, la mise en œuvre des principes d’efficacité représenterait 52% des efforts à faire pour tenir les objectifs de réduction les émissions de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Les Européens, représentés par leur commissaire à l’énergie, le letton Andris Piebalgs ont de quoi être satisfaits après l’échec du sommet UE-Russie en fin de semaine dernière.
Un consensus planétaire
La mise en œuvre des mesures qui permettraient de produire ou de consommer autant en utilisant moins d’énergie représente en effet pour l’Union un fort potentiel d’économie d’énergie et de diminution des émissions de CO2. L’AIE évalue le chiffre à 339 TWh par an pour 2020, ce qui représente environ l’équivalent de la consommation énergétique d’un pays comme le Royaume-Uni et 138 millions de tonnes de CO2 d’économie (2020 est la date que sont fixés les Européens pour atteindre les objectifs du 3X20).
Jean-Louis Borloo s’est montré satisfait de l’état d’esprit qui a régné durant ce sommet qui s’est achevé hier. « Il y a deux ou trois ans, une réunion des ministres de l’Energie, cela ne parlait que de la variation du prix du pétrole", a-t-il déclaré, montrant par là que l’origine du réchauffement climatique que les scientifiques situent au niveau des activités humaines, à l’exception de quelques-uns d’entre eux particulièrement notoires et contestés, fait aussi consensus chez les responsables politiques des pays les plus riches de la planète. Mais force est aussi de constater que ce partenariat ne vaut pas engagement en matière de d’objectifs de réduction des émissions de CO2.
Un plan pour l’Afrique mais une mauvaise année pour les ENR
Le G8 s’est également penché sur la mise en œuvre d’un programme de développement de l’électrification dans les zones rurales d’Afrique par l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. « Organisons l’autonomie en énergie renouvelable de l’Afrique. Moins d’un quart des Africains ont accès à l’énergie, cela a des conséquences catastrophiques en matière de déforestation", a expliqué le ministre français de l’environnement qui a évalué à 300 à 400 Md€ sur 20 ans la mise en œuvre d’un tel plan d’action.
Une ombre au tableau de ce G8 : une communication de l’AIE concernant l’évolution de la consommation d’électricité dans le monde. En 2009 cette dernière devrait diminuer de 3,5% alors qu’elle n’a jamais baissé depuis la seconde guerre mondiale en 1945. Une nouvelle qui traduit sans doute une prise de conscience planétaire, mais qui s’accompagne d’une forte diminution des investissements : -21% pour les gaz et le pétrole mais surtout -38% pour les énergies renouvelables qui restent à ce jour la seule alternative à l’énergie fossile génératrice de CO2. Le rapport de l’AIE sera rendu public aujourd’hui.
Lu sur http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article4651
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