jeudi 31 juillet 2008

Les habitants des pays en voie de développement ont la fibre (Lu sur newzy.fr, arrangement dias CSRandManagement.eu)




Le Brésil et l’Inde sortent en tête du classement Greendex du National Geographic. Les Etats-Unis, le Canada et la France méritent le bonnet d’âne.
Cet échantillon représente 55% de la population mondiale et se compose de pays développés et émergents. 14 000 consommateurs-internautes ont été sondés (
rapport complet, 103 pages). Les plus mauvais élèves sont les pays développés : les Etats-Unis, le Canada et la France méritent le bonnet d’âne. Mais détaillons un peu plus…

Les résultats globaux attestent que les habitants des pays en développement (Inde, Brésil, Chine) subissent plus les conséquences des problèmes environnementaux (raréfaction de l’eau, des denrées nourricières, déforestation, pollution, problèmes de déchets…) que ceux des pays développés. Ils se sentent donc plus concernés et sont prêts à adapter leurs comportements et habitudes.Ces mêmes habitants privilégient la consommation de produits naturels ou "green" dans la mesure du possible, alors que ceux des pays développés y accordent moins d’intérêt, bien qu’ils aient à leur disposition une plus vaste gamme de produits. L’abondance serait-elle l'ennemie des valeurs environnementales ? Face à un rayon de 10 mètres de large débordant de marques et de types de yaourts, le critère écologique passe aujourd'hui au second plan. La plupart des consommateurs prennent leur marque favorite, sans se soucier de la composition du produit (qui agit directement sur leur santé ) ni de son impact sur l’environnement.

Le sondage révèle aussi que les pays développés sont focalisés sur les problèmes économiques et sur leur pouvoir d’achat, alors que les pays en développement sont touchés par les questions gouvernementales et la gestion sociale. L’Australie et le Canada se distinguent par leur volonté de mettre les questions environnementales et de changement climatique en tête de leurs actions. Rien de surprenant à ces résultats.
Paradoxalement, il semblerait que 3 personnes sur 4 soient d’accord avec l’affirmation suivante : « Nous allons devoir consommer beaucoup moins pour préserver l’environnement pour les générations futures ». L’idée du « après moi le déluge » semble maintenant dépassée. Mais cela ne veut pas dire que nous ayons toujours conscience de la nocivité de nos actions. Non, ce n’est pas facile d’être écolo, même si la plupart des recommandations sont évidentes.
En ce qui concerne les habitudes alimentaires, le logement et les transports, pas de surprise non plus. Le Brésil, l’Inde et le Mexique arrivent en tête des habitants les plus écolos. Le Japon, les USA et l’Angleterre se retrouvent en dernière position. En cause, la profusion de véhicules individuels, la généralisation des maisons suréquipées et de taille plutôt importante, l'importation de produits des quatre coins du monde (dont beaucoup de viande). Est-ce que la richesse d’une nation doit toujours être synonyme de projets "énergivores", d’utilisation irréfléchie des ressources naturelles et de négligence vis-à-vis des produits consommés ?
La fibre écologique des Mexicains semble en partie liée au PIB par habitant (12 500 U$D), inférieur à celui des Français (30 386 U$D). Cette différence de richesse influe sur le niveau de confort, qui a lui-même un impact écologique. Mais demain ? Quand les économies mondiales seront bouleversées, quand les pays en développement atteindront un niveau équivalent au nôtre ? Deviendront-ils aussi peu écologiques que nous ? Ne devrions-nous pas faire volte face et utiliser notre formidable technologie, notre progrès, nos capitaux à la construction de villes saines, à l’utilisation d’énergies propres, au partage des biens de consommation…
Dernier chiffre dans cette catégorie : 57 % des Américains n’utilisent jamais (pas même une fois par an) les transports en commun (pour 29% des français).
Le Brésil et l’Inde sortent en tête du classement Greendex, suivis par la Chine, le Mexique, la Hongrie et la Russie. On retrouve ensuite l’Angleterre, l’Allemagne, l’Australie, l’Espagne et le Japon suivis donc de la France, du Canada et des Etats-Unis…Les recommandations du Greendex pour les pays développés ne sont pas nouvelles. Manger moins de viande, privilégier les produits locaux et naturels. Dépenser moins d’énergie, notamment dans l’habitation, en optimisant son logement (fenêtres, isolation, ampoules, énergies renouvelables …). Laver à l’eau froide (utilisez des balles de lavage !). Minimiser l’utilisation des voitures individuelles, diminuer l’achat de produits sur-emballés, diminuer la consommation de produits électroniques, recycler, réutiliser...


Des avions qui carburent aux algues (Lu sur visiondurable.com)


Pratt & Whitney Canada travaille avec des partenaires canadiens et indiens afin de développer de nouveaux biocarburants qui pourraient alimenter les moteurs d’avions de petite et de moyenne puissance.
La filiale canadienne de Pratt&Whitney, basée à Longueuil, veut créer un moteur pouvant fonctionner avec différents carburants et mélanges. PW&C souligne qu’elle travaille sur des biocarburants de seconde génération « provenant de sources ne faisant pas concurrence aux produits alimentaires ». L’entreprise cite comme exemple des matières premières comme le jatropha et les algues, mais également le biobutanol, une forme d’éthanol dérivée de la biomasse. Le projet de quatre ans s’appuie sur de nombreux collaborateurs, notamment les universités McGill et Laval au Québec, mais également plusieurs partenaires indiens, privés et publics. P&WC n’a pour l’instant dévoilé aucune date de commercialisation pour ce projet de recherche. Pour en savoir plus : http://www.visiondurable.com/article-232113-Des-avions-qui-carburent-aux-algues.html

mardi 29 juillet 2008

DSF, les congés solidaires, une main tendue vers la RSE

DSF, les congés solidaires, la main tendue des associations vers la RSE.



Cet article a pour objectif de vous présenter l'action de l'association Développement Sans Frontières, et le service de congés solidaires qu'elle propose aux entreprises.

Le congé solidaire :

C'est une forme de volontariat qui permet à un salarié de partir en mission internationale, dans le cadre de ses congés payés.

Cette mission se présente sous la forme d'une collaboration tripartite, entre le salarié qui fait la demande, et met son temps au service d'une association, entre son employeur qui s'engage à financer tout ou partie des frais de mission, et une association qui accueille et encadre le volontaire dans son action.

La durée de ces congés est souvent courte ( 2 semaines à 1 mois ) afin de cadrer avec les contraintes des entreprises. Il est donc nécessaire d'adapter les actions pour garantir l'utilité de ces missions. C'est le travail de DSF.

Ce concept à l'avantage pour une entreprise, de solidariser ses employés autour d'un projet commun et de créer une vraie dynamique dans l'ambiance au travail, tout en promouvant son image responsable et d'actrice du développement durable.

L'association Développement Sans Frontières:

DSF est avant tout un réseau associatif, composé d'environs 120 ONG réparties sur l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie.

Notre action est basée sur le principe du Volontariat Equitable, dont le leitmotiv est d'assurer la réciprocité dans l'échange. Cela revient à dire que nos missions ne SONT PAS du tourisme solidaire, mais des missions professionnelles, qui permettent à un employé de transmettre ses connaissances et compétences à des ONG du Sud, QUI EN ONT FAIT LA DEMANDE.

Ce concept assure des missions valorisantes pour les volontaires. La plupart des missions consiste en des formations sur des domaines bien particuliers (comptabilité, bureautique, gestion...).

La grande diversité des demandes provenant des partenaires permet de répondre à la plupart des profils de candidature des volontaires.

Vous pouvez trouver toutes les informations directement en contactant M.Bourbousson par mail au S.bourbousson@developpementsansfrontieres.org, ou au 01 41 13 14 97


Site : www.developpementsansfrontieres.org

N'hésitez pas, faîtes le pas!


lundi 28 juillet 2008

Nucléaire : la bataille de la transparence sur les “incidents”


Deux incidents nucléaires en dix jours, du jamais vu ? Pas vraiment : des « anomalies de type 1 », l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) en recense près d’une centaine par an. Alors pourquoi tant de bruit ? Ou plutôt, pourquoi un tel silence jusqu’ici ? Ces deux incidents ont à nouveau sensibilisé l’opinion publique à la question de la sécurité nucléaire. Résultat d’une politique de transparence ou refus d’une opacité de longue date ?

A défaut d’être propre, le nucléaire se veut désormais « transparent ». Depuis les incidents de Tricastin et Romans-sur-Isère, le mot est sur toutes les lèvres. Rassurer les citoyens, éviter la psychose : tout est mis en œuvre par le gouvernement et l’industrie nucléaire pour limiter l’impact médiatique. Venue donner une conférence de presse sur le site de Tricastin, le 18 juillet 2008, Anne Lauvergeon, la patronne d’Areva, déplorait l’affolement généralisé des derniers jours. « Si à chaque fois que nous sommes transparents, nous provoquons des craintes, il y a un problème. » Seulement voilà : transparent n’est pas synonyme d’innocent. D’autant qu’en matière de communication, la Socatri, filiale d’Areva basée à Tricastin, n’a pas été exemplaire. D’après le Haut comité pour la transparence et l‘information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), « non seulement la procédure de déclaration aux autorités s’est faite dans des délais anormalement longs, mais surtout, la qualité de l’information donnée n’était absolument pas en rapport avec l’événement ». Et pour cause : le premier communiqué de la Socatri à l’ASN ne mentionnait pas que des effluents aient pu se répandre dans le milieu naturel. Mais comment expliquer un tel emballement autour de ce que l’ASN qualifie « d’incidents de niveau 1 », sachant que 86 anomalies de ce type ont été recensées en 2007 ? Parce que pour la première fois, les média s’en font l’écho, un peu trop d’ailleurs pour le gouvernement. Jean-Louis Borloo, en conférence de presse à Paris le 18 juillet, prévient les journalistes : « Si vous montez au créneau à chaque fois que se produit un incident de niveau 1, vous le ferez tous les trois ou quatre jours ! » Autrement dit, attention à la surenchère d’informations, elle nourrit la psychose. Elle renforce aussi la communication. D’après Stéphane Noël, secrétaire général du HCTISN, l’incident de Romans-sur-Isère n’aurait jamais fait l’objet d’un communiqué de presse en temps normal. « Mais cela aurait pu être interprété comme un manque de transparence, après ce qu’il s’est passé avec Socatri ». Transparence, encore et toujours. En lire plus sur http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=117133&newsletter=ok&cat=article_entreprise

dimanche 27 juillet 2008

Pyramide (Lu sur C durable)


Agir21 et le canton de Genève vous invitent à tester vos connaissances en Développement Durable en répondant à des questions pas si faciles ...


mercredi 23 juillet 2008

Pékin en lutte contre la “pollution blanche”


Depuis le 1er juin, la production et la distribution de sacs plastique ultrafins est interdite en Chine. Une mesure d’ampleur dans un pays où, selon l’agence environnementale chinoise, près de 3 milliards de sacs plastique seraient utilisés quotidiennement. Problème : les fabricants pourraient augmenter la production de sacs plus épais et payants.

La nouvelle réglementation chinoise, en vigueur depuis le 1er juin 2008, interdit la production, l’usage et la vente de sacs plastique d’une épaisseur inférieure à 0,025 mm. Le gouvernement souhaite ainsi réduire la pollution par les plastiques et limiter l’utilisation de pétrole. Les détaillants encourent une amende de 10 000 yuans (environ 930 euros) en cas de violation de la réglementation. Le prix de vente des sacs plus épais n’est pas fixé, en revanche, dans la réglementation, mais il doit être supérieur au coût de production et clairement indiqué aux consommateurs. Pour des raisons sanitaires, l’interdiction de distribution gratuite ne concerne pas l’emballage des aliments frais comme la viande, des produits congelés, et des plats cuisinés.
Une mesure notable, dans un pays où les enjeux environnementaux ne figurent que depuis peu sur l’agenda politique. En 2002, l’Irlande avait montré la voie en mettant en vigueur une taxe qui s’était traduite en quelques mois par une baisse de 90% du nombre de sacs plastique en circulation. En 2007 le gouvernement irlandais a néanmoins décidé d’augmenter la taxe car le nombre de sacs vendus s’était remis à augmenter. En Chine une telle réglementation peut constituer un progrès significatif dans la lutte contre la « pollution blanche ». Près de 3 milliards de sacs plastique seraient utilisés quotidiennement dans le pays selon la All-China Environment Federation. Rien qu’à Pékin, le nombre de sacs plastique pourrait dépasser les 10 milliards par an selon Takeshi Ikeda, qui travaille au sein d’une ONG environnementale chinoise. Ce Japonais a fait équipe avec quatre jeunes chinois, tous bénévoles, pour élaborer un document d’une vingtaine de pages sur la question des sacs plastique. Il s’agissait pour eux d’informer et de proposer des mesures concrètes. « Les consommateurs ont souvent des conceptions erronées. On leur parle beaucoup des alternatives au sac plastique classique, par exemple le sachet biodégradable. Mais sa production à base de végétaux est polluante et il pose de problèmes dans les chaines de recyclage. La vraie solution consiste à réduire les quantités de déchets.» Leur analyse a été mise en ligne sur l’un des blogs les plus populaires et mentionnée dans la presse. Elle propose six recommandations à partir de la nouvelle réglementation chinoise.

mardi 15 juillet 2008

CSR Europe's Guide to Sustainable Marketing


CSR Europe has launched a Sustainable Marketing Guide to help marketers take the first steps towards minimising the environmental impacts of their campaigns. The guide is divided into two sections: the first focuses on the business case for sustainable marketing, while the second contains a toolkit of resources including checklists, guidance on green claims and an audit tool. The guide is accompanied by a 3D online game set in a virtual shopping mall to illustrate the complexities facing the ethical shopper. The guide and game were the outputs of a sustainable marketing working group set up by CSR Europe. Led by BT, the group’s members include Sony, Unilever, Danone Group, Dassault Systemes, Johnson & Johnson, Bouygues and Epson Europe. Download the guide and play the game!

dimanche 13 juillet 2008

ISO 26000


L‘ISO 26000 a pour objectif de définir et de clarifier la notion de responsabilité sociétale et de la rendre accessible à tout type d’organisation (entreprises, collectivités territoriales, associations…), quelle que soit sa taille ou sa localisation en fournissant des principes directeurs partagés, repères pour l’action.

Fournir un cadre de référence international à la responsabilité sociétale est le principal enjeu de l’élaboration de la norme ISO 26000. Avec elle, les Etats, les entreprises, ONG, consommateurs et autres experts des pays développés, émergents, et en voie de développement, s’engagent pour définir le périmètre de la responsabilité sociétale et fixer les règles d’une concurrence plus responsable.
Le groupe de travail de l’ISO compte aujourd’hui 500 experts représentant 80 pays, dont plus de la moitié de pays en voie de développement, 39 organisations internationales telles que OIT, Commission Européenne, OCDE, GRI, OMS ou encore l’Organisation Internationale de la Francophonie.
En chantier depuis 2005, l’ISO 26000 verra le jour en octobre 2010.
Afin d’impliquer le plus possible les acteurs locaux dans la compréhension de l’ISO 26000, des réseaux d’échanges régionaux ont été mis en place.

jeudi 10 juillet 2008

Le Solidaire se développe sur la Toile (Lu sur lepoint.fr)

La fin du XXe siècle a vu se multiplier les signaux alarmants pour l'avenir de la planète. Le début du XXIe siècle voit l'émergence d'acteurs oeuvrant en faveur du développement durable, du commerce équitable, de la protection de l'environnement et de la lutte contre la faim. Miroirs de cette tendance, moteurs de recherche, plates-formes d'achats et sites de vente en ligne se lancent dans l'aventure. Financer des actions caritatives. Le concept de développement durable a été défini en 1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement (CMED) comme étant "un développement qui satisfait aux besoins de la génération présente en préservant pour les générations futures la possibilité de satisfaire les leurs". Appliqué au commerce sur Internet, le principe voit les sites de e-commerce s'emparer de la tendance. "Le concept est né de la volonté de concilier commerce et solidarité au quotidien. En reversant 10 % du montant des achats à l'association partenaire choisie par le client, nous participons aux besoins financiers des associations caritatives", se réjouit Vincent Garnier, cofondateur de Solidarshop.com . 25.000 euros de fonds collectés en plus d'un an. Autre développement solidaire sur la Toile, la plate-forme d'affiliation par laquelle le consommateur passe pour effectuer ses achats sur les sites Internet d'Auchan, Castorama, Decathlon ou La Redoute. Dans le sillage du site d'achats solidaires américain igive (250.000 euros collectés depuis janvier 2008), soliland.fr fait figure de précurseur sur la Toile française. Lancé début 2007 par Hocine Reguida, un spécialiste de l'e-commerce, et Matthieu Saint-Girons, un ancien de l'EDHEC féru d'actions caritatives, le site reverse 50 % des commissions des ventes à des associations oeuvrant dans des domaines aussi divers que l'action sociale, l'environnement ou la solidarité internationale. Et la formule fonctionne puisque, depuis son lancement début 2007, soliland.fr a collecté 25.000 euros de fonds au profit d'associations comme Emmaüs, Orphelins du Monde, Action pour le Bénin ou encore Enfants du Tamil Nadu. 23 millions de recherches sur veosearch.com en huit mois. Plusieurs moteurs de recherches solidaires ont également investi la Toile. Créé en octobre 2007 par Arthur Saint-Père et Guillaume Heintz, deux diplômés de HEC, veoSearch.com reverse 50 % des revenus publicitaires générés par les recherches des internautes à des projets associatifs de développement durable. "VeoSearch a deux missions : informer et sensibiliser le public d'un côté ; récolter des fonds pour les associations agissant en faveur du développement durable de l'autre", précise Arthur Saint-Père. Et le moteur de recherche a enregistré des chiffres prometteurs : en mars 2008, les cofondateurs ont récolté 2.000 euros au profit des 17 projets associatifs, et, au 3 juillet, le moteur de recherche comptait 23 millions de recherches effectuées pour 49.500 internautes inscrits. Et, avec plus de trois quarts des Français qui considèrent que le développement durable est une idée qui a de l'avenir (sondage TNS-Sofres d'avril 2008), les sites de commerce en ligne, les plates-formes d'achats et les moteurs de recherche solidaires disposent d'un bon argument pour multiplier les initiatives solidaires sur la Toile.

Technologie responsable: au-delà du produit (lu sur marketers.lu)

Sony Ericsson arrive en tête du nouveau classement de la technologie responsable dans lequel Greenpeace évalue aussi le processus de fabrication. Pour la 8e édition de son classement, l'ONG a en effet dépassé le cadre des produits eux-mêmes, afin d'évaluer également l'empreinte écologique liée aux opérations des manufacturiers : leur engagement à l'égard des efforts internationaux de réduction des GES et de leurs propres émissions, ainsi que la part d'énergie renouvelable utilisée sont notamment pris en compte. L'ONG a en outre peaufiné ses critères liés aux produits, se montrant plus sévère concernant la gestion des substances toxiques et des déchets électroniques.
Dix-huit manufacturiers ont ainsi été étudiés dans le cadre de ce classement, rendu public la semaine dernière.
Sony Ericsson arrive en tête : malgré une note d'à peine 5,1 sur 10, l'entreprise fait bonne figure sur le plan des substances toxiques puisque depuis janvier 2008 de nombreux produits sont exempts de PVC et de phtalates. L'entreprise affiche également un bon score sur le plan Énergie, l'ensemble de ses produits dépassant les exigences du standard Energy Star.
Avec un score "pitoyable" de 0.8, Nintendo arrive en fin de classement : malgré ses efforts en vue de réduire de 2% par année ses émissions de GES, l'entreprise affiche un score nul sur les critères de recyclage de déchets.
"Les trois grands défis environnementaux que doit relever ce secteur sont maintenant pris en compte, dit Zeina Al-Hajj, de Greenpeace International. Principe de précaution, recyclage et réduction de l'impact climatique constituent le triptyque du verdissement des TIC."
Des entreprises telles que Nokia, Dell, Apple, Microsoft et HP figurent aussi dans le classement de Greenpeace. Pour télécharger le résumé en français, cliquer ici.

mercredi 9 juillet 2008

L’Italie polluée par le trafic de déchets toxiques (Lu sur novethic.fr)


Biutiful Cauntri, titre ironique d’un documentaire italien sur l’écomafia et les ravages du trafic de déchets toxiques dans la région de Naples, sort en salles le 16 juillet. Il montre une région entière, la Campanie, détruite peu à peu par un crime environnemental orchestré depuis les années 90.

1200 décharges illégales sont dénombrées dans la Campanie, région agricole de Naples où sévit « l’écomafia », une mafia d’entrepreneurs bénéficiant de la complicité des autorités locales et nationales. Le terme a été inventé par le personnage central du documentaire, Raffaele del Giudice, responsable de l’ONG Legambiente*. La Camorra, organisation mafieuse de la région, s'est infiltrée dans le secteur des déchets et gagne les appels d’offres en proposant ses « services » à un prix exceptionnellement bas, mais qui lui rapportent environ 2,5 milliards d'euros par an… De fait, c’est bien d’une élimination sommaire de déchets toxiques dont il s’agit. Abandonnés en pleine nature, enfouis la nuit, brûlés à même le sol sur des terres agricoles, recouverts d’autres déchets pour les dissimuler…Le documentaire montre également des blocs d’amiante, laissés en plein nature, et les tonnes de "percolat", liquide résiduel nauséabond, issu du mélange des eaux de pluie avec les déchets en décharge. Dans ces décharges abuisives, non impéramébilisées, il s'infiltre directement dans la nappe phréatique.
Les industriels du Nord du pays se débarrassent ainsi à bon compte des résidus d’usines, métaux lourds, plomb, arsenic, etc, qui seront même parfois mélangés à des engrais. Conséquence : toute une région –l’une des plus fertiles d’Italie- et ses habitants sont contaminés par des taux de dioxine atteignant des niveaux hautement toxiques. Le film montre des troupeaux de moutons décimés peu à peu par cette pollution de l’air et du sol et des agriculteurs aux abois, qui n’ont pas d’autre choix que de consommer leurs produits contaminés. Des milliers de vaches et de brebis ont du ainsi être abattues. Mais ce procédé n’empêche pas, au final, que des produits contaminés arrivent sur le marché européen. « Aujourd’hui, excepté le Val d’Aoste, toutes les régions italiennes sont touchées par ce trafic illicite, explique Peppe Ruggiero, l’un des trois auteurs du documentaire. Le problème concerne donc tout le territoire mais aussi une grande partie des pays d’Europe. Les produits agricoles napolitains contaminés par la dioxine finissent sur toutes les tables ».
Corruption généralisée
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ces décharges illégales existent depuis 15 ans à Naples, sans que personne n’ait réussi à faire évoluer le système et sauver une région qui meurt à petit feu. « Le passé a démontré que toute mesure prise par l’Etat concernant la situation des déchets a été un échec. Après 15 ans de délégations extraordinaires, les citoyens n’y croient plus », observe Andrea d’Ambrosio, co-auteur de Biutiful Cauntri. Corruption généralisée, complicité des autorités, inertie de la justice, cynisme absolu de ces « entrepreneurs »…La colère des habitants est à la hauteur de leur impuissance. « Il nous faudrait un cataclysme », lâche l’un deux, désespéré par ce crime silencieux. La Campanie est désormais appelée le « triangle de la mort », en raison du taux de tumeurs le plus élevé d’Italie. Aucun contrôle ni mesures de sécurité n’ont été pris malgré l’alerte donnée par les ONG, la société civile et des magistrats. Ce trafic illégal a fait certes l’objet d’enquêtes mais le délit d’association mafieuse n’a pas été étendu au domaine environnemental. Un projet de loi sommeille au Parlement italien depuis 1998 et la création, par le gouvernement italien en 2006, de l’Observatoire des crimes environnementaux, n’a pas enrayé le sacrifice d’une région entière aux intérêts de l’éco mafia.
* Legambiente est l’ONG environnementale la plus importante d’Italie. Elle a été créée en 1980 et compte 115 000 militants.
Biutiful Cauntri, d’Esmeralda Calabria, Andrea d’Ambrosio et Peppe Rugiero.2008 - 83 minutes. Sortie le 16 juillet

vendredi 4 juillet 2008

Energies renouvelables : l’Europe respectera-t-elle les objectifs internationaux ?

L’Agence internationale de l’énergie (AIE), vient de publier son rapport sur les perspectives des technologies énergétiques. Pour atteindre une diminution de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, Nubuo Tanaka, directeur exécutif de l’AIE, engage les pays industrialisés à une « véritable révolution technologique », en privilégiant les énergies renouvelables. Les associations environnementales dénoncent de leur côté le manque d’ambition des dirigeants. L’Union sera-t -elle en mesure de respecter les objectifs internationaux ?

« Une révolution technologique globale est à la fois nécessaire et réalisable, mais ce sera un challenge considérable ». Nubuo Tanaka donne le ton, à l’occasion de la publication du rapport de l’AIE, le 6 juin 2008. Pour remplir les objectifs planétaires préconisés par le Giec pour 2050, l’agence préconise de construire 32 centrales nucléaires, 17 500 éoliennes et 215 millions de mètres carrés de panneaux photovoltaïques chaque année. Le tout, pour un coût au plan mondial de plus de 40 000 milliards de dollars. C’est donc une dépense annuelle supplémentaire de 1.1% du PIB mondial que prévoit l’AIE. Des dépenses considérables certes, mais à mettre en perspective avec le potentiel économique des énergies renouvelables. D’autant que, d’après l’AIE, si les gouvernements poursuivent leurs politiques énergétiques actuelles, les émissions CO2 augmenteront de 130 % d'ici à 2050 tandis que la demande de pétrole augmentera de 70 %. Le recours accru aux énergies renouvelables est certes salué par Greenpeace, mais l’ONG déplore que l’AIE « sous-estime l’efficacité énergétique et accorde une place injustifiée au nucléaire ». Selon Greenpeace, 3 réacteurs nucléaires sont construits en moyenne chaque année sur tout le globe. De quoi s’interroger sur notre capacité à en construire 32 par an.
Un défi à relever pour l’Europe
De son côté, l’Union européenne s’est fixé des objectifs à l’horizon 2020, dans le cadre du paquet « climat-énergie » voté le 23 janvier 2008. Mais le fameux « 20-20-20 » (20% d’économies d’énergie consommée, 20% d’énergie renouvelables dans la production totale et 20% d’émission de gaz à effet de serre en moins) ne satisfait pas pleinement les associations environnementales. Greenpeace rappelle que le dernier rapport du Giec recommande une réduction de 25 à 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Et craint que les objectifs fixés par la Commission européenne ne soient pas atteints d’ici 2020. Déjà, l’accord conclu entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, le 9 juin dernier, revoyant à la baisse les exigences sur la réduction des émissions de CO2 des voitures, fait bondir les ONG environnementales.
Président de l’Union européenne pour les six prochains mois, Nicolas Sarkozy juge le paquet « climat-énergie » comme étant « le dossier le plus difficile de [sa] présidence ». Convaincu qu’il faut agir vite mais « avec diplomatie », il a notamment évoqué la création d’une taxe carbone qui pénaliserait financièrement les importations de pays ne respectant pas le protocole de Kyoto. Pour le président français, les questions environnementales seront cruciales, à l’approche des négociations internationales de Poznan (Pologne), en décembre 2008, sur l'après Kyoto.