mardi 30 septembre 2008

Agriculture : Les surfaces OGM progressent en Europe


France exceptée, la surface des cultures OGM a fortement progressé en Europe en 2007. Selon Europabio, l’augmentation est particulièrement forte chez les nouveaux entrants de l’Union, et se poursuit en Espagne, premier producteur européen de cultures transgéniques.
Selon Europabio, association européenne de l’industrie des biotechnologies, la surface des cultures OGM a fortement progressé en Europe entre 2007 et 2008. Dans sept pays de l’Union à forte vocation agricole (Espagne, République Tchèque, Roumanie, Portugal, Allemagne, Slovaquie, Pologne), l’augmentation en un an est de 21 %, la superficie des cultures transgéniques en 2008 représentant un total de 107 719 hectares. La croissance est particulièrement forte chez les nouveaux entrants de l’Union (+ 1942 % en Roumanie, + 838 % en Pologne, + 111 % en Slovaquie), et reste importante en volume en Espagne (+ 5 %), qui demeure de loin le principal producteur d’OGM avec 80 000 ha. En France, 2e utilisateur de plantes biotechnologiques (21 000 ha), les surfaces sont restées stables entre 2007 et 2008 selon Eurobio.
Source : Développement Durable

lundi 29 septembre 2008

Universités : Réduire la fracture Nord-Sud par les TIC


Réduire la fracture sociale et numérique Nord-Sud, grâce aux technologies du Web 2.0 : telle est l’ambition de la Fédération suisse « CoseLearn ». Plus précisément, la coopération s’atèle à l’élaboration d’une université virtuelle gratuite de partage des connaissances et propose déjà des cours à une cinquantaine d’universités partenaires implantées dans une dizaine de pays d’Afrique francophone.
Partager les connaissances et prodiguer, à moindre coût, un enseignement supérieur aux étudiants des pays en émergence, grâce aux technologies du web 2.0 : telle est l’ambition de la Fédération CoseLearn initiée par la société de e-learning Qualinearning avec l’appui financier de la Direction du développement et de la collaboration suisse (DDC). Lancé en 2003, le projet a pour objectif de réduire la fracture sociale et numérique Nord-Sud et de favoriser la coopération entre les pays du Sud. CInquante universités impliquées Pour ce faire, un premier programme visant à promouvoir la formation à distance par la création d’un campus virtuel, dans une cinquantaine d’universités de dix pays du Maghreb et de l’Afrique sahélienne (l’Algérie, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie) a été mis en œuvre et vient de s’achever. Plus de 200 experts provenant des universités partenaires ont bénéficié d’une formation spécifique en eLearning (apprentissage en ligne grâce aux TIC). Ils constituent maintenant les équipes permanentes d’appui pédagogique et technique sur lesquelles les étudiants et les professeurs peuvent compter. « La formation proposée à ces experts va déboucher dans une soixantaine de cas sur la remise d’un Master international en eLearning (MIEL) et pour les autres sur un certificat ou une attestation » précise la DDC Suisse. Du côté des étudiants, ce programme a permis de former près de 60 classes pilotes, soit environ 2 000 étudiants. Ceux-ci ont suivi des formations dans des domaines aussi divers que le droit, l’économie, les sciences, la littérature, les sciences sociales, les relations humaines, le management, ou encore la musique et l’histoire de l’art. La connaissance pour tousLa seconde phase du projet, qui vient de démarrer, a pour objectif d’accélérer le processus de formation qui doit permettre aux Universités partenaires de poursuivre le programme de manière quasi autonome. Elle implique des partenaires privés tels que Google, la société de conseil Revevol spécialisée dans les services Web 2.0, ou encore l’entreprise informatique Lenovo. Déjà, plus de 340 000 étudiants et professeurs ont adhéré à la Fédération et bénéficieront, dans un avenir proche, de cette formation. Une démarche essentielle sachant que dans les pays les plus pauvres, le manque d’infrastructures ou de places dans les établissements supérieurs, poussent les élèves à quitter l’école primaire ou le collège sans pouvoir accéder à un enseignement supérieur, souligne la DDC Suisse.

L'humanité vit à crédit sur les générations futures...


C’est une affaire connue désormais : la planète ne peut plus faire face à la rapidité avec laquelle nous consommons les ressources naturelles. Certes, la Terre a une capacité naturelle à renouveler ces ressources, mais notre demande actuelle dépasse de 40% cette capacité et nous consommons en un an ce que la planète met un an et quatre mois à produire, d’après des estimations du Global Footprint Network, un organisme de recherche spécialisé dans ces calculs. Depuis le 23 septembre, toutes les ressources naturelles que la Terre aura produites entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008 ont été entièrement consommées par anticipation – et le problème est que ce jour fatidique, appelé l'Overshoot Day, arrive de plus en plus tôt chaque année. Autrement dit, nous puisons dans les réserves écologiques de la Terre aux dépens des générations futures : nous avons en quelque sorte épuisé notre carte de crédit écologique, cette situation engendrant un découvert et des dettes de plus en plus importantes. Le problème, alerte WWF Belgium, est qu’un individu ou une entreprise qui s’endette un peu plus chaque année finit par faire faillite. Avec la Terre, c’est pareil… Car la consommation ne cesse d’augmenter, de sorte que l’Overshoot Day tombe de plus en plus tôt chaque année, constate le WWF Belgium. Le premier Overshoot Day de l’histoire remonte en effet au 31 décembre 1986, année où pour la première fois la demande globale en ressources a dépassé l’offre de la planète : neuf ans plus tard, nous utilisions déjà 15 % de plus que ce que la Terre pouvait produire, avec un Overshoot Day tombant le 21 novembre ; et après le 28 septembre l’an dernier, la date fatidique est donc tombée cette année beaucoup plus tôt, le mardi 23 septembre. Autant dire qu’il est urgent d’agir pour réduire notre surconsommation...

L'humanité vit à crédit sur les générations futures...

C’est une affaire connue désormais : la planète ne peut plus faire face à la rapidité avec laquelle nous consommons les ressources naturelles. Certes, la Terre a une capacité naturelle à renouveler ces ressources, mais notre demande actuelle dépasse de 40% cette capacité et nous consommons en un an ce que la planète met un an et quatre mois à produire, d’après des estimations du Global Footprint Network, un organisme de recherche spécialisé dans ces calculs. Depuis le 23 septembre, toutes les ressources naturelles que la Terre aura produites entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008 ont été entièrement consommées par anticipation – et le problème est que ce jour fatidique, appelé l'Overshoot Day, arrive de plus en plus tôt chaque année. Autrement dit, nous puisons dans les réserves écologiques de la Terre aux dépens des générations futures : nous avons en quelque sorte épuisé notre carte de crédit écologique, cette situation engendrant un découvert et des dettes de plus en plus importantes. Le problème, alerte WWF Belgium, est qu’un individu ou une entreprise qui s’endette un peu plus chaque année finit par faire faillite. Avec la Terre, c’est pareil… Car la consommation ne cesse d’augmenter, de sorte que l’Overshoot Day tombe de plus en plus tôt chaque année, constate le WWF Belgium. Le premier Overshoot Day de l’histoire remonte en effet au 31 décembre 1986, année où pour la première fois la demande globale en ressources a dépassé l’offre de la planète : neuf ans plus tard, nous utilisions déjà 15 % de plus que ce que la Terre pouvait produire, avec un Overshoot Day tombant le 21 novembre ; et après le 28 septembre l’an dernier, la date fatidique est donc tombée cette année beaucoup plus tôt, le mardi 23 septembre. Autant dire qu’il est urgent d’agir pour réduire notre surconsommation...

dimanche 28 septembre 2008

Ethical Fashion Show 2008 : la mode éthique au service de l’environnement



Ethical Fashion Show® du 9 au 12 octobre 2008 au Carrousel du Louvre, Paris.
Fondé par Isabelle Quéhé en 2004, Ethical Fashion Show® est devenu le salon professionnel incontournable de la mode éthique où savoir faire et créateurs se croisent :
Veja (France), Nu streetwear (France), Pachacuti (Royaume-Uni), Article 23 (France), Royah (Afghanistan), Céline Faizant (France), Samant Chauhan (Inde), Ombre Claire (France-Niger), Moda Fusion (Brésil), Pau Brasil (Brésil), Carmen Rion, Carla Fernadez (Mexique), Eco Logika (Australie) Titi Giuilfo (Pérou), José Miguel Valdivia (Pérou), Van Markoviec (Pays Bas), Göttin des Glücks (Autriche)…
Plateforme d’information et de sensibilisation Ethical Fashion Show® est un salon réservé aux professionnels les 9 et 10 octobre, ouvert au grand public le weekend (samedi 11 et dimanche 12 octobre 2008).
Ethical Fashion Show® organise showrooms, tables rondes et défilés et réunis des créateurs qui ont comme idéal une mode tendance, guidée par l’idéologie d’un monde meilleur, qui respecte l’Homme, l’environnement et les précieux savoir-faire qui font la richesse de chaque culture.
Le salon présente des collections, créateur, prêt-à-porter, sportwear /streetwear, bébés et accessoires. Un espace mettra en avant des savoir-faire précieux de tous les continents. Chaque année Le prix Ethical Fashion Show® est remis au créateur le plus éthique. Un jury composé de personnalités de la mode et du commerce équitable décerne ce prix.
Cette année Ethical Fashion Show® a sélectionné tout autour du monde une centaine de designers qui répondent tous au questionnaire éthique établi par Universal Love, association loi 1901 créée en 1995 regroupant aujourd’hui une centaine d’adhérents.

Ethical Fashion Show® du 9 au 12 octobre 2008 au Carrousel du Louvre, Paris.
Fondé par Isabelle Quéhé en 2004, Ethical Fashion Show® est devenu le salon professionnel incontournable de la mode éthique où savoir faire et créateurs se croisent :
Veja (France), Nu streetwear (France), Pachacuti (Royaume-Uni), Article 23 (France), Royah (Afghanistan), Céline Faizant (France), Samant Chauhan (Inde), Ombre Claire (France-Niger), Moda Fusion (Brésil), Pau Brasil (Brésil), Carmen Rion, Carla Fernadez (Mexique), Eco Logika (Australie) Titi Giuilfo (Pérou), José Miguel Valdivia (Pérou), Van Markoviec (Pays Bas), Göttin des Glücks (Autriche)…
Plateforme d’information et de sensibilisation Ethical Fashion Show® est un salon réservé aux professionnels les 9 et 10 octobre, ouvert au grand public le weekend (samedi 11 et dimanche 12 octobre 2008).
Ethical Fashion Show® organise showrooms, tables rondes et défilés et réunis des créateurs qui ont comme idéal une mode tendance, guidée par l’idéologie d’un monde meilleur, qui respecte l’Homme, l’environnement et les précieux savoir-faire qui font la richesse de chaque culture.
Le salon présente des collections, créateur, prêt-à-porter, sportwear /streetwear, bébés et accessoires. Un espace mettra en avant des savoir-faire précieux de tous les continents. Chaque année Le prix Ethical Fashion Show® est remis au créateur le plus éthique. Un jury composé de personnalités de la mode et du commerce équitable décerne ce prix.
Cette année Ethical Fashion Show® a sélectionné tout autour du monde une centaine de designers qui répondent tous au questionnaire éthique établi par Universal Love, association loi 1901 créée en 1995 regroupant aujourd’hui une centaine d’adhérents.

samedi 27 septembre 2008

Convaincre les PME de passer au développement durable


« Il est temps que les PME réalisent que le développement durable c’est une bonne affaire, que c’est rentable, et qu’elles passent à l’action car elles ont le pouvoir de changer les choses. Quand les entreprises bougent, tout bouge ! », croit l’ancien directeur de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. Le co-fondateur d’Éco Transition, Jean-Maurice Latulippe, abonde dans le même sens : « On observe une mouvance au niveau international, et de plus en plus les entreprises de toute taille se retrouvent avec l’obligation de rencontrer des exigences législatives et réglementaires dans ce domaine », explique-t-il. Dans le cadre du partenariat que cette nouvelle firme vient de parapher avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), les membres de cette organisation auront accès à un service de « coaching » en développement durable. La première étape vers un plan de développement durable est un diagnostic de l’entreprise en question, concernant ses déchets, sa consommation d’eau, d’énergie, mais également sa performance économique et sa position en responsabilité sociale. « Ça nous permet de dire à l’entreprise ‘Tu es malade, et c’est aux poumons que se trouvent le problème’ », souligne M. Latulippe, ancien pdg de Recyc-Québec. Par la suite, le travail sera orienté vers l’obtention d’une ou de plusieurs certifications environnementales. Parallèlement, la firme conseil travaille avec la PME pour sensibiliser ses employés en ce qui concerne le développement durable. Vient ensuite la communication, « et non du greewashing », prévient M. Latulippe. « En bout de ligne, les entreprises sont plus efficaces et peuvent aussi faire du marketing concret, en mettant de l’avant les résultats de leur démarche », conclut-il.


Lu sur www.visiondurable.com

jeudi 25 septembre 2008

Les panneaux solaires populaires…auprès des voleurs !


Il s’agit sans aucun doute d’un signe de maturité pour l’industrie de l’énergie solaire. Alors qu’il n’y a pas si longtemps il était difficile de convaincre les gens d’acheter des panneaux solaires, plusieurs ont maintenant de la difficulté à ne pas se les faire voler !
Le vol de panneaux solaires est en effet une problématique croissante en Californie, de loin l’État américain où on trouve le plus grand nombre de systèmes d’énergie solaire, soit environ 33 000. Plusieurs résidents californiens se réveillent donc un matin sans panneaux solaires, dont la valeur cumulée équivaut parfois à celle d’une voiture…de luxe ! Les malfaiteurs profitent souvent de la noirceur pour passer à l’action. Ils passent ainsi plus facilement inaperçus, mais ils évitent aussi les risques d’électrocution, puisque les systèmes sont alors dormants. Certains d’entre eux ont installé des systèmes d’alarme ou des caméras pour protéger leur système, rapporte le New York Times. Les autorités policières ont par ailleurs pincé plusieurs voleurs en surveillant des sites comme eBay et Craigslist sur Internet, où ces derniers vendaient à rabais les panneaux volés. Outre les systèmes résidentiels, les panneaux solaires qui alimentent la signalisation routière ne sont pas non plus à l’abri du vol, même si plusieurs d’entre eux sont perchés à six mètres du sol. Le vol de panneaux solaires est un phénomène courant en Europe, où les systèmes anti-vols sont très répandus. Plusieurs modèles de panneaux solaires sont d’ailleurs plus difficiles à dévisser, rendant plus difficile leur vol. Pour aller plus loin : http://www.nytimes.com/2008/09/24/technology/24solar.html New York Times

mercredi 24 septembre 2008

Découvrez les opportunités des secteurs éoliens et solaire photovoltaïque

Dans un contexte de changement profond de l'économie, profitez des opportunités d'un secteur en pleine croissance: les énergies renouvelables.

Que vous soyiez investisseur ou industriel, les rapports sectoriels EET vous permettent de comprendre le contexte technico-économique de ces secteurs, les risques, opportunités et tendances du marché.

2 rapports sont dès à présent à votre disposition pour un tarif de 320 Euros par rapport
  • Etat des lieux mondial, opportunités et risque du secteur éolien
  • Etat des lieux mondial, opportunités et risque du secteur solaire photovoltaïque
Le contenu de nos rapports ?
Nous dressons un panorama fiable et actualisé sur :
  • Etat des lieux du secteur
  • Opportunités et risques
  • Technologies couramment utilisées
  • Etat d'avancement de la R&D
  • Acteurs principaux par pays

Nos rapports sont condensés (20 à 30 pages d’analyses + une synthèse technique, financière et commerciale de 2-3 pages), actualisés et ils couvrent l'ensemble du secteur abordé (des fabricants de pièces aux utilisateurs commerciaux)

Si vous souhaitez plus d'information sur nos rapports ou recevoir le sommaire, contactez-nous par email : info@eet-invest.com

EET est une société de conseil et services financiers spécialisée exclusivement dans le secteur des Technologies Environnementales.

Bureaux :
  • EET France - 79 rue Carnot 92300 Levallois-Perret - France
  • EET Singapore - 14 Robinson Road #13-00 Far East Finance Building - Singapore 048545

Afrique : L’aide au développement menacée


La crise financière mondiale pourrait avoir des répercussions sur l’aide au développement octroyée par les pays riches à l’Afrique. Pourtant, Nicolas Sarkozy maintient les promesses de l’UE.
Les pays riches ont été appelés lundi à l’ONU à honorer la promesse faite en 2005 de doubler leur aide à l’Afrique dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), alors que le cataclysme subi par les marchés financiers mondiaux suscite l’incertitude sur l’avenir économique du monde. Nicolas Sarkozy a répété que l’UE tiendrait ses promesses et mis en garde contre les risques de réendettement de l’Afrique par de nouveaux bailleurs, comme la Chine. Mais le président français a été sévèrement critiqué par l’organisation Oxfam France-Agir ici, qui lui a reproché, à lui et à l’UE, d’être « venus à New-York les mains vides » et de « ne pas se donner les moyens d’atteindre ses objectifs ». Les huit OMD, approuvés par les dirigeants du monde en 2000, visent principalement la réduction de moitié de l’extrême pauvreté à l’horizon 2015 par rapport à ses niveaux de 1990.

mardi 23 septembre 2008

La durabilité pendant les temps durs


Réorienter son entreprise vers le développement durable, ce n’est pas une sinécure même lorsque les affaires vont bien. Mais s’agit-il d’une mission impossible lorsque les profits fondent comme neige au soleil ?
C’est le défi auquel fait face Timberland, une entreprise américaine reconnue pour son leadership en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Le fabricant de vêtements et de chaussures s’est notamment distingué cette année en obtenant le prix du meilleur rapport de RSE au monde (A lire réellement), décerné par l’Association des comptables agréés certifiés et CERES, un regroupement américain d’investisseurs et de groupes environnementaux. Timberland s’est engagé il y a plusieurs années à minimiser l’impact environnemental de ses activités, et à s’engager à long terme dans les communautés où elle possède des usines. L’entreprise a notamment instauré des normes de protection de ses travailleurs qui sont réputées parmi les plus solides de l’industrie manufacturière. Pour la première fois l’an dernier, l’entreprise a accusé un recul de ses revenus par rapport à l’année précédente. Le profit net de l’entreprise a fondu de 60 %, et l’action de Timberland est en baisse importante depuis maintenant trois ans, passant d’un sommet de plus de 37 $ à 13 $ plus tôt cette année. L’action est depuis remontée à 17 $. Le président Jeff Swartz, petit-fils du fondateur de Timberland et le moteur du virage responsable de l’entreprise, avoue ressentir une pression croissante du milieu de l’investissement. Dans une entrevue avec le magazine Fast Company, M. Swartz explique que Timberland a changé de fournisseur chinois parce que celui-ci ne respectait le code d’éthique de l’entreprise. « Ça été un processus difficile. Nous avons du déménagé la production. Nos prix ont augmenté, nos coûts ont augmenté, et le « timing » n’aurait pu être pire », dit M. Swartz. Après avoir rompu leur contrat avec le fournisseur en question, le dirigeant de Timberland déplore que plusieurs autres marques de prestige ont immédiatement conclu une entente avec l’usine en question. Il continue de croire que de s’engager vers une meilleure RSE ajoute de la valeur de manière durable à son entreprise, mais M. Swartz doit respecter des « critères de performance exigeants », sans quoi il perdra son poste. M. Swartz est d’ailleurs conscient que la mission première de Timberland est de rejoindre le consommateur. Si l’entreprise offre un produit qui répond aux attentes du client, alors une conversation peut s’engager avec lui : « Dans la minute que le consommateur consacre alors à notre marque, nous pouvons alors accorder 10 secondes à la question des valeurs qui sous-tendent Timberland », illustre M. Swartz. Alors que l’économie en Amérique du Nord comme en Europe tourne au ralenti, plusieurs entreprises pourraient rapidement faire face au même défi : continuer d’avancer vers la durabilité tout en voyant leurs moyens diminuer. Pour aller plus loin : http://www.timberland.com/corp/index.jsp?page=csroverview (La RSE selon Timberland)
Source : http://www.visiondurable.com/article-n252340-La-durabilite-pendant-les-temps-durs.html

lundi 22 septembre 2008

Le philanthrocapitalisme …ou comment les ultra-riches sont en train de redéfinir la charité


En 2006, le deuxième homme le plus riche au monde, Warren Buffet, a donné 36 milliards de dollars à la fondation philanthropique de l’homme le plus riche au monde, Bill Gates. Quelque temps avant, M. Microsoft avait lui-même signé un chèque de 31 milliards pour la fondation qu’il gère avec sa femme.
Pour Matthew Bishop, co-auteur du livre Philanthrocapitalist, ces deux hommes et quelques autres sont en train de révolutionner le monde de la charité. Au-delà des sommes faramineuses qui sont impliquées, M. Bishop signale que c’est l’approche très « business » adoptée par ces donateurs et ces fondations qui se démarque de la philanthropie traditionnelle. Se considérant comme des investisseurs sociaux, les Gates, Soros et Bloomberg de ce monde recherchent des résultats concrets de leurs dons et programmes caritatifs. Si plusieurs fondations philanthropiques traditionnelles ont commencé à adopter des procédés plus serrés afin de mieux cibler leurs causes et partenaires, les philanthrocapitalistes utilisent des stratégies d’affaires et mettent en place des mécanismes de reddition de compte qui poussent beaucoup plus loin cette démarche. M. Bishop, chef du bureau de The Economist à New York, voit ce mouvement d’un bon œil, qui pourrait être « la plus grande force du bien dans le monde ». Peter Frumkin, professeur au département d’Affaires publiques à l’Université du Texas à Austin et conférencier au Forum Tremblant où a été lancé Philanthrocapitalism, croit qu’il est toutefois pertinent de se questionner sur la légitimité de ces fondations. « Veut-on que ces ‘mini gouvernements’ soient responsables de régler les problèmes de politique publique ? », demande-t-il. Il rappelle que 300 milliards de dollars sont distribués chaque année aux États-Unis par le secteur philanthropique. Bill Young, président de Social Capital Partners à Toronto, signale pour sa part que les organisations philanthropiques peuvent prendre plus de risques que les gouvernements, qui sont par leur nature même prudents. Selon lui, c’est là une contribution importante du monde philanthropique, même s’il souligne qu’il est pertinent, dans certains cas, de travailler de concert avec l’État.


Pour aller plus loin : http://www.amazon.com/Philanthrocapitalism-How-Rich-Save-World/dp/1596913746 Philanthrocapitalism : How the Rich Can Save the World

dimanche 21 septembre 2008

3ème édition de « Connected Women » pour un développement durable


Dans le cadre de son réseau « Women’s Action Network » (WAN), crée en 2005, Cisco France organise la 3ème édition de son événement « Connected Women », le jeudi 25 septembre après-midi dans ses locaux d’Issy les Moulineaux et invite à cette occasion ses clientes et partenaires. Cette nouvelle édition s’articule autour du thème : « Femmes, Innovation et Développement durable », mettant ainsi l’accent sur les solutions innovantes et les initiatives menées en France et à l’étranger pour réduire significativement l’empreinte écologique. Ce rendez-vous est un lieu d’échange unique qui permet d’apporter des éclairages sur les enjeux liés à la protection de l’environnement ainsi que sur le rôle que toutes et tous peuvent jouer pour devenir de véritables acteurs et actrices du changement..
Cet événement réunira des figures emblématiques du développement durable en France et bien au-delà puisque des femmes engagées au niveau international participeront également au débat.
La collaboration virtuelle et l’utilisation de la technologie seront au cœur de l’événement. Dans l’après midi, les invitées seront conviées à participer à une session de TelePresence qui réunira quinze bureaux Cisco à travers le monde (dont 9 en Europe, 4 aux Etats-Unis, l’Egypte, la Chine et l’Inde) en liaison avec la Clinton Global Initiative Conférence qui se tient à New-York.
Cette session sera animée par Laura Ipsen, vice-présidente en charge des affaires globales, politiques et gouvernementales chez Cisco et co-chair de l’éco-board.
Laura Ipsen interviendra en direct depuis la conférence sur l’environnement organisée à l’initiative de Bill Clinton à New York. Elle sera entourée de Juliet Davenport, CEO et fondatrice de Good Energy, société pionnière dans l’approvisionnement en électricité 100% renouvelable en Angleterre, Marie-Ange Debon, Senior Executive Vice Présidente et Secrétaire Générale, Suez Environnement, Sybilla Dekker, Présidente du groupe de travail "Charter TopBrainstorm Taskforce", ancien Ministre en charge du Logement, de la Planification Spatiale et de l’Environnement (VROM) aux Pays-Bas et Lynette Thorstensen, Directeur Communications chez "World Business Council for Sustainable Development" (Suisse). Plus sur http://www.cdurable.info/3eme-edition-de-Connected-Women-pour-un-developpement-durable,1212.html

jeudi 18 septembre 2008

La philanthropie stratégique, un avantage compétitif ?


L'ami Xavier (autre intervenant sur ce blog) en a souvent parlé, de la philanthropie. Voici un article lu sur visiondurable.com

Est-ce qu’une entreprise devrait retirer un bénéfice de ses activités charitables ?
Oui, ont répondu en cœur plusieurs dirigeants d’entreprises réunis cette semaine au Forum Tremblant sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). D'autres participants ont toutefois souligné un certain malaise face à cette approche. Peter Swinburn, président-directeur général de Molson Coors, souligne que la RSE est maintenant mesurée et gérée comme une occasion d’affaires. Chez Molson Coors, les dons philanthropiques sont alignés avec la mission d’affaires de l’entreprise, notamment en donnant à des organisations faisant de la sensibilisation à propos de la consommation responsable d’alcool. Le brasseur est également très impliqué dans le dossier de l’eau, son principal intrant. Il rejoint à ce niveau Coca-Cola, qui a fait de l’eau son principal cheval de bataille en RSE. Pour M. Swinburn, la philanthropie fournit des avantages tangibles et intangibles, notamment au niveau de l’image, des ventes et des ressources humaines au sein de l’entreprise. Molson Coors affirme avoir contribué 1300 $ par employé à des causes caritatives en 2007. Chez le Canadien de Montréal, les activités philanthropiques permettent notamment de rapprocher les joueurs millionnaires, « chacun une petite PME », de leurs partisans. La Fondation des Canadiens pour l’enfance a redistribué 7 millions de dollars depuis son lancement en 2000. Parallèlement, plusieurs joueurs comme Saku Koivu et Alex Kovalev ont lancé leur propre fondation. « Alors qu’il fallait travailler à convaincre nos joueurs afin qu’ils donnent à Centraide, l’ensemble des joueurs du Canadien contribuent maintenant à cette organisation », explique M. Boivin aux 140 convives présents à Tremblant. Selon lui, les entreprises ont un rôle d’éducation et de leadership afin de sensibiliser leurs cadres à la philanthropie. Outre la fondation du Canadien, M. Boivin préside également la Fondation de l’Hôpital Sainte-Justine. Monique Villa, présidente de la Fondation Thomson-Reuters, veut pour sa part lancer une agence de presse caritative, qui serait déployée dans les zones de désastre. Les journalistes Reuters envoyés sur place auraient pour mission d’informer la population locale, qui est souvent mal informée à propos de l’aide disponible, des zones à éviter ou encore des actions gouvernementales ou de la Croix-Rouge, par exemple. Mme Villa précise que cette agence d’urgence serait séparée de l’équipe envoyée par Reuters pour couvrir l’événement d’un point de vue journalistique. Certains participants ont toutefois signalé un désavantage important associé à cette approche de philanthropie stratégique. Qu’advient-il des causes moins « sexys », qui sont utiles d’un point de vue social mais pas très vendeuses auprès d’une entreprise ? Pour Peter Frumkin, professeur au département d’Affaires publiques à l’Université du Texas à Austin, c’est là l’autre côté de la médaille lorsque l’on décide de laisser la « main invisible » du marché faire son œuvre dans le secteur philanthropique. Il affirme toutefois être à l’aise avec cette approche qu’il décrit comme très américaine, comparativement à une vision plus centralisée et dirigiste de la philanthropie en Europe. Selon lui, si l’on tente de trop orienter la philanthropie, on risque de détourner les entreprises et les donneurs de causes envers lesquelles ils se sont engagés par choix. M. Frumkin ajoute qu’il faut différencier la charité traditionnelle, qui consiste simplement à faire un chèque et qui tend à disparaître, de la philanthropie « scientifique », approche où les entreprises perçoivent leur implication comme un investissement. Pour aller plus loin : http://www.visiondurable.com/article-251094-Philanthropie-les-Quebecois-chiches.html Les Québécois chiches ? http://www.tremblantforum.org/ Forum Tremblant http://www.molsoncoors.com/responsabilite/responsabilite-environnementale/initiatives?Itemid=93 Responsabilité sociale de Molson Coors fondation.canadiens.com Fondation des Canadiens pour l’enfance http://www.thomsonreuters.com/about/corp_responsibility/community/th_reuters_foundation/ Fondation Thomson Reuters
Photo :Peter Swinburn, président et chef de la direction de Molson Coors, Monique Villa, chef de la direction de la Fondation Thomson Reuters et Rick Petersen, associé et vice-président principal, cabinet de relations publiques National, au Forum Tremblant.

mercredi 17 septembre 2008

Europe : Jasmine au secours de la micro-finance


Afin d’accroître l’offre de micro-crédit en Europe, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont lancé l’initiative Jasmine. Dotée d’un capital initial de 50 millions d’euros, elle apportera à partir de 2009 une assistance technique aux Institutions de micro-financement (IMF), et financera les opérations des institutions non-bancaires les plus prometteuses.
"Le micro-crédit est une opportunité qu’il faut saisir pour créer de la croissance et des emplois en Europe, comme le préconise la stratégie de Lisbonne. Il y a actuellement un décalage important entre les offres de micro-crédit disponibles en Europe, très insuffisantes, et le nombre de personnes qui souhaitent créer ou développer leurs entreprises mais qui n’ont pas accès au financement bancaire traditionnel », constate Danuta Hübner (photo), commissaire européenne en charge de la politique régionale. Pour tenter de remédier à cette situation, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont lancé dernièrement l’initiative Jasmine(1). Un capital de départ de 50 millions d’euros Cette dernière doit accroître l’offre de micro-crédit en Europe en fournissant d’une part une assistance technique aux Institutions de micro-financement (IMF) – il s’agira notamment de les aider à améliorer leur gestion financière et leur politique commerciale -, et en finançant d’autre part les opérations des institutions non-bancaires les plus prometteuses, afin qu’elles puissent accorder davantage de prêts. La phase pilote du projet Jasmine – elle doit durer trois ans -, commencera au début de l’année 2009. Le capital de départ de cette initiative est de 50 millions d’euros.

1) Jasmine : Joint Action to Support Micro-finance institutions in Europe



Bâtiments : Des villes en blanc contre le réchauffement


Des chercheurs américains ont récemment proposé d’équiper les 100 plus grandes villes du monde de toits et de dallages blancs réfléchissants afin de lutter contre le réchauffement climatique. Une initiative qui permettrait selon eux d’éviter l’émission de quelque 44 gigatonnes de gaz à effet de serre.
À l’occasion de la conférence annuelle de la recherche sur le changement climatique, qui se tenait à Sacramento du 8 au 10 septembre 2008, des chercheurs du laboratoire national Lawrence Berkeley ont proposé d’équiper les 100 plus grandes villes du monde de toits et de dallages blancs réfléchissants. Sachant que les toitures représentent en moyenne 25 % de la superficie des villes et les revêtements de sol environs 35 %, la mesure constituerait selon les scientifiques un moyen non négligeable pour lutter contre le réchauffement de la planète. D’après les calculs du physicien Hashem Akbari, une telle initiative permettrait d’éviter l’émission de quelque 44 gigatonnes de gaz à effet de serre, soit l’équivalent de dix années de croissance normale des émissions. L’installation de toitures réfléchissantes est en passe d’être généralisée une norme en matière d’efficacité énergétique des bâtiments. Depuis 2005, la Californie demande aux constructeurs de bâtiments destinés à un usage commercial d’intégrer des toitures réfléchissantes. Dès l’année prochaine, tous les bâtiments résidentiels et commerciaux construits à neuf ou en rénovation seront soumis à cette obligation.

lundi 15 septembre 2008

L'Eco-label européen - Qu'est-ce que c'est ?



L'Eco-label européen - Qu'est-ce que c'est ?

Créé en 1992, l’Eco-label européen est le seul label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l'Union Européenne. Il est délivré, en France, par AFNOR Certification, organisme certificateur indépendant. C’est une marque volontaire de certification de produits et services.

Les entreprises qui souhaitent l’obtenir peuvent en faire la demande. Le label écologique communautaire repose sur le principe d'une "approche globale" qui "prend en considération le cycle de vie du produit à partir de l’extraction des matières premières, la fabrication, la distribution, et l'utilisation jusqu'à son recyclage ou son l'élimination après usage". La qualité et l'usage sont également pris en compte.

Il a été institué par le règlement (CEE) N° 880/92 du Conseil du 23 mars 1992, publié dans le JOCE du 11 avril 1992. Ce règlement a été révisé le 17 juillet 2000 sous le numéro 1980/2000.Il concerne désormais les produits et les services.

dimanche 14 septembre 2008

Union européenne : Croissance en baisse pour 2008


La commission européenne revoit à la baisse les prévisions de croissance au niveau de l’Union européenne tout entière. Prix de l’énergie et des produits de base, crise des marchés financiers, retournement de tendance dans l’immobilier en sont les principaux responsables.
« Prix de l’énergie, aggravation de la crise des marchés financiers, envolée des prix des produits de base et propagation des chocs subis par plusieurs marchés immobiliers » telles sont les principales raisons qui conduisent la commission européenne à réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année 2008. La commission européenne prévoit une croissance de 1,4 % pour l’UE contre 2% prévus initialement et de 1,3 % pour la zone euro contre 1,7% annoncés au printemps. Ces prévisions s’appuient sur des projections concernant la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays‑Bas, la Pologne, l’Espagne et le Royaume‑Uni, qui ensemble constituent 80 % environ du PIB de l’UE. Pour 2009, si aucune prévision n’est chiffrée, « des risques pèsent sur ces perspectives de croissance. En particulier, l’évolution des marchés des produits de base et des marchés financiers restera l’élément déterminant des perspectives de croissance »

jeudi 11 septembre 2008

Le don vu comme acte d’investissement




Nos 2 articles précédents (25 Août et 1er Septembre) ont révélé qu'il ne peut y avoir d'investissement socialement responsable véritablement efficace, sans unc certaine approche philanthropique.

Quand bien même le client fortuné écarterait toute idée de placement financier, le don est en lui-même une forme d'investissement réclamant une démarche similaire.

A l’inverse de l’acte de charité, souvent déclenchée par l'émotivité que procure l’image de la misère et de la détresse (cas typique du tsunami du 26.12.2006), la démarche adoptée par le donateur "nouvelle tendance" est semblable au raisonnement appliqué dans le cadre d’une décision d’investissement. Ce qui veut dire que le donateur va raisonner en terme de rendement (return).

Dans le cas d’un don, ce n’est bien évidemment pas un retour financier qu’il en attend, mais la maximisation d’un résultat social. La définition et la quantification de l’impact du don deviennent de ce fait l’objectif primordial, dans un contexte où le résultat et la performance s’imposent à tous les niveaux (on parle maintenant de venture philanthropie). Cette nouvelle expression de la philanthropie est renforcée par l’expansion d’une génération d’entrepreneurs plus jeunes et plus attentive aux problèmes de la société.

Le banquier confronté à une nouvelle demande
La philanthropie est bel et bien entrée - de façon inattendue et non discutable - dans la sphère de compétence du banquier, qui se voit désormais de plus en plus contraint d’intégrer dans son offre de service et de gestion des attentes d’un genre nouveau. Il doit même être prêt à faire éventuellement appel à des prestataires externes, car il est rare qu’il dispose en interne de l’expertise complète dans un domaine aussi particulier que l‘aide à la recherche de projets répondant aux préoccupations du client, la création d’ONG ou de fondations.

Le moment privilégié par défaut pour traiter de ce sujet est lors de la planification successorale. Mais de plus en plus, l’acte philanthropique s’exprime tout au long de la vie, ce qui traduit bien le fait que le client n’en fait plus seulement un geste de générosité de fin de vie, mais bien un acte d’investissement.

Le défi pour le banquier est aujourd’hui d’un type nouveau, car la philanthropie prend des formes d’expression de plus en plus diverses qui étendent potentiellement son champ de mise en œuvre au-delà de sa cible traditionnelle qu’est la clientèle très fortunée. Chacun à son niveau exprime des souhaits, soit de partage, soit tout simplement d’allocation de ressources à des fins dont l’objectif premier ne sera pas nécessairement la performance absolue, mais un rendement en adéquation avec certaines valeurs (rappelons que ce sont des communautés religieuses qui sont à l’origine de l’ISR).
Un tout cohérent s’appuyant sur deux facteurs: émotion et innovation
Les banques affichent aujourd’hui presque toutes au moins une offre ISR parmi leur gamme de produits, témoin d’un début d’adaptation aux attentes nouvelles d’une certaine catégorie de la clientèle. La tendance consistant aujourd’hui à segmenter la micro-finance, de l’ISR et de la philanthropie est néfaste pour la perception commune des intérêts que sont supposés défendre ces trois formes d’investissement. Cela peut même nuire au développement de chacun de ces segments, du fait de l’introduction d’une forme de concurrence non justifiée.

Philanthropie, micro-finance et ISR sont à considérer comme un tout cohérent et complémentaire. En banque privée, ils devraient former une palette commune de services, dans laquelle le client fera son choix en fonction de ses propres valeurs et convictions. Si l’on devait donc définir une terminologie commune à l’ensemble de ses nouveaux produits et services bancaires, il faudrait se rapporter au plus petit dénominateur commun: l’acte philanthropique.
D’un point de vue marketing et commercial, il a toujours paru de bon ton de ne pas mélanger philanthropie et investissement, alors que ce n’est pourtant pas antinomique. Que l’on parle d’ISR, de micro-finance ou de philanthropie, il n’y a aujourd’hui plus qu’un seul mot qui compte: le return. Celui-ci s’adapte suivant la circonstance: il sera soit en partie financier et en partie social (cas de l’ISR et de la micro-finance), soit totalement social (cas de la philanthropie). Une étude récente de PWC (Global Private Banking / Wealth Management Survey 2007) fait état de deux facteurs-clé de succès en banque privée: en premier lieu la faculté à porter la relation à un niveau émotionnel, pour identifier les véritables motivations du client ; en second lieu la capacité à innover pour traduire cette émotion en un service adapté aux attentes du client. Emotion et innovation: deux concepts incontournables, dès l’instant que la performance financière n’est plus l’unique attente du client. En fait, l’a-t-elle toujours été?

mercredi 10 septembre 2008

CSR and Management lance son site internet .........



Basé au centre de l'Europe, l'offre de CSR and Management comprend l'audit (ou la recherche de ce que CSR and Management appelle "the Unique Corporate Proposition"), l'implémentation de poplitique RSE, l'analyse de rapports (RSE, DD ou sociaux), le coaching (nous n'avons pas la prétention de "former" mais bien de transmettre nos connaissances).

Bien à vous.

Nouvelle gamme Bien-Etre aux ingrédients équitables chez The Body Shop


L’enseigne de cosmétiques engagés The Body Shop a lancé simultanément cette semaine sa nouvelle signature publicitaire « Nature’s way to beautiful » (une approche naturelle de la beauté) et sa toute dernière ligne de soins Bien-Etre pour le visage et le corps. Attendue au tournant depuis son rachat par le géant l’Oréal en 2006, l’enseigne pionnière du développement durable propose donc quatre programmes de soins anti-stress, formulés sans conservateurs et à base d'ingrédients actifs naturels comme le guarana, le wasabi, la lavande, la camomille, l’eucalyptus ou le jujube, tous issus d’un programme de commerce équitable dont bénéficient plus de 25 000 personnes au Ghana, Brésil, Zambie, Namibie, Nicaragua… Aujourd'hui, plus de la moitié des produits The Body Shop contiennent au moins un ingrédient issu du Commerce Équitable (un chiffre qui devrait passer à 65% fin 2008) et beaucoup d’accessoires sont également fabriqués via ce programme. L’emballage de ces gels douche, laits corporels, huiles et autres soins est par ailleurs composés au minimum de 30% de matériaux recyclés, comme l’ensemble des flacons en PET de la marque, avec une mention spéciale pour huit produits de la ligne Bien-Etre embouteillés dans des flacons en plastique 100% recyclé. Une initiative qui mérite d’être soulignée dans un secteur dont le packaging (suremballages, taille de l'emballage disproportionnée par rapport à la taille du produit…) reste l'un des points faibles.

lundi 8 septembre 2008

RSE : de la théorie à la pratique


Comment intégrer la responsabilité sociétale et environnementale au sein de la stratégie globale des entreprises ? L’étude menée par le cabinet de conseil RSE PARADIGM 21 et présentée lors de la première réunion de l’Association Européenne des Directeurs de Développement Durable (SEED) fournit des éléments de réponse à cette question.
Le cabinet de conseil RSE PARADIGM 21 vient de publier une étude sur l’intégration de la responsabilité sociétale et environnementale au sein de la stratégie globale des entreprises. Il s’agit d’une enquête qualitative effectuée entre mai et juillet 2008 auprès d’une quarantaine d’entreprises françaises dont la Banque Populaire, Bouygues Telecom, Monoprix ou encore la SNCF. L’objectif : identifier les facteurs déterminants pour passer de l’appropriation des intentions stratégiques aux actes opérationnels en RSE.
« Ce n’est plus de la communication, c’est du management »
Pour Michel Rios, « Le développement durable et la RSE doivent se situer au cœur du métier. La conviction et l’impulsion doivent partir du n°1. » « La méthodologie doit absolument intégrer le DD à la stratégie globale de l’entreprise, ce n’est plus de la communication, c’est du management. » Par contre, chaque secteur peut développer sa propre politique DD : « Areva met l’accent sur l’environnement alors que Casino ou Adecco vont préférer la responsabilité sociale et sociétale. Bouygues se différencie par de nouvelles offres ». Quoi qu’il en soit, les entreprises ne peuvent y échapper. M. Rios explique que les tensions externes sont fortes et multiples. Elles viennent des clients bien sûr, mais aussi des investisseurs et même des jeunes qui entrent sur le marché du travail… La démarche est en outre bénéfique, et pas seulement en termes d’image : « le DD apporte des solutions techniques innovantes, ce qui augmente la performance de l’entreprise. » C’est pourquoi l’innovation et la stratégie sont, selon lui, indissociables du développement durable. Et nous ne pouvons, CSRandManagement, qu'être d'accord. Plus sur http://www.developpementdurablelejournal.fr/spip.php?article3134&var_recherche=rse%20paradigm

Le couronnement de Barack Obama comme candidat présidentiel du Parti démocrate se fera dans un environnement « durable ».


C’est du moins l’objectif proclamé haut et fort par le parti des bleus. La convention démocrate espère récupérer, en recyclant ou en compostant, pas moins de 85 % des matières résiduelles qui seront générées par les dizaines de milliers de participants au Congrès de quatre jours. 900 volontaires formeront d’ailleurs une « brigade des déchets » afin d’aider les gens à mieux classer les résidus dans les contenants appropriés. Au moins 70 % des ingrédients formant le menu de la convention devront être biologiques ou locaux. Les participants devront d’ailleurs mettre une croix sur toute nourriture frite, puisque celle-ci ne figure pas au menu. Environ 1000 vélos seront par ailleurs disponibles gratuitement afin de permettre aux participants de se déplacer sans voitures, notamment entre les hôtels et le Pepsi Center, où a lieu l’événement. Le Parti démocrate calculera les émissions de gaz à effet de serre (GES) découlant de la convention mais ne s’est pas pour l’instant engagé à les compenser par l’achat de crédits de carbone. Les participants peuvent acheter ces compensations par eux-mêmes, un calculateur ayant été mis sur pied expressément pour l’événement. Le parti de l’Âne promet toutefois de faire un bilan sur cette question à l’automne, après la convention. Les émissions du Pepsi Center durant la convention seront toutefois compensées. Des ateliers ont par ailleurs été tenus afin d’aider les restaurants, commerces et hôtels de Denver à prendre le virage vert en vue de la convention, et dans leurs activités futures. En comparaison, l'organisation de la convention républicaine rigole bien de l'emphase "écolo" mise par les démocrate à Denver, rapporte le Wall Street Journal. Les Républicains se réunissent du 1er au 4 septembre à Minneapolis/Saint-Paul. Pour aller plus loin : http://www.denverconvention2008.com/index.cfm?page=green Denver Convention 2008

dimanche 7 septembre 2008

C'est la rentrée ..........


Comment faire rimer consommation avec bonnes résolutions ? C'est tout le défi de la rentrée scolaire et tout le pari de nos trucs verts...

La rentrée scolaire est, après Noël, la deuxième période de shopping la plus intense de l’année. C’est donc le moment ou jamais de tenter de concilier économie et écologie et cela d’autant plus que la rentrée scolaire est aussi un événement symbolique de l’éducation que nous voulons donner à nos enfants… Pourquoi ne pas choisir ce moment pour commencer à les sensibiliser à l’impact de notre consommation sur la planète ?

lundi 1 septembre 2008

Finance alternative : les raisons d'une approche par la philanthropie


Nous avons vu, dans notre article du 25 Août, que la démarche philanthropique est quasi-indissociable d'une véritable politique d'investissement socialement responsable (ISR). La responsabilité sous-entend, dans certaines circonstances, de devoir faire quelques concessions du point de vue de la performance.
L’esprit de la philanthropie devrait également se retrouver dans la micro-finance, dont l’objectif est de sortir de la misère des populations défavorisées. Là encore, la marge de manœuvre est étroite, comme a pu le souligner Damian von Stauffenberg, lors de la dernière conférence des Midis de la Micro-finance, le 29 janvier 2008 à Luxembourg. Un engouement mondial s’est manifesté au regard du défaut de remboursement incroyablement bas (entre 1 et 2%) chez les pauvres. C’est donc une pure logique de performance vs. risque financier qui a encore une fois prévalu, alors qu’il est démontré que la micro-finance, considérée isolément de tout autre mesure d’accompagnement, n’a que peu de chance de sortir durablement le bénéficiaire de la situation de pauvreté. Une démarche raisonnable d’investissement en micro-finance consisterait à s’attarder d’abord sur la politique des IMF sélectionnées par le fonds, avant de se préoccuper de la performance de ce dernier (ce qui sous-entendrait également un effort supplémentaire de communication de la part du fonds, car ce genre d’information n’est actuellement pas toujours facilement accessible pour l’investisseur privé).


Fonds de partage - Le caractère philanthropique de l’investissement est marqué de façon plus explicite dans le cas des fonds de partage ("sharing funds"). Ces derniers ont pour caractéristique de reverser une partie de la performance au profit d’œuvres caritatives ou de fondations avec lesquelles le fonds aura passé un accord. Chez certains fonds, l’investisseur a même le choix de la part de la performance qu’il accepte d’abandonner: 25%, 50%, 75%, voire 100%. On peut citer l’exemple de certains fonds KBC ("KBC Click Solidarity 1 Kom op tegen kanker" et "KBC Click Solidarity 2 Levenslijn-Kinderfonds") investis dans un panier d’actions d’entreprises sélectionnées suivant des critères éthiques et de développement durable, qui reversent 3% de l’augmentation de la performance annuelle à des œuvres agissant pour l’un dans le cadre de campagnes de recherche et de prévention contre le cancer, pour l’autre dans le cadre de mesures de renforcement de la sécurité routière en faveur des enfants.


Dans le même état d’esprit, il faut également relever le cas du "Compte Epargne Alternative" au Luxembourg, produit d’une collaboration entre la Spuerkess et Etika asbl (Initiativ fir Aternativ Finanzéierung), par le biais duquel l’épargnant renonce à une partie de la rémunération usuelle du compte d’épargne (0,60% de réduction à partir du 1er juillet 2007, soit une rémunération annuelle de 2,50% au lieu de 3,10% pour un compte d’épargne traditionnel), au profit du financement à des conditions de faveur, de projets qui privilégient des objectifs écologiques et sociaux par rapport à la maximisation de la rentabilité.


Philanthropie : de la charité à l’action préventive - Enfin, pour les adeptes de la philanthropie pure, il reste bien évidemment toujours la possibilité d’effectuer un don, soit ponctuel, soit régulier en faveur d’une structure caritative, culturelle ou encore écologique. Il faut souligner qu’ici, les besoins exprimés par les clients ont considérablement changé au cours de ces dernières années. On voit apparaître aujourd’hui en Europe une forme nouvelle de philanthropie (cependant pas si nouvelle dans la mentalité anglo-saxone, car déjà initié il y a plus d’un siècle aux USA par les premières grandes fondations telles que Carnegie ou Rockfeller). Par opposition à l’ère précédente, ce type de philanthropie est moins focalisé sur l’urgence. La mission de Rockfeller Foundation se veut très générale: "to promote the well-being of mankind throughout the world". Elle cible notamment des initiatives et activités à long terme dans les domaines de la culture (musées), de l’éducation (universités), de la recherche scientifique ou encore de la protection de l’environnement. Elle intervient donc bien en amont de l’action caritative en visant d’abord à consolider les structures de la société qui permettront ensuite d’assurer la prospérité du plus grand nombre.