mercredi 30 avril 2008

Une carte de fidélité enfin .... durable


Écrit par Anne De Malleray, Journaliste, publié par Newzy, le 29-04-2008


Le consommateur responsable aurait bientôt droit à sa carte qui par des ristournes, le récompensera de sa fidélité aux produits éthiques ou respectueux de l’environnement....


Les produits bio, équitables et éco-conçus séduisent de plus en plus les consommateurs. Mais les “consomm’acteurs”, ceux qui les achètent réellement, sont encore peu nombreux. Les principaux obstacles sont le prix et le manque de visibilité.
Le Mouvement Vraiment Durable tente d’y remédier. Fondé par la conseillère d’Etat Bettina Laville, cette association cherche à promouvoir le développement durable notamment à travers les modes de consommation. D’où l’idée de cette carte de fidélité, outil marketing qui a fait ses preuves dans l’économie classique. Via l’ADEME (Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie), l’Etat soutient la démarche encore à l’état de projet. La carte regroupera des marques de consommation courante mais aussi des fournisseurs de services dans l’énergie, l’eau ou les transports. En achetant un produit, on cumulera des points qui feront économiser sur un autre achat.Le modèle économique global est encore à l’étude, mais s’appuie sur des idées originales. Celle, par exemple, de gagner des points en réalisant des économies d’energie. “La Lyonnaise des eaux, qui est un de nos partenaires, a un service d’alerte de fuite et d’audit des installations. Les clients qui feront appel à ces services gagneront des points parce qu’ils permettront de réaliser des économies d’eau”, explique Alexis Botaya, directeur du Mouvement Vraiment Durable. La carte deviendrait alors un outil d’incitation à la chasse au gaspillage.“Au début le gain ne sera pas énorme”, reconnaît Alexis Botaya. “Mais l’idée est de créer un effet boule de neige qui permette de développer le marché”.Les produits seront sélectionnés en fonction des labels existants, AB, éco-label européen, commerce équitable… Indépendamment des pratiques sociales des entreprises envers les salariés ou l’environnement. Cela évitera au Mouvement Vraiment Durable d’avoir à trancher la question de la responsabilité sociale des entreprises.Pour l’instant, on trouve des entreprises aussi diverses que la MACIF, société d’assurance, les aéroports de Paris ou la Lyonnaise des eaux. Manquent encore des partenaires clés dans le domaine des transports ou de l’énergie, comme la RATP ou EDF/GDF, avec qui le Mouvement Vraiment Durable est en discussion. On ne sait pas encore à quoi ressemblera la carte. Ses concepteurs hésitent entre plusieurs formules. S’allier avec une carte existante, la carte SMile’s par exemple, pour bénéficier de son réseau ; créer une nouvelle carte, où imprimer les réductions sous forme de code-barre au dos des tickets.Un test grandeur nature pourrait avoir lieu l’année prochaine en Ile-de-France, puis le modèle serait étendu à toute la France, région par région.Lors du Grenelle de l’environnement, les magasins de la grande distribution se sont engagés à doubler l’offre de produits éco-labellisés d’ici trois ans. Si elle trouve son modèle et parvient à séduire des marques variées, cette carte pourrait être un coup de pouce à la généralisation de la consommation durable.Le site du Mouvrement vraiment durable ici.

mercredi 23 avril 2008

NFPconsulting.org et ses partenaires ont le plaisir de vous inviter à un huitième séminaire ayant comme intitulé :

« Importance du (Cause Related) marketing et de la communication constructive dans le secteur non marchand, et dans un monde de RSE »

Dans un monde où les entreprises penseront de plus en plus à leur Responsabilité Sociale et sociétale, c’est tout le monde Not for Profit (ou non marchand), des Organisations non Gouvernementales (ONG) aux associations sans but lucratif (asbl) qui penseront de plus en plus à prouver leur importance et à augmenter leur efficacité, pour ensuite communiquer, non seulement vers le grand public, mais aussi vers ces entreprises.
Les ONG et associations culturelles, sportives, celles s’occupant de la préservation de la nature, des droits de l’homme, etc. … toutes, deviendront une partie prenante potentielle de l’entreprise. Il va falloir se convaincre ….

A qui s’adresse ce séminaire :

A toutes les personnes s’occupant de près ou de loin de marketing, de communication ou de RSE, tant dans le secteur Not for Profit ou non marchand (ONG, associations culturelles, sportives, etc. …) que dans le secteur des entreprises, petites, moyennes ou grandes.

Quels sujets seront abordés :

Ce qui est frappant, c’est que les techniques de marketing et de communication sont applicables à toutes les catégories d’ONG ou d’associations, qu’elles soient actives dans le domaine humanitaire ou qu’elles s’occupent de culture.
Nous évoquerons le marketing (Cause Related Marketing : en relation avec une cause) et la communication dans les secteurs des entreprises et le secteur Not for Profit, de l’importance d’une stratégie derrière la communication, des donateurs ou des clients, du pourquoi et du comment convaincre une entreprise de « s’associer » à une association.
Enfin, nous aborderons en profondeur la relation de marketing et communication entre une entreprise, LUXGSM, et une organisation non gouvernementale, Médecins sans Frontières. Pourquoi travaillent-ils ensemble ? Comment se définit une situation gagnante pour les deux parties dans un monde de RSE ?

Date : le vendredi 23 mai 2008 (Confirmé)

Lieu :
La Chambre des Employés Privés de Luxembourg
13 rue Bragance
L-1255 Luxembourg

Frais de participation :
- 25 euros p.p. pour le secteur Not for Profit (asbl, ong, etc …)
- 30 euros p.p. pour les entreprises

Pour 2 entrées payantes dans la même organisation ou entreprise, nous envoyons une 3° entrée GRATUITE à la personne de votre choix (soit une troisième personne de votre organisation ou entreprise, ou un partenaire potentiel).
Le nombre des places est limité dans la salle.
Inscription : en envoyant un mail avec le nom des participants à info@nfpconsulting.org, ou à NFPconsulting.org, asbl, 3 rue de Bettembourg à L-5750 Frisange
(Une confirmation de réception vous sera envoyée)

Programme : Accueil dès 13h00
13.25 h :

Introduction du séminaire par Eric Feront, Président de NFPconsulting.org

13.35 - 14.10 h :

Eric Feront (Confirmé)
Titre de son exposé :
« Importance du Marketing et de la Communication pour le secteur NFP dans un monde de RSE»

Questions / réponses par E. Feront

14.10 – 14.30 h :

Monsieur Marc Rosenfeld (Confirmé)
Directeur Général de LuxGSM S.A.
Titre de son exposé :
«Importance d’une collaboration avec le secteur Non Marchand,
pourquoi et comment faire un win/win : l’exemple avec MsF»

Questions / réponses par Monsieur Marc Rosenfeld (LuxGSM).

14.30 – 14.45 h : break

14.45 – 15.15 h :

Monsieur Claude Briade (Confirmé)
Directeur Donation et Communication Médecins sans Frontières Luxembourg
Titre de son exposé :
«Importance d’une collaboration avec une entreprise,
pourquoi et comment faire un win/win : l’exemple avec LuxGSM»

Questions / réponses par Monsieur C. Briade (MsF Luxembourg).

15.30 h :

Conclusions par Eric Feront
Questions / réponses.

Inscription : en envoyant un mail avec le nom des participants à info@nfpconsulting.org ou à NFPconsulting.org, asbl, 3 rue de Bettembourg à L-5750 Frisange
(Une confirmation de réception vous sera envoyée)

Site Internet : http://www.nfpconsulting.org/
Blog : http://marketingetrse.blogspot.com/

mercredi 9 avril 2008

Diversité ne rime pas encore avec égalité

Le milieu du travail connaît des pratiques discriminatoires.
Lois, accords et initiatives n’ont pas encore enrayé la tendance, mais certaines grandes entreprises ont fait de la diversité un objectif.
Menacée par l’Union européenne de sanctions pour ne pas avoir transposé les directives sur l’égalité, la France s’apprête à faire adopter par l’Assemble nationale le projet de loi relatif à la lutte contre les discriminations. Mais l’Assemblée doit aussi examiner prochainement une proposition de loi qui, elle, réduit de 30 à 5 ans la prescription devant les juridictions civiles. Pour plusieurs syndicats dont la CGT, ce texte va à l’encontre de la lutte contre les discriminations et notamment des actions en dommages et intérêts pour discrimination dans l’emploi. Discriminations encore nombreuses, pourtant. Le Code du travail énonce en effet l’interdiction de toute discrimination basée sur un large éventail de caractéristiques : origine, sexe, mœurs, orientation sexuelle, âge, situation de famille, grossesse, caractéristiques génétiques, appartenance ou non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, opinions politiques, activités syndicales ou mutualistes, convictions religieuses, apparence physique, patronyme, état de santé, handicap. A en juger par les réclamations reçues à la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), le milieu de travail concentre le plus grand nombre de discriminations. Un sondage CSA révèle que 25% des salariés du secteur privé estiment avoir été victimes de discriminations en 2007. Et 31% déclarent avoir été témoins de telles situations. Mais ils hésitent à les dénoncer. Beaucoup préconisent un système d’alerte « confidentiel et anonyme ».

Quelques avancées dans la parité H/F

Doyenne des luttes contre les discriminations, l’action pour l’égalité professionnelle hommes/femmes a connu plusieurs lois et quelques avancées. Les femmes investissent peu à peu tous les métiers et parviennent de plus en plus souvent à des postes de responsabilités. Ce qui n’empêche pas leurs salaires de rester en moyenne inférieurs de 20% à ceux de leurs collègues masculins dont 11% dus, selon la Dares, à des pratiques discriminatoires. Pour pallier les inégalités, des entreprises choisissent des actions volontaristes, notamment des « mesures temporaires prises au seul bénéfice des femmes » comme l’autorise le Code du travail. L’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises cite ainsi plusieurs « bonnes pratiques ». Objectif de féminisation des effectifs chez EADS, enveloppes salariales destinées à la réduction des écarts chez LCL ou EDF, mesures spécifiques pour les femmes de plus de 45 ans ayant eu un enfant à la Société générale, formations des managers chez PSA…Sans compter quelque 400 accords ou clauses d’égalité professionnelle négociés en entreprise entre directions et syndicats. De telles initiatives devraient se développer car les disparités salariales sont censées disparaître à l’horizon 2010.

En attendant, l’ANPE, l’APEC et plus de 80 sociétés de travail temporaire ont pris l’engagement de refuser toute demande discriminatoire. Et plus de 1600 entreprises de toutes tailles ont signé la Charte de la diversité qui pourrait se prolonger par un « Label diversité » visant à faire coïncider le geste et la parole. Non sans risque, des groupes comme Casino ou PSA pratiquent l’auto-testing susceptible de révéler une ségrégation –notamment ethnique- dans les recrutements. D’autres comme le Groupe Banque populaire ou Manpower s’engagent en faveur de l’emploi des personnes handicapées. Mais l’obligation d’employer 6% de travailleurs handicapés reste largement bafouée tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

La diversité, c’est ou ce devrait être aussi l’absence de discrimination liée à l’âge ou à l’orientation sexuelle. La société Eau de Paris l’a bien compris. Son accord « égalité professionnelle » comprend des dispositions intergénérationnelles valorisant l’expérience des seniors, à contre-courant de la tendance à se séparer des quinquagénaires. Ce même accord s’engage à prévenir l’homophobie et généralise le congé de paternité au conjoint « qu’il s’agisse d’hétéro ou d’homoparentalité ». Un signe encourageant quand 85% des homosexuels interrogés par la Halde déclarent avoir ressenti au travail un climat d’homophobie implicite. Hors du champ de la diversité, la discrimination s’exerce également à l’encontre des syndicalistes. Des condamnations en justice ont contribué à faire fléchir des directions. Et plusieurs, comme Thales, intègrent aujourd’hui le déroulement de carrière de leurs représentants du personnel dans des accords de dialogue social. Selon un récent sondage réalisé par la Halde, l’appartenance à un syndicat ou au comité d’entreprise figure encore parmi les critères de discrimination constatés au même titre que le sexe, l’âge, l’apparence physique ou l’origine ethnique. Les salariés interrogés veulent des mesures concrètes. Pas des actions de communication.

Conclusion

Alors que les femmes progressent, pour d’autres catégories d’actifs, diversité ne rime pas encore avec égalité. En 2007, la Halde citait l’origine et le handicap comme principaux critères de discrimination invoqués dans les réclamations reçues. Une récente enquête du BIT (Bureau international du travail) montre d’ailleurs que 70% des recruteurs favorisent les candidats portant un nom français. Lancé chez Axa par Claude Bebear, le CV anonyme figure dans la Loi sur l’égalité des chances de 2006 mais le décret d’application n’a pas encore vu le jour. Et l’accord interprofessionnel sur la diversité, conclu en 2006 par les partenaires sociaux, n’a toujours pas force de loi.
Les femmes arrivent de plus en plus nombreuses sur le marché du travail mais, dans les pays pauvres, elles restent souvent confinées dans des emplois à faible productivité, mal rémunérés et sans protection sociale, indique un récent rapport du Bureau international du travail. Par contre, en Asie du sud-est, la population féminine connaît un taux d’emploi et un niveau de rémunération proche de ceux de la population masculine. En Europe, constate le Centre français d’analyse stratégique, l'augmentation des taux d'emploi féminin ne s'est pas accompagnée sur la période récente d'une plus grande égalité professionnelle, notamment en matière de professions occupées et de salaires. Ainsi les femmes restent surreprésentées dans les secteurs de la santé, de l’action sociale et l’éducation.

Source: novethic.fr

lundi 7 avril 2008

Marketing vert et PME


Rencontre avec Elisabeth Laville qui a fondé en 1993 Utopies, le premier cabinet de conseil en développement durable. http://www.utopies.com/

Pourquoi les PME sont-elles en retard par rapport au développement durable ?
Elisabeth Laville : Historiquement, les PME ont été les pionnières du développement durable. Body Shop, Nature et Découvertes, Patagonia ou Malongo ont ouvert la voie il y a 20, 30 ans et inventé un modèle économique fondé sur la responsabilité sociale. à l’époque, les grands groupes disaient que le développement durable était une affaire de PME, parce qu’elles pouvaient s’adapter plus facilement. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Les grands groupes ont rattrapé leur retard. Et les réseaux traditionnels du petit patronat disent qu’ils n’ont pas les moyens de faire du développement durable.

Et vous, vous en pensez quoi ?

Bien sûr qu’il y a un investissement à faire. Mais une entreprise ne peut pas survivre sans investir ! Le gouvernement et le Medef sont dans leur rôle quand ils parlent de « mise aux normes » environnementales et sociales pour les PME. Mais je crois qu’ils se trompent en réduisant le développement durable à des contraintes réglementaires. Moi, je n’attends pas grand-chose du Grenelle de l’environnement, si tant est qu’on y parle des PME. Le développement durable est d’abord une démarche d’innovation et de valorisation de l’entreprise, et en particulier des plus petites. Et ça ne devient vraiment intéressant que lorsque c’est volontaire, sexy, valorisant pour les salariés et l’entreprise.

Par exemple ?

Et bien, par exemple, ce vendeur de skates et surfboards à La Rochelle, qui vend aussi des t-shirts équitables et reverse 1 % de son CA à un réseau de solidarité internationale. Ou ce tour-opérateur suisse qui propose une compensation de CO2 à ses clients et recycle ses catalogues. De quoi s’agit-il au fond ? D’apporter une valeur supplémentaire à ce qu’on vend, et pas seulement monétaire, mais humaine, sociale et solidaire.

Mais comment inciter les PME à passer au vert ?

Avant tout, par la différenciation. Toutes les PME ne sont pas innovantes. Mais toutes peuvent donner cette dimension supplémentaire à leurs produits et services. Le développement durable est une stratégie multiforme. Il touche à l’environnement, au social ou à la solidarité. Mais c’est une stratégie cohérente. Il permet à l’entreprise de se positionner auprès de son public, de créer de la valeur autour de son produit, d’anticiper ses risques. Et même d’attirer les talents ! Chez Utopies, on compte 15 salariés. Et on reçoit plus de 100 CV par mois.

(Source : PMEKMO.be)